Archives mensuelles : décembre 2018

Le CERN et les Big Bang.

 

Dans un article anodin de  300 caractères, votre journal ( TdG du 4 décembre ) nous informe que l’ accélérateur à particules LHC , le  jouet du CERN de 6 milliards de francs, sera à l’arrêt pendant deux ans pour des améliorations. Les milliers de personnes employées dans cette institution vont-t-elles être mises au chômage technique ? Les physiciens qui cherchent la particule de la particule…de la particule…de la particule……..qui a existé pendant un milliardième de seconde après le Big Bang , vont-ils se reconvertir ? Ils pourraient contribuer à trouver des solutions urgentes aux problèmes actuels de notre planète.  La connaissance métaphysique du Big Bang , il y a quelques milliards d’années, peut attendre. Par contre , la mobilisation contre le Big Bang climatique imminent ne peut pas attendre. A la place de financer une recherche fondamentale plus qu’hypothétique en termes de résultats, nous devons cibler les priorités  pour ne pas subir la question que nos enfants pourraient nous poser dans quelques années «  Que faisiez-vous en 2018 pour sauver la planète ? «

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                   Genève, le 4 décembre 2018

Une France ingouvernable

Ainsi la rue et la violence ont gagné. Le gouvernement français a cédé aux gilets jaunes en accordant un moratoire sur les taxes d’essence. Alors que de nombreuses démocraties européennes sont confrontées aux mêmes difficultés, elles assistent sidérées au spectacle affligeant d’un pays en proie à la violence, à une incommunicabilité et à des discours insurrectionnels dénués de cohérence et de propositions. Nous comprenons que le mécontentement, le découragement et le manque de perspectives minent le moral d’une grande partie de la population. Cela n’autorise pas les médias français à « souffler sur les braises » en donnant une audience disproportionnée aux gilets jaunes et en créant des polémiques racoleuses pour exacerber les passions. La France n’a pas compris que l’exercice de la démocratie se fait dans les urnes et pas dans la rue . A sa décharge, la constitution de la V République est une aberration démocratique qui fige pendant cinq ans un statut monarchique du président et qui écartent par le scrutin majoritaire une grande partie de la population. Les gilets jaunes, au lieu de contester une taxe raisonnable, conforme aux engagements et justifiée à plus d’un titre, feraient mieux de réclamer une nouvelle constitution pour pouvoir exprimer leurs difficultés, leurs inquiétudes et leur opposition aux inégalités de la société. Les grandiloquents discours républicains des leaders politiques n’arrivent pas à cacher l’immaturité démocratique de la société française et de ses institutions.

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                   Genève,  le 4 décembre 2018

L’Evangile selon Trump

Ponctuant souvent ses discours avec « God bless America » Donald Trump séduit les Américains ruraux, conservateurs et évangélistes. Mais, comment ces derniers se reconnaissent-ils dans un président en contradiction avec les principes fondamentaux de l’Evangile ?

Il martèle son slogan «  America first »  alors qu’il est dit « LES DERNIERS SERONT LES PREMIERS ET LES PREMIERS SERONT LES DERNIERS « .

Il défend farouchement le port d’armes alors qu’il est dit « TOUS CEUX QUI PRENNENT L’EPEE PERIRONT PAR L’EPEE ».

Il met l’argent au cœur de sa politique alors qu’il est dit « TU NE PEUX PAS SERVIR EN MEME TEMPS DIEU ET L’ARGENT « .

Il glorifie la détention de richesses alors qu’il est dit « IL EST PLUS FACILE A UN CHAMEAU DE PASSER PAR UN TROU D’AIGUILLE QU’A UN RICHE DE RENTRER DANS LE ROYAUME DE DIEU ».

Il autorise ses soldats à tirer sur une caravane de migrants alors qu’il est dit « PARTAGE TON PAIN AVEC CELUI QUI A FAIM ET FAIS ENTRER DANS TA MAISON LES MALHEUREUX SANS ASILE «

Comment les Evangélistes, si prompts à évoquer les préceptes de Dieu pour justifier leurs actions,  peuvent-ils adhérer au  nouvel  Evangile selon Trump ?

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                    Genève, le 6 octobre 2018

Un fait divers américain

Votre journal ( TdG du 9 nov) a relaté , en 400 caractères, le carnage de Los Angeles comme un banal fait divers perpétré par un ex- Marine en proie à un accès de folie.

Rien sur les 17 armes détenues par l’auteur.                                                                                          Rien sur son conditionnement( ou radicalisation ) dans les écoles de Marines.                      Rien sur le choix de la cible.                                                                                                                            Rien sur ses traumatismes post- guerre.                                                                                                      Rien sur ses sympathies pro-Trump, suprémacistes et d’extrême-droite.

 

 

IMAGINEZ MAINTENANT LA COUVERTURE MEDIATIQUE SI L’AUTEUR DE CE CARNAGE AVAIT ÉTÉ UN MUSULMAN.

La presse internationale en aurait fait sa une et les commentaires et analyses auraient remplis durant plusieurs jours nos journaux.

Ce Musulman aurait été déclaré radicalisé par des islamistes  ( police ).                                        La preuve en aurait été donnée par la révélation d’une  revendication de l’EI ( police)          Sa famille et ses proches auraient été arrêtés à la suite de perquisitions ( police ).                    Une dangereuse cellule terroriste aurait été démantelée ( police ).                                          Toute la communauté musulmane aurait été suspectée.                                                                   Des « experts » auraient confirmer la radicalisation de l’individu et la symbolique du carnage avec le bar et l’alcool avec comme cible la jeunesse.                                                            Le gouvernement aurait augmenté les mesures sécuritaires contre l’omniprésence de la menace terroriste.                                                                                                                                                  Le message aurait été clair «  Nous sommes en guerre «

Cependant à aucun moment, il aurait été envisagé l’hypothèse que la désespérance et la folie puissent être à l’origine  de cet attentat comme pour l’ex- marine.

 

LA DIFFERENCE DE TRAITEMENT DE L’INFORMATION EN DIT LONG SUR LE DEGRE DE MANIPULATION DONT NOUS SOMMES VICTIMES.

 

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                       Genève, le 16 novembre 2018