De 1978 à 1991, la série » Dallas » (357 épisodes) a eu succès planétaire. Dans cette saga, J.R. tenait le rôle du méchant sans scrupule, cupide, menteur et auteur des pires coups bas. Cela ne vous rappelle-t-il pas le personnage qui loge actuellement à la Maison Blanche ? Donald Trump ressemble au personnage de la série avec des d’attitudes encore plus psychotiques et égotiques. Tous les jours, il alimente l’actualité avec son lot d’outrances, de mensonges, d’invectives, de menaces et de trahisons. Il joue avec l’imprévisibilité et une mise en scène destinée à son électorat primaire. Il personnifie la vulgarité avec ses rictus qui accompagnent ses insultes, avec ses yeux de possédé quand il brandit les décrets qu’il vient de signer rageusement et avec sa bouche en cul de poule qui distille ses contre-vérités. Il a bien retenu la leçon du chef de la propagande nazie, Joseph Goebbels qui disait « Plus le mensonge est gros plus il passe ». Il a étendu ce précepte à ces outrances dont la violence toujours plus grande banalise les précédentes. Un sommet a été atteint lors du guet-apens tendu à Zelensky à la Maison Blanche. Le refus de celui-ci de céder au chantage et au racket de Trump lui a valu d’être humilié et renvoyé. Les Etats-Unis sont devenus un pays mafieux qui écrase les faibles et qui pactise avec les voyous. Dans ce monde impitoyable, l’amitié et les alliances ne tiennent qu’à l’aune de l’argent et du rapport de force. Ainsi l’Europe, jadis amie et alliée des Etats-Unis, est traitée d’emmerdeuse et de profiteuse. Cette volteface doit nous servir d’électrochoc salutaire. C’est l’occasion de se réveiller et de sortir de notre apathie, de notre laxisme et de notre candeur bisounours et wokiste. C’est à cette condition que l’Europe pourra s’émanciper de l’emprise toxique des Etats-Unis et défendre ses valeurs.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 2 mars 2025