L’armée en crise
Cinq soldats suisses sont décédés lors d’un « exercice » de rafting sur la rivière Kander. Pour forger un esprit de groupe (team building) un commandant de compagnie avait organisé dans la plus totale inconscience cette opération pour tromper le désœuvrement de ses troupes attachées à la sécurité de l’Euro 2008.
Après cette tragédie, ce n’est pas la démission « fusible » d’un haut gradé qui va occulter les questions essentielles.
A quoi sert notre armée ? Quels sont ses ennemis ?
A défaut d’adversaires identifiables et à l’instar de toutes les armées du monde, elle s’est inventée un nouveau diable, le TERRORISME. Cette « menace » permet de justifier son maintien et des budgets militaires importants. Son rôle devient celui d’une police d’Etat avec toutes les conséquences liberticides pour les citoyens.
Non seulement la Suisse n’a jamais subi d’attentat terroriste, mais le monde entier depuis le 11 septembre 2001 ( dont la version est de plus en plus contestée ) n’a subi qu’un nombre négligeable d’attentats qui n’ont touché que les pays engagés dans des conflits illégitimes. Dans un monde en changement, notre armée doit se remettre en cause et se réformer.
A la place de ces dramatiques séances de « team building », elle doit s’orienter vers des opérations fédératrices et formatrices de « peace building ». Elle pourrait renouer des liens avec la population avec des missions liées à des aménagements publics, à l’environnement, à l’écologie et à la formation . Celles-ci redonneraient de la crédibilité à cette armée à laquelle nous sommes attachés