Un drame moyenâgeux

Un incendie a réduit en cendre en quelques heures la charpente de l’un des joyaux de Paris. Les moyens dérisoires des pompiers pour sauver Notre-Dame nous rappelle notre impuissance face aux événements naturels. L’abattement et la résignation d’une foule sidérée , larmoyante et en prières nous rappelle notre condition humaine. Au Moyen-Age, la foule aurait fait une chaîne humaine pour acheminer des seaux d’eau . Aujourd’hui, hébétés , nous ne sommes capables que de sortir notre smartphone. Notre arrogance technologique est mise à mal. L’intelligence artificielle, la 5G, les algorithmes, les drones et les fusées n’ont rien pu faire . L’armée française, plus préoccupée à sillonner les mers avec ses porte-avions, a été inexistante.  Si un enseignement est à retirer de ce drame , c’est bien de rester modeste et d’admettre que les éléments comme le feu, l’eau, le vent sont les plus forts . Les climato-septiques et les forcenés de la toute-puissance de la science contre le réchauffement climatique devraient se poser des questions. Ce drame se révélera-t-il salutaire pour une prise conscience de la fragilité humaine ?

 

Daniel Fortis                                                                                               Genève, le 16 avril 2019