La force d’occupation du Kosovo, la KFOR, a autorisé dernièrement l’armée serbe à combattre les terroristes albanais qui tentent de déstabiliser la Macédoine. Il y a deux ans, l’OTAN a réuni la plus grande armada de tous les temps pour écraser la même armée serbe qui s’opposait déjà à l’expansionnisme albanais au Kosovo.
Il aura fallu deux ans pour que les Occidentaux prennent conscience du vrai visage de l’UCK, terroriste, mafieux et manipulateur. A l’époque, l’UCK était armé et choyé par l’Occident. Leurs représentants paradaient dans les ambassades des Etats-Unis et des pays européens. Le « diktat » de Rambouillet imposé par les Etats-Unis annihilait toute recherche de la paix et préparait la « croisade humanitaire » de l’Occident.
Cette « croisade » a été justifiée par un matraquage médiatique délirant qui utilisait le mensonge, les contre-vérités et la manipulation des témoignages et des images. Les faits ont apporté un démenti flagrant à cette propagande et rendu insignifiantes les justifications de cette agression. Il reste toutefois une raison qui pourrait justifier celle-ci : l’arrestation du « dictateur » yougoslave, du « Hitler » des Balkans, du « boucher » de Belgrade, M. Slobodan MILOSEVIC.
Après avoir désespérément souhaité que le peuple serbe s’en débarrasse de la même façon que Ceausescu, les puissances occidentales n’ont pu constater qu’une transition démocratique sans violence dans un pays qu’on disait pourtant sous le joug sanguinaire d’un despote. Pour arriver à leur fin, elles sont réduites à conditionner leur aide à la reconstruction d’un pays qu’ils ont détruit à l’arrestation de M. MILOSEVIC et son jugement par un tribunal à la solde des Etats-Unis.
Combien de temps l’honneur serbe tiendra devant les sanctions du « monde civilisé » et ce chantage pitoyable ?
Entre-temps, les puissances occidentales laissent le soin à l’armée yougoslave de contenir les ambitions territoriales des albanais pour éviter d’exposer leurs soldats aux balles de leurs anciens protégés. Il est, en effet, moins dangereux d’envoyer des avions chargés de bombes à l’uranium détruire un pays qui n’est pas en état de se défendre.
L’Europe s’est totalement discréditée en faisant allégeance au manichéisme primaire des Etats-Unis et à son impérialisme. Pour retrouver sa crédibilité, il ne lui reste qu’à jouer sur ses valeurs propres : sa diversité, sa sensibilité, son sens critique et sa culture.