Archives de catégorie : societe
Ramadan, la justice en question
Une nouvelle affaire Jaccoud
Au lendemain de la journée de la femme, la cour criminelle a requalifié le féminicide de l’affaire de la plume en un féminicide par négligence. Quelle infamie pour la victime et quelle gifle pour toutes les femmes ! Avec une pirouette de dernière minute, l’accusé avait présenté quelques jours avant le procès en appel sa nouvelle version. Un acte sexuel ayant entrainé la mort. Pendant cinq ans, il a égaré la justice en prétendant que son épouse était morte d’un AVC. A la stupéfaction générale, les juges ont ramené la peine de 13 ans à 3 ans. Comment des juges ont-ils pu accréditer aussi facilement la nouvelle version d’un menteur patenté ? La conversion miraculeuse de l’accusé à ne plus vivre dans le mensonge après un discours du pape est une tartufferie. Les circonstances de l’acte, vulgairement appelé le truc, contredisent les déclarations des experts et le simple bon sens. Comment imaginer un étouffement pendant trois minutes pour amener sa compagne au « septième ciel » ? Cette nouvelle version aurait dû être soumise à un témoin essentiel. La fille de la victime qui avait été appelée par l’accusé juste après le décès de sa mère et avant l’arrivée des urgences. Son absence à la barre est incompréhensible et préjudiciable à la recherche de la vérité. En revanche, la parution à la barre de témoins de moralité proches de l’accusé n’a apporté que de la subjectivité et de l’anecdotique.
Avec des procédés dilatoires, les avocats de la défense ont triomphé et la justice a cédé. Cette justice professionnalisée ne sait plus juger. Elle se protège derrière l’application de normes techniques rigides au détriment de la vérité qui devient une valeur secondaire. Elle donne aussi l’impression qu’elle accorde plus de poids à la parole d’un riche notable que celle d’un simple citoyen. L’ancienne justice avec un jury populaire n’aurait pas blanchi le hobereau soleurois. Dans l’affaire Jaccoud qui a enflammé Genève en 1958, le notable a été condamné. Au nom de la vérité, un recours au Tribunal Fédéral est pleinement justifié.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 10 mars 2023
La philanthropie du luxe
La fondation Hans Wilsdorf a acquis un hôtel de 40 chambres pour la somme invraisemblable de 32,5 millions de francs ( TdG du 20 février 2023 ). Pour soigner son image du plus grand mécène de Genève, le propriétaire de Rolex a remis cet immeuble en droit de superficie à des institutions pour l’hébergement social. Parmi les personnes inscrites dans nos services sociaux, certaines seront sélectionnées et bénéficieront d’une chambre à 800.000.- frs. ! Nous sommes dans la démesure philanthropique.
Les millions de sinistrés du récent séisme de Turquie et de Syrie doivent halluciner. Ceux qui ont absolument tout perdu, qui sont dans une détresse indicible, sans aucun avenir, comment peuvent-ils imaginer nos largesses pour quelques assistés sociaux ? Avec une telle somme, combien de malheureux pourraient être sauvés, secourus, logés en urgence et réconfortés ? Nos « assistés » valent infiniment plus que les victimes de cet effroyable séisme. La banalisation des profits indécents des industries du luxe nous fait perdre la notion de la mesure et de l’essentiel.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 23 février 2023
Affaire de la plume, la retenue de la Tribune
Votre journal n’a pas cédé à la tentation de relater le rebondissement sulfureux et malsain de l’affaire dite de « la plume » après les révélations tardives et stupéfiantes du meurtrier. Celles-ci, inspirées par son aéropage d’avocats, évoquent des pratiques sexuelles dangereuses ! La retenue de la TdG n’a pas inspiré son confrère « Le Temps » qui a publié le 2 février, à la une, cette nouvelle version pathétique du hobereau soleurois sur les circonstances du drame. Cédant au sensationnalisme médiatique, « Le Temps » a plongé dans les miasmes de cette affaire qui réunit tous les ingrédients racoleurs : le notable pervers, le sexe et l’argent. Quant à la justice, sa délétère lenteur offre aux justiciables fortunés de nombreuses opportunités de louvoyer avec la vérité. Comment un journal respectable peut-il porter crédit à ce scénario invraisemblable avec des détails qui salissent la victime et sa famille ? La tribune de Genève ne s’est pas compromise dans ce déballage sordide. Je salue son éthique journalistique.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève , le 4 février 2023
L’acharnement contre Djokovic
Après une lamentable saga, les autorités australiennes ont finalement expulsé Djokovic comme un criminel. Le plus grand joueur de tennis de tous les temps ne disputera pas le grand Chelem qui aurait pu consacrer sa suprématie. En homme libre, il a assumé son choix de ne pas être vacciné. C’est la réaction d’un être malmené, critiqué mais fier. Jeune, il a vécu le bombardement de son pays par l’OTAN et a souffert des calomnies des médias occidentaux sur la Serbie. Sur les courts, il a toujours joué devant des publics hostiles. Comment ne pas être révolté ? C’est une personnalité avec ses qualités et ses défauts, avec ses convictions et ses erreurs et avec ses positions personnelles fortes. Il ne ressemble pas à Federer. Le chouchou des sponsors. L’image du gendre idéal. La personnalité consensuelle et médiatique qui fait l’unanimité. Djokovic ne peut compter que sur son talent, son travail acharné et sa force de caractère. En l’absence de loi constitutionnelle obligeant à la vaccination, il est devenu le mouton noir qui ose résister à l’hystérie vaccinale. Cependant l’histoire des pandémies nous enseigne que la Nature a toujours eu le dernier mot. L’Homme avec son obsession des vaccins à répétition (qui risquent d’altérer nos défenses naturelles) est impuissant face à la déferlante Omicron hors de contrôle. Comme dans les autres pandémies, l’apparition d’un variant moins virulent nous mènera naturellement à l’immunité collective et nous délivrera de l’affreuse perspective de nous faire vacciner tous les trois mois. L’acharnement actuel contre Djokovic nous paraitra alors disproportionné et minable.
N.B. Je suis pro-vaccin selon le critère du bénéfice-risque.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 16 janvier 2022
La leçon n’a pas été retenue
Après la première guerre mondiale, le peuple allemand, humilié et spolié par le diktat de Versailles, était en proie au désespoir. Le dépeçage territorial du pays, la misère et la perte de repères ont contribué à l’avènement du fascisme. Hitler a séduit une grande majorité des Allemands avec des discours identitaires, nationalistes et revanchards. Il a glorifié l’histoire, la civilisation, la culture et l’appartenance à la grande nation allemande. Pour retrouver la grandeur passée et une fierté nationale, il devait trouver un responsable aux malheurs et à la décadence du pays. Le complot JUDEO-BOLCHEVIQUE. Son obsession démente à l’éradiquer s’est terminée par un effroyable génocide et la deuxième guerre mondiale.
En 2021, la France montre tous les prémisses d’une dangereuse dérive nationaliste identitaire. Dans la course à la présidence, tous les partis de droite courent derrière Eric Zemmour. Avec une posture gaullienne, le polémiste-candidat se présente comme le défenseur de l’histoire, de la civilisation et de la culture française contre la barbarie islamique. Il va jusqu’à interdire les prénoms à consonance étrangère ! Comme l’Allemagne avant l’avènement d’Hitler en 1933, la France se cherche en proie au doute et à de nombreux problèmes sociétaux. Un nombre inquiétant de Français cherche à trouver un responsable en désignant le complot ISLAMO-GAUCHISTE. Le simplisme de cette stigmatisation fait des ravages. La France des Lumières et des droits de l’homme se renierait si elle ne résistait pas à cette dérive populiste et ne retenait pas les leçons de l’Histoire.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 19 décembre 2021
La liberté à l’épreuve des balles
Une nouvelle étape a été franchie dans la dictature sanitaire. La police néerlandaise a procédé à des tirs de sommation à balles réelles contre des personnes qui manifestaient contre les restrictions et les certificats sanitaires. Vers quelle société va-t-on ? Quelle place pour la liberté ? Celle des vaccinocrates qui accusent les réfractaires d’attenter à leur liberté de retrouver la vie d’avant ou celle des vaccinosceptiques qui évoquent une atteinte fondamentale à leur liberté de choix ? Comment départager les deux camps ? LA PROPORTIONALITE. Les mesures doivent être proportionnelles au danger. Par exemple, nous acceptons raisonnablement une limitation à 120 km/heure sur nos autoroutes au nom de la sécurité. Cependant cette vitesse reste responsable d’un certain nombre de morts. Des experts peuvent démontrer qu’une limitation à 90 km/heure épargnerait plus de vies. Pourtant, sommes-nous prêts à rouler à 90 km/heure sur les autoroutes ? Certainement pas. La sagesse du peuple tient compte de la notion de proportionnalité entre risques et bénéfices. Il en est de même pour les lois anti-Covid. Alors que nous nous approchons chaque jour d’une létalité comparable à celle d’une grippe saisonnière, que de nouveaux traitements sont enfin validés et que nos hôpitaux ne sont pas surchargés, notre gouvernement cède à l’hystérie sécuritaire générale en présentant sélectivement et uniquement des chiffres anxiogènes. Contre toute logique et proportionnalité, il veut inscrire dans le marbre des dispositions législatives pour retrouver une soit-disant normalité. Quelle normalité ? Celle du fichage, du traçage, de l’obligation vaccinale et, pire, celle des tirs de sommation ? A quelques jours de la votation du 28 novembre, il est encore temps de dire NON.
NB. Je suis vacciné et je recommande une vaccination raisonnable qui épargne les jeunes.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 21 novembre 2021
Les cinquante francs de la honte
Depuis une année et demie, notre conseiller fédéral Alain Berset a géré la pandémie avec mesure et efficacité. Aujourd’hui, à notre stupéfaction, il cède à l’hystérie vaccinale en proposant une récompense de cinquante francs à celui qui convainc une personne à se vacciner. Cette incitation vénale est, non seulement inapplicable mais malsaine et honteuse. La prochaine étape, ne serait-elle pas la prime à la dénonciation des non-vaccinés ? Dans son roman « 1984 », Georges Orwell décrit une société vers laquelle nous sommes en train de dériver. Fichage, traçage, chantage, tracasseries, restriction des libertés et délation. Les manifestants contre le pass sanitaire sont vilipendés et traités de complotistes alors qu’ils ne font que défendre leurs droits de citoyens. Accusés d’obscurs complots, ils sont considérés comme des pestiférés. La plupart des médias s’alignent sur cette nouvelle forme de gouvernance intrusive. Ils devraient cependant s’intéresser aux vrais complots qui gangrènent en toute impunité nos prétendues démocraties. Votre partenaire Heidi News l’a fait ( 2 octobre 2021 ) en dévoilant l’influence de l’industrie pharmaceutique sur le Congrès américain. Plus de deux tiers des élus ( 374 ) ont touché un chèque de campagne de l’industrie pharmaceutique avant l’élection de Joe Biden. A elle seule , l’entreprise Pfizer a effectué 228 donations! Cette « mise sous influence » n’est rien d’autre qu’une corruption. C’est là que réside le complot.
NB Je suis vacciné et prône une vaccination ciblée selon un critère bénéfice-risque qui épargne les jeunes.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 4 octobre 2021
L’éthique du Temps en question
Au terme d’une enquête externe, Darius Rochebin a été totalement blanchi des accusations de harcèlement dans le cadre de l’affaire de la RTS. A l’origine de celles-ci, un article virulent de votre journal contre ce journaliste . Quatre pleines pages de lynchage. Votre journal , pourtant renommé pour la qualité de ses analyses, avait cédé au sensationnalisme avec un violent réquisitoire sur la base de témoignages anonymes et revanchards. La doxa féministe et certains de vos gazetiers avaient jeté l’opprobre sur ce talentueux journaliste et brisé sa carrière.
Les conclusions de l’enquête ont amené logiquement la Tribune de Genève à titrer en première page « RTS : L’enquête blanchit Darius Rochebin » . Il eut été normal que votre journal , responsable de cette dérive journalistique, fasse ad minima une annonce équivalente. On aurait pu même s’attendre à un mea culpa. Non seulement votre journal ne l’a pas fait mais il ose renchérir avec un titre d’une extrême fourberie « Harcèlement : La RTS fait un mea culpa ». L’insinuation pernicieuse amalgamant une entreprise et une personne discrédite votre journal . C’est une tentative de camoufler votre errance et votre partialité dans ce dossier.
Les écoles de journalistes devraient se saisir de ce cas pour démontrer le pouvoir de la manipulation des lecteurs à travers des titres tendancieux. Un journal ne peut pas salir impunément l’honneur d’une personne et louvoyer pour échapper à ses responsabilités.
Daniel Fortis Le 20 avril 2021