L’imbroglio égyptien

L’imbroglio égyptien et le désarroi occidental

L’inconsistance et la versatilité des propos des chefs d’Etat occidentaux sur les évènements en Tunisie et en Egypte révèlent leur vision simpliste et arrogante.

Depuis la chute de l’empire ottoman, les Occidentaux n’ont pas cessé de s’ingérer dans la gouvernance des pays arabes. Colonisation, protectorat, corruption, répression, fragmentation territoriale, expulsion et annexion ont fragilisé toute la région. Sous le prétexte de promouvoir la démocratie, ils ont soutenu les pires régimes dictatoriaux pour défendre leurs intérêts pétroliers. Ils ont combattu tous les mouvements d’indépendance et de progrès incarnés par Atatürk en Turquie, Nasser en Egypte, Mossadegh en Iran, Soekarno en Indonésie. Ils ont étouffé les aspirations légitimes de ces pays à retrouver leur identité et leur fierté. L’islamisme est devenu le seul recours de ceux qui veulent s’affranchir du joug de nos valeurs matérialistes et consumériste. Aujourd’hui, les seules formations structurées et surtout structurantes sont les partis prônant un islamisme tolérant. La guerre au terrorisme a engendré l’islamophobie, a justifié les pires dérives et a fait perdre toute vision politique.

La Turquie qui fait cohabiter les valeurs islamiques avec la démocratie devrait nous servir d’exemple.