La chronologie des événements de l’incendie de Notre-Dame est surprenante. A 18 h20 une alarme de détection de fumée se déclenche. Pendant 20 minutes, des investigations sont entreprises. De façon incompréhensible, elles ne donnent aucun résultat. Les premières flammes déclenchent une deuxième alarme à 18 h 40. A ce moment, les pompiers sont alertés. Ils arrivent à 18 h 57 soit près de 40 minutes après la première alarme !! Leur combat contre le feu est déjà perdu. L’embrasement de la charpente est inexorable. Les moyens des pompiers sont totalement dérisoires . Ils assistent impuissants à la propagation du feu. Avec un courage qui force notre admiration , ils sont réduits à arroser les parties en maçonnerie pour les protéger de dégâts superficiels ( leurs destructions n’étant pas en cause ) et à maîtriser les poutres incandescentes tombées dans la nef. Sans minimiser leur action, il faut être objectif et reconnaître que le feu ne s’est arrêté que parce que celui-ci n’avait plus de carburant. La déclaration objective et humble du capitaine des pompiers « nous avons fait ce que nous pouvions faire » tranche avec le discours officiel . Celui-ci cache mal le manque de réactivité et le défaut de procédure après la première alarme et, surtout, l’ impuissance absolue contre un élément naturel comme le feu. Cela ne nous amène-t-il pas à faire une analogie avec le réchauffement climatique ? Le manque de réactivité de nos dirigeants face aux urgences environnementales est irresponsable . S’ ils ne réagissent pas aux premiers signes d’alarme, ils deviendront totalement impuissants face à l’Inéluctable.
Daniel Fortis Genève, le 20 avril 2019