En 1899, les autorités genevoises ont organisé un concours pour la construction d’un musée d’Art et d’ Histoire. Quarante-sept architectes ont répondu à cet appel. Le projet primé de Marc Camoletti était accompagné par un dessin de jardins-terrasses à la française sur la butte de l’Observatoire qui descendait par palier jusqu’au niveau de la rue Ferdinand-Hodler (voir le dessin).
La remarquable situation du Bastion Saint-Antoine (dans l’alignement du jet d’eau et du Rond- Point de Rive) a naturellement inspiré le talentueux architecte qui a immédiatement vu le potentiel de cette articulation entre la Basse-ville et la Vieille-Ville.
Actuellement, ce potentiel est sous-exploité . La Butte, peu attractive, obstrue la visibilité du musée, occulte les admirables perspectives urbaines et ferme toutes les liaisons. Pour relancer le projet de rénovation du MAH, il conviendrait que nos autorités initient un concours ambitieux, visionnaire et mobilisateur pour faire émerger des projets enthousiasmants en intégrant la valorisation de la Butte. Genève en aura-t-elle l’audace en 2016 ? Pour ma part, j’aurais essayé.