Archives mensuelles : février 2006

Bénéfices indécents

Bénéfices indécents

14.029.000.000.- Fr. ( Quatorze milliard et vingt-neuf millions ) : Phénoménal bénéfice annuel à 11 chiffres pour l’Union de Banques Suisse. Les 29 millions paraissent dérisoires en rapport aux milliards qui deviennent les seules références de performance pour ces monstres économiques et financiers comme les banques, les compagnies pétrolières et les industries pharmaceutiques. Ils sont habitués à une spirale complètement délirante de leurs profits. Alors qu’une entreprise normale se bat pour dégager des bénéfices même modestes pour assurer la continuité et éventuellement des investissements, ces groupes monopolistes ne se satisfont même pas d’augmenter chaque année leurs bénéfices mais trouvent essentiel et naturel la progression du taux d’augmentation de leur bénéfice !!!

Ils justifient leur profit par des « soi-disantes » consolidations financières, des frais de prospections et la recherche sur des médicaments essentiellement rentables. Leurs produits sont devenus tellement essentiels pour tout le monde qu’ils peuvent imposer leurs prix cartellaires. La manne fiscale générée par ces profits asservit totalement tous les rouages de l’Etat qui est totalement sous l’influence de ces groupes à l’exemple du gouvernement américain aux ordres des pétroliers texans. Le produit de leur racket sur les consommateurs sert à financer le lobbying, la corruption politique et la manipulation médiatique. Selon le principe de physique « rien ne se crée, rien ne se perd ». Qui alimente ses pharaoniques et scandaleux profits ? Les magouilles boursières, les délits d’initiés, la fraude fiscale mais aussi Vous et moi, qui payons des marges usurières entre les taux des crédits et les taux d’épargne, vous et moi, qui payons, sans broncher, des augmentations totalement injustifiées du prix de l’essence ou des médicaments. Toutes les raisons données pour justifier ces bénéfices indécents ne servent qu’à cacher les raisons principales qui sont la dictature des marchés financiers et la voracité des actionnaires.

Montesquieu a établi le principe de la séparation des pouvoirs législatifs, judiciaires et exécutifs. Il aurait lieu d’y inclure aussi le pouvoir économique.