Archives de catégorie : international

Le prix Nobel de la paix attendra

                                                                

En déclarant la guerre à l’Iran, le président Trump a été mis au palmarès des présidents américains les plus calamiteux. Il se retrouve dans le club des présidents agresseurs qui ont tous connu la défaite et le déshonneur. En 1965, Lyndon Johnson a déclaré la guerre aux Nord-Vietnamiens sous prétexte de la défense du monde libre. Il a écrasé sauvagement la population vietnamienne en commettant des crimes de guerre. La guerre s’est terminée avec une débandade pitoyable sur le toit de l’ambassade américaine à Saigon. En 2001,  Georges W Bush a envahi l’Afghanistan sous prétexte d’éradiquer le terrorisme. Vingt ans plus tard, l’armée américaine fuyait en catastrophe sur le tarmac de l’aéroport de Kaboul. En 2003, le même président mentait sur la présence d’armes de destruction massive et envahissait l’Irak. Un immense chaos du Moyen-Orient en a résulté. En absence de toute capacité analytique, Trump n’a rien compris. En 2018, il a déchiré l’accord de paix avec l’Iran. Alors qu’il invitait dernièrement les Iraniens à trouver un accord le dimanche 15 juin, le fourbe Netanyahou l’a humilié en prenant seul l’initiative d’un bombardement deux jours avant. Ce coup de Jarnac israélien a déstabilisé le logiciel mental fragile de Trump. En une semaine, les sionistes ont phagocyté le cerveau primaire du clown de la Maison-Blanche. Sous prétexte de l’imminence d’une bombe iranienne d’ici quinze jours, il a engagé les Etats-Unis dans la guerre. Seule la situation dramatique a empêché les experts de l’AIEA d’éclater de rire comme pour les armes de destruction massive de Saddam Hussein. Depuis l’avènement de ce triste personnage, la planète est devenue une vraie pétaudière. Il a mis le conflit ukrainien dans une impasse totale. Il est complice du génocide du peuple palestinien. Il menace le Canada et le Groenland et Il cherche à détruire L’Europe en attisant les nationalismes d’extrême-droite. Trump, n’a-t-il pas dit qu’il règlerait tous les conflits en quelques semaines ? Le prix Nobel de la Paix attendra.

Daniel Fortis

1231 Conches                                                              Genève, le 22 juin 2025

IRAN, 7000 ans d’histoire, ISRAEL, 77 ans d’existence

La subite agression d’Israël contre l’Iran est révélatrice de la fourberie de Netanyahou. Alors que Trump lui demandait de lui laisser le temps de conclure un accord avec l’Iran, l’imminence d’une issue pacifique a paniqué le dirigeant israélien. Pour faire échouer les négociations, il a déclenché en 24 heures un déluge de feu sur l’Iran. Faut-il encore des preuves pour démontrer qu’Israël a toujours privilégié les armes aux négociations de paix ? Pourtant elle était possible en 1995 avec l’accord d’Oslo signé par Yitzhak Rabin assassiné par un extrémiste juif et par Yasser Arafat empoisonné par le Mossad. Elle était encore possible en juillet 2015 lorsque le président iranien réformateur, Hassan Rohani, a signé avec toute la communauté internationale (sauf Israël) un accord engageant l’Iran à renoncer à produire les éléments nécessaires à la fabrication d’une bombe atomique. Cet engagement a été scrupuleusement respecté. Ce retour de l’Iran dans le concert des nations m’a incité à organiser en octobre 2015 un voyage en Iran. Un magnifique voyage dans un pays qui nourrissait l’espoir de la fin de son isolement. Dans la rue, la population nous gratifiait souvent d’un chaleureux « Welcome ». Dans les hôtels, des hommes d’affaire de tous les pays cherchaient à conclure des marchés. Cet optimisme et les promesses réformatrices laissaient entrevoir un assouplissement du régime. Son peuple digne, cultivé et attachant attendait avec confiance de tourner une page de son histoire douloureuse, complexe et chahutée par les ingérences occidentales. En 2018, Trump, inféodé aux extrémistes juifs, a brisé cet espoir de paix et a forcé tous les pays signataires à renier leurs engagements. Aujourd’hui, ce clownesque faiseur de paix autoprogrammé, a échoué à conclure un accord qu’il avait déchiré rageusement il y a 7 ans ! Nous pensions que les Etats-Unis étaient les maîtres du monde. A la lumière des évènements, nous voyons qu’Israël dicte sa loi au monde entier, enfreint toutes les règles du droit international en toute impunité en arguant obsessionnellement que sa sécurité est en jeu. L’Iran ne peut pas résister à l’hyperpuissance militaire et nucléaire de l’armée israélienne mais son peuple, dépositaire d’une histoire de 7000 ans qui a engendré les plus grandes avancées de notre civilisation, peut résister en s’inspirant de son histoire et en s’affranchissant de l’intégrisme religieux qui règne tant à Téhéran qu’à Tel-Aviv. Les Israéliens, dépositaires d’une terre depuis seulement septante-sept ans, devraient se souvenir qu’ils doivent leur existence à l’armée perse qui a mis fin à la déportation des Hébreux à Babylone en 538 avant J-C.

