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La déclaration Balfour

La vengeance d’Israël est assouvie. Gaza est pratiquement rayée de la carte. Sa population décimée, rejetée et abandonnée, erre dans les ruines à la recherche d’un abri et de nourritures. 

Après cette effroyable punition, que va faire le « vainqueur » de ce champ de ruines et de ses habitants ? Le gouvernement israélien propose une nouvelle Nakba : organiser un exode des Palestiniens comme « migrants volontaires » vers des pays en demande de main-d’œuvre. Cette épuration ethnique permettra d’entreprendre tranquillement une recolonisation (voir les témoignages glaçants d’extrémistes juifs dans votre édition du 11 janvier 2024).  Selon le gouvernement de Netanyahou, l’après-Gaza serait géré par une force multinationale occidentale et Israël assurerait la sécurité et contrôlerait les frontières. Pour cacher cyniquement cette annexion, une administration civile palestinienne serait mise en place pour autant qu’elle fasse allégeance à l’état hébreu.  

Cet asservissement du peuple palestinien et l’éradication de son identité sont en totale contradiction avec les termes de la déclaration de lord Balfour, ministre anglais des affaires étrangères sous le protectorat en 1917. Cette déclaration est l’acte fondateur de l’Etat d’Israël. Il est dit précisément : « RIEN NE SERA ACCOMPLI QUI PUISSE PORTE ATTEINTE AUX DROITS CIVIQUES ET RELIGIEUX DES COLLECTIVITES NON-JUIVES EXISTANT EN PALESTINE »

La communauté internationale s’opposera-t-elle au funeste projet israélien de faire disparaître la Palestine ? Aura-t-elle le courage d’imposer des sanctions jusqu’à l’arrêt des bombardements et des annexions ainsi que l’engagement de restituer les territoires occupés ?  Il n’y a pas d’autres alternatives pour une solution à deux Etats. 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                               Genève, le 12 janvier 2024