Début juillet, à l’issue des législatives, la France présentait l’image d’un pays déchiré avec un président discrédité et dépassé par les événements. L’affrontement prenait des allures de guerre civile où l’outrance, les invectives, les trahisons et les anathèmes polluaient les discours politiques. Les électeurs du RN et de LFI , soit 45% des Français, ont été diabolisés. Dans ce climat délétère, le président Macron a fui ses responsabilités et a joué la montre pour tenir jusqu’aux Jeux Olympiques. Une tactique payante. Les Jeux furent magnifiques dans le cadre somptueux de Paris. L’organisation et la sécurité ont été parfaites. Les spectateurs étrangers ont été enthousiastes et les Français présents se sont montrés unis, fraternels et fiers de leurs athlètes. Quelle belle image de la France. Surfant sur cette réussite, le président français plastronne et tente de fédérer toute la nation. Dans ce but, il doit tendre la main à tous ceux pour qui ces jeux étaient loin de leurs principales préoccupations. Les pauvres, les paumés, les révoltés, les assistés, les malades, les laissez pour compte, les « sans projet ». Ils ont regardé ces jeux avec chauvinisme mais ils ont aussi ressenti qu’ils ne faisaient pas partie de cette fête où les participants et les spectateurs étaient des privilégiés dans une ambiance heureuse, extravertie, tournée vers l’avenir avec pleins de projets. Le président français peut réconcilier la nation avec un esprit d’ouverture sans aucun ostracisme. Malheureusement son premier ministre Gabriel Attal n’a rien compris. Il continue d’exclure le RN et LFI des discussions pour un pacte républicain. Sa vision primaire des Gentils et des Méchants est affligeante. La réconciliation n’est possible que si les dirigeants défendent la cohésion, la solidarité et le respect.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 16 août 2024