Daniel Fortis                                                                                                               Genève, le 16 juin 2025

L’Histoire jugera notre silence

Le 5 mai, le cabinet de la guerre israélien a décidé l’invasion et la destruction  de la bande de Gaza. Privée d’abris, de nourriture, d’écoles, d’hôpitaux, la population palestinienne anéantie et errante est appelée à « se déplacer ». Dans ce but, une agence spéciale  pour le départ « volontaire » des Palestiniens a été créée par le ministère de la défense israélienne. Dans l’Histoire, a-t-on déjà assisté à un pareil cynisme ?  Le gouvernement israélien, soutenu par le clown de la Maison Blanche, s’apprête à passer à la phase finale de l’anéantissement des Palestiniens. Je n’ose pas employer le mot de « solution finale ». Devant le projet génocidaire de Netanyahou, que fait l’Europe qui se targue de défendre des valeurs humanistes?  Rien. Aucun dirigeant européen n’a dénoncé le funeste projet de déportation et de dispersion du peuple palestinien  dans les sables du Sinaï et de Jordanie. Ils sont tétanisés par la montée des extrême-droites européennes, américaines et israéliennes qui bafouent toutes les règles, toutes les lois et tous les engagements. Dans ce monde de cow-boys primaires, les gouvernements européens se perdent en palabres, en couardises et en déclarations insignifiantes. Si l’Europe veut retrouver son honneur et sa crédibilité, elle doit s’opposer à cette nouvelle Nabka  et à la poursuite de l’expansionnisme sioniste. Face à cette cynique politique d’éradication de la présence palestinienne, aura-t-elle le courage de rompre ses relations diplomatiques, culturelles et commerciales avec l’Etat hébreu ?  Si nous restons silencieux et spectateur comme lors de la Shoah et du génocide arménien, l’Histoire jugera notre silence et notre lâcheté face à l’anéantissement du peuple palestinien.

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                                                                                                            Genève,  le 7 mai 2025

La conversion de l’extrême-droite

L’Histoire a souvent révélé que les partis populistes d’extrême-droite étaient antisémites alors que la gauche prenait souvent la défense de la communauté juive. En effet, c’est  la révolution française qui a octroyé la citoyenneté aux Juifs, c’est la gauche avec Emile Zola qui a défendu Dreyfuss, c’est le front populaire qui a élu Léon Blum. Cela est tellement vrai que les nazis dénonçaient un complot judéo-bolchévique. Ces affinités politiques n’ont jamais été remises en cause jusqu’à la prise de pouvoir de l’extrême-droite israélienne. En reniant les principes fondateurs de l’Etat juif, Netanyahou a « fascisé » la société israélienne avec un nationalisme exacerbé, un extrémisme religieux dogmatique et un expansionnisme criminel. Il a rejoint l’internationale des extrême–droites sur le thème de l’islamophobie. Ce nouveau judéo-fascisme a été conforté par l’élection de Trump. Son administration, alignée sur Israël, est noyautée par des personnalités comme Elon Musk qui a osé l’outrance du salut nazi. Libérée du boulet de l’accusation d’antisémitisme, l’extrême-droite européenne s’est décomplexée et progresse dans tous les pays. En France, le rassemblement national RN a été absous par Serge Klarsfeld. Son président, Jordan Bardella a  été invité par le gouvernement israélien. Pour parachever la conversion, il accuse d’antisémitisme la gauche et tous ceux qui critiquent la politique génocidaire du gouvernement israélien. L’extrême-droite, devenue fréquentable, participe à l’émergence d’un monde où une coalition de voyous envahit, annexe, expulse, tue, rançonne, rackette et prend en otage la planète. Devant cette déferlante de la loi du plus fort et du plus riche, l’Europe doit sortir de sa candeur bisounours et wokiste et combattre l’émergence de ce nouvel impérialisme.

Daniel Fortis
1231 Conches 

« J.R. » à la Maison Blanche

De 1978 à 1991, la série » Dallas » (357 épisodes) a eu succès planétaire. Dans cette saga, J.R. tenait le rôle du méchant sans scrupule, cupide, menteur et auteur des pires coups bas. Cela ne vous rappelle-t-il pas le personnage qui loge actuellement à la Maison Blanche ?  Donald Trump ressemble  au personnage de la série avec des d’attitudes encore plus psychotiques et égotiques. Tous les jours, il alimente l’actualité avec son lot d’outrances, de mensonges, d’invectives, de menaces et de trahisons. Il joue avec l’imprévisibilité et une mise en scène destinée à son électorat primaire. Il personnifie la vulgarité avec ses rictus qui accompagnent ses insultes, avec ses yeux de possédé quand il brandit les décrets qu’il vient de signer rageusement et avec sa bouche en cul de poule qui distille ses contre-vérités. Il a bien retenu la leçon du chef de la propagande nazie, Joseph Goebbels qui disait « Plus le mensonge est gros plus il passe ». Il a étendu ce précepte à ces outrances dont la violence toujours plus grande banalise les précédentes. Un sommet a été atteint lors du guet-apens tendu à Zelensky à la Maison Blanche. Le refus de celui-ci de céder au chantage et au racket de Trump lui a valu d’être humilié et renvoyé. Les Etats-Unis sont devenus un pays mafieux qui écrase les faibles et qui pactise avec les voyous. Dans ce monde impitoyable, l’amitié et les alliances ne tiennent qu’à l’aune de l’argent et du rapport de force. Ainsi l’Europe, jadis amie et alliée des Etats-Unis, est traitée d’emmerdeuse et de profiteuse. Cette volteface doit nous servir d’électrochoc salutaire. C’est l’occasion  de se réveiller et de sortir de notre apathie, de notre laxisme et de notre candeur bisounours et wokiste. C’est à cette condition que l’Europe pourra s’émanciper de l’emprise toxique des Etats-Unis et défendre ses valeurs.

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                       Genève, le 2 mars 2025          

Le départ « volontaire » des Palestiniens

Dans le but de faire le nettoyage ethnique de Gaza, le ministère de la défense israélien a créé une agence spéciale pour le départ « volontaire » des Palestiniens. Dans l’Histoire, a-t-on déjà été confronté à un pareil cynisme ? Après avoir écrasé sous les bombes la population  de Gaza, le gouvernement israélien, soutenu par la tragi-comique présidence américaine, s’apprête à passer à la phase finale de l’anéantissement des Palestiniens. Je n’ose pas employer le mot de « solution finale ». Devant ce projet génocidaire de Netanyahou, que fait l’Europe qui se targue de défendre les valeurs universelles?  Rien. Aucun dirigeant européen n’a émis la moindre  critique sur ce funeste projet de déportation et de dispersion du peuple palestinien  dans les sables du Sinaï et de Jordanie. Nos démocraties sont  tétanisées par la montée des extrême-droites européennes, américaines et israéliennes qui bafouent toutes les règles, toutes les lois et tous les engagements. Dans ce monde de cow-boys primaires, les gouvernements européens se délitent en palabres et en couardises. Si l’Europe veut retrouver son honneur et sa crédibilité, elle doit condamner sans détour le projet de faire disparaitre la Palestine au profit du Grand Israël et menacer de rompre ses relations diplomatiques, culturelles et commerciales avec l’Etat hébreu ? En aura-t-elle le courage ? Et la Suisse ? Comme pour l’exode et le génocide du peuple arménien en 1915, l’Histoire nous jugera pour notre passivité face à l’anéantissement du peuple palestinien.

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                                   Genève ,  le 20 février 2025