Archives de catégorie : Europe

L’imbroglio égyptien

L’imbroglio égyptien et le désarroi occidental

L’inconsistance et la versatilité des propos des chefs d’Etat occidentaux sur les évènements en Tunisie et en Egypte révèlent leur vision simpliste et arrogante.

Depuis la chute de l’empire ottoman, les Occidentaux n’ont pas cessé de s’ingérer dans la gouvernance des pays arabes. Colonisation, protectorat, corruption, répression, fragmentation territoriale, expulsion et annexion ont fragilisé toute la région. Sous le prétexte de promouvoir la démocratie, ils ont soutenu les pires régimes dictatoriaux pour défendre leurs intérêts pétroliers. Ils ont combattu tous les mouvements d’indépendance et de progrès incarnés par Atatürk en Turquie, Nasser en Egypte, Mossadegh en Iran, Soekarno en Indonésie. Ils ont étouffé les aspirations légitimes de ces pays à retrouver leur identité et leur fierté. L’islamisme est devenu le seul recours de ceux qui veulent s’affranchir du joug de nos valeurs matérialistes et consumériste. Aujourd’hui, les seules formations structurées et surtout structurantes sont les partis prônant un islamisme tolérant. La guerre au terrorisme a engendré l’islamophobie, a justifié les pires dérives et a fait perdre toute vision politique.

La Turquie qui fait cohabiter les valeurs islamiques avec la démocratie devrait nous servir d’exemple.

Délire sécuritaire

Délire sécuritaire

  

Alors que des centaines de volcans à cet instant même expulsent des cendres volcaniques, au quatre coins du monde, un petit volcan islandais sème la panique en Europe et cloue au sol tous les avions. Curieusement, les cendres de ce volcan ne s’attaquent exclusivement qu’aux réacteurs des avions. Bizarre.

 

Nos voitures à combustion atmosphérique et nos alvéoles pulmonaires rien. Bizarre.

 

A l’origine de ce délire sécuritaire, la menace de répétition du seul incident répertorié il y a 14 ans (qui n’a fait aucune victime). Les réacteurs d’un avion s’étaient éteints en traversant un nuage volcanique. La densité de particules volcaniques qu’il a traversé devait être d’environ 50.000 fois plus importante que la densité disséminée sur les 10.000.000 km 2 de l’Europe. L’absurdité de ces mesures sécuritaires est équivalente à l’absurdité d’une interdiction de baignade aux enfants mineurs dans une piscine dans laquelle on aurait déversé une bouteille de vin.

 

Cette hystérie sécuritaire pose des questions. Qui a décidé en premier l’interdiction de vol ? Sur la base de quelle norme ? Quelle localisation des prélèvements ? Où sont les rapports d’expertise (réalisés en l’espace de quelques heures) ?

 

Pourquoi, sur des bases aussi aléatoires et ténues, tous les aéroports ont fermé les uns après les autres. Qu’en est-il de la cohabitation des avions et des oiseaux responsables d’un très grand nombre de catastrophiques aériennes ? Et, enfin à qui profite ce délire sécuritaire ? Les yoyo boursiers des actions des compagnies aériennes nous en diront plus.

 

 

L éviction de GORBATCHEV

L’éviction de GORBATCHEV.

 

  

L’Europe a fêté avec magnificence la chute du mur de Berlin. Sur l’avant-scène, l’omniprésent SARKOZY (qui, se levant le 9 novembre 1989 fut le seul à anticiper cet événement historique !) paradait. En arrière-plan, sur un « strapontin », Mikhaïl GORBATCHEV écoutait ceux qui lui volaient le mérite de cette libéralisation. Son action admirable pour desserrer, sans effusion de sang, l’étau du totalitarisme communiste n’a jamais été reconnu. Pire, dans les deux ans qui ont suivi la chute du mur, tous les pays occidentaux et le Fond monétaire international ont tout fait pour écarter GORBATCHEV du pouvoir. Le capitalisme triomphant voulait le démantèlement de l’URSS et la privatisation des entreprises russes. Pour parvenir à leurs fins, les Occidentaux ont préféré une marionnette avinée, Boris ELTSINE. Celui-ci, aveuglé par le mirage de la société de consommation, a démantelé son pays, ses valeurs sociales et bradé à ses petits copains les fleurons de l’industrie russe avec la bénédiction des milieux financiers occidentaux. Le rendez-vous avec l’Histoire a été manqué en imposant du jour au lendemain, un nouveau totalitarisme, celui du capitalisme.

 

 

Les Traîtres à l’Europe

Les traîtres à l’Europe

Les oppositions et les entraves de l’Angleterre et de la Pologne à l’adoption d’un traité minimaliste pour l’Europe sont scandaleuses. Pour faire échouer l’émergence d’une Europe plus forte et plus unie, ces pays ont utilisé des prétextes ridicules. Les deux « DUPOND » polonais, ont contesté le mode de scrutin et M. BLAIR a combattu la mise en place d’un ministère de politique étrangère européenne. Leurs positions ne s’expliquent que par leur allégeance servile à l’administration américaine. La Pologne accepte d’abriter sur son sol des bases américaines et des prisons de la CIA, participe à la guerre en Irak et privilégie systématiquement, dans ses échanges commerciaux, les Etats-Unis au détriment de l’Europe. L’Angleterre, indéfectible alliée des Etats-Unis, s’oppose à l’indépendance diplomatique de l’Europe. Il est évident que ces blocages résultent d’une perfide pression américaine. Les Etats-Unis craignent l’émancipation de l’Europe qui pourrait porter une ombre à leur hégémonie. Il serait temps que l’Europe sanctionne les traîtres et affirme sa différence vis à vis de la politique arrogante et dangereuse de son allié.

Le réveil de « la Vieille Europe »

Le conseil fédéral, par la voix de M. Pascal COUCHEPIN, a déjugé l’initiative de Mme  CALMY-REY de proposer l’organisation d’une réunion de la dernière chance pour éviter la guerre programmée par les Etats-Unis.

Notre gouvernement n’a pas craint de rompre avec notre tradition de bons offices pour le dialogue et la paix. Il a eu peur d’indisposer les « maîtres du monde » qui ont déjà renoncé à toutes solutions qui les priveraient de leur guerre.

Comme la plupart des gouvernements européens, il a lâchement abdiqué devant le diktat américain et rejoint la coalition mondialiste de l’axe du bien pour ne pas manquer d' »aller à la soupe » du pétrole irakien.

Cependant, malgré les déclarations des caniches – Blair-Aznar-Berlusconi, les peuples des différents pays européens ne sont pas dupes du matraquage, de la désinformation et des mensonges. Très majoritairement ils refusent cette parodie de justice et condamnent l’ignominie de cette « guerre » impérialiste. Devant les urnes, ils risquent de sanctionner tous les mondialistes de la finance, des armes et du pétrole.

La « vieille Europe » ironisée par RUMSFELD fera valoir la richesse de ses cultures, de son histoire, de son humanisme et aussi de ses différences. Elle trouvera une identité commune dans le refus du délire manichéen, militaire et matérialiste des Etats-Unis.

Le 15 février, journée mondiale contre la guerre, permet d’espérer une prise de conscience de nos dirigeants sur la nécessité de proposer une autre vision du monde.