Archives mensuelles : janvier 2020

Le cynique « plan de paix » américain.

Lors de la présentation du «  plan de paix « pour la Palestine,  l’indécente jubilation de Netanyahou et de Trump restera le symbole de l’une des plus grande perfidie du siècle. En l’absence du principal intéressé, les deux comparses, tous deux accusés de divers délits dans leur propre pays, se sont entendus pour déposséder les Palestiniens de leurs terres dans l’indifférence générale. La lâcheté de nos démocraties est révoltante. Aucun pays , la Suisse comprise , n’a émis la moindre critique. L’ONU, pourtant à l’origine de la création des deux Etats , n’a pas réagi pas à l’ignoble provocation israélo- américaine. Les ONG , complètement  anesthésiée par tant de cynisme, se résignent. Pire encore, les Palestiniens, réduits au silence, humiliés, vilipendés, réprimés , ne réagissent même plus.  Ils essaient de survivre entre deux coups de bâtons. Dans ces conditions, comment peut-on s’étonner de la montée de l’antisémitisme ? Aucun de nos dirigeants  n’a la clairvoyance d’analyser cette dérive à l’aune de la permanente humiliation subie par le monde musulman. Nos communautés juives éclairées ne devraient-elles pas condamner cette cynique provocation  et  se distancer des deux incendiaires  qui l’ont fomentée ? Elles démontreraient qu’elles ne sont pas systématiquement alignées derrière le gouvernement israélien et contribueraient ainsi à  combattre le fléau de l’antisémitisme.

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                           Genève, le 29 janvier 2020

Et si Macron déclarait …….

Mes chers concitoyens, mes chères concitoyennes,

En mai 2017, vous m’avez élu président de la République. Durant la campagne électorale , je vous ai exposé clairement, sans détour, mon programme. Celui-ci était axé sur des réformes pour moderniser, dynamiser, dépoussiérer et alléger un système bureaucratique archaïque inefficace. Vous m’avez accordé votre confiance pour mener à bien un programme dont vous connaissiez tous les détails. Dix-huit mois plus tard, un mouvement  social  a utilisé la rue pour contester la taxe carbone inscrite dans mon programme. Au-delà du prix de l’essence, cette contestation exprimait une  réelle et profonde souffrance sociale . Je l’ai entendue et j’ai  pris des mesures budgétaires importantes . J’ai initié un débat national et participé à de nombreuses réunions pour permettre aux Français de m’interpeller sur tous les sujets. Malheureusement le mal était fait et les gênes révolutionnaires des Français se sont réveillés et ont annihilé toute raison. Un état inssurrectionel s’est installé et a été relayé abondamment par des médias qui donnent souvent une audience disproportionnée à la contestation radicalisée et violente. Comme dans de nombreux pays , le malaise social français ,qu’il soit économique, identitaire ou environnemental , est bien réel. Ma volonté constante de trouver des équilibres raisonnables s’est heurté dogmatiquement à un refus de tout compromis. Dans le monde entier, des réformes des retraites ont été acceptées avec raison et calme. En France, elles suscitent une levée de bouclier et la paralysie de tout le pays. La radicalisation de certains syndicats amène la violence  et cristallise  sur ma personne un ressentiment qui avoisine la haine à tel point que ma liberté personnelle d’aller au théâtre est entravée. Dans ces conditions, je considère que la  fonction présidentielle est bafouée . La gouvernance d’un  pays  soumis à de telles tensions devient impossible. Il convient donc de confirmer à mi-mandat  l’adhésion du peuple français à la continuation de mon mandat. Je lance un référendum sur la dernière proposition de réforme  du premier ministre. Si celle-ci était rejetée , je considérerais que mon ambition réformatrice a échoué et que le pays , en contradiction avec le mandat qu’il m’a donné, n’est pas prêt à sa modernisation. La démission serait alors ma seule issue. Toutefois, j’ai la conviction que la majorité des Français souhaite un pays uni autour d’un président qui s’engage à répondre à leurs légitimes attentes.

 

Discours fictif par

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                         Genève, le 23 janvier 2020

David contre Goliath à Davos

Dans la guerre entre l’armée de Juda et l’armée d’Israël, l’Ancien Testament relate  le combat entre David et Goliath. D’un côté, un géant philistin de trois mètres nommé Goliath, protégé par une cuirasse de soixante kilos et armé d’un javelot et d’une lance et, de l’autre côté, un jeune berger nommé David armé d’un seul lance-pierre. Comment ne pas faire un parallèle avec les deux principaux invités du Forum de Davos ? Dans le rôle de Goliath, l’imposant, le provocateur et l’arrogant  Donald Trump protégé par une escorte digne d’une mini-armée et disposant d’un immense pouvoir issu de la finance et de son  chantage économique sur la planète. Dans le rôle de David, la frêle et fragile Greta Thunberg  n’ayant que la force de ses paroles et de sa conviction exprimée dans son regard intense.  Une obsession les habite tous les deux . America first pour le Goliath américain et planète first pour la David suédoise. La comparaison s’arrête là.  Greta, atteinte du syndrome d’Asperger, utilise sa spécificité comportementale pour une cause généreuse.  Le président américain, quant à lui,  est un sociopathe, narcissique, versatile et impulsif au seul service de sa mégalomanie destructrice. Enfermé dans son monde de certitudes et incapable d’empathie , d’écoute et de concentration, il refuse de voir arriver la tempête sur la planète. Dans la Bible, Goliath n’a pas vu aussi  arriver la pierre lancée par David.

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                 Genève,  le 23 janvier 2020

La leçon de transparence de l’Iran

Trois jours après le crash d’un avion civil, les dirigeants iraniens ont reconnu leur pleine responsabilité. Le président  Hassan Rohani a avoué un désastre et une erreur impardonnable. Il a présenté ses excuses à la nation et ses condoléances aux familles. De  cette bavure directement liée à la déclaration de guerre des Etats-Unis  ,les médias ne retiennent que « le mensonge » du gouvernement iranien  pendant trois jours . Cependant, n’importe quel gouvernement aurait figé l’information pendant quelques jours pour avoir le temps de procéder à une enquête interne, remonter les faits dans les différentes  hiérarchies et  préparer le communiqué final. La volonté de dissimulation  est absurde. L’Iran a rapidement accepté une enquête internationale alors qu’il aurait pu, comme d’autres pays, sécuriser les lieux du crash et procéder à une enquête verrouillée par le secret défense. A ce titre, le crash de la caravelle  Ajaccio-Nice , le 11 septembre 1968, est édifiant. Malgré  les innombrables preuves de la bavure de l’armée française lors d’un exercice de tir , les autorités françaises maintiennent encore aujourd’hui que la cause du crash est un mégot dans les toilettes de l’avion !! Trois jours d’errance de la communication iranienne ne sont rien en comparaison des cinquante années de mensonges et de dissimulations de preuves  des différents gouvernements français . Sans le moindre mea culpa . Le régime iranien, quant à lui, nous donne une leçon de transