L’avenir de notre Tribune de Genève est inquiétant et la menace de sa disparition est dramatique. Ayant eu, par votre intermédiaire, le plaisir d’avoir été publié à de très nombreuses reprises, je crains aujourd’hui que le courage et qu’une véritable liberté d’expression ne disparaissent avec votre journal. Il est désolant que notre population soit privée de « sa Julie » pour animer la vie genevoise, pour nourrir la vie politique, pour faire le lien entre le passé et le présent et pour défendre l’identité et la spécificité de notre canton.
L’intelligence artificielle, les réseaux sociaux, la rentabilité, l’immédiateté, le sensationnel et l’alignement rédactionnel sur des intérêts privés ne doivent pas l’emporter. Comment s’y opposer ? Certains diront que c’est un combat d’arrière-garde. Je n’y crois pas. Nous pouvons agir en initiant un mouvement de résistance. Un comité de soutien et une souscription citoyenne cautionnée par nos autorités pourraient être une piste. Si une action similaire était déjà en cours, je vous serais reconnaissant de m’en informer. Je suis prêt à m’investir dans la défense d’un monde où le mot humanité veut encore dire quelque chose.
Daniel Fortis 1er septembre 2024