La société Christie’s aurait vendu en 12 minutes un tableau de Picasso à un milliardaire chinois « envouté » par son génie pour la somme indécente de 140 millions de francs . Qui peut croire à une telle fable ? Considérant le potentiel de profits qu’offre une telle opération, il est fondé de penser que c’est une mise en scène de vente fictive ou arrangée. En effet, celle-ci peut présenter de gros avantages pour les vendeurs et les acheteurs (toujours anonymes) dans leur fiscalité ou le blanchiment d’argent. Elle crée aussi artificiellement une spirale spéculative profitable aux propriétaires, aux boursicoteurs et aux marchands de tableaux ainsi qu’aux courtiers et intermédiaires. La collusion de tout ce petit monde dans ces pratiques jette le discrédit sur un marché de l’art inféodé à l’argent.
Daniel Fortis
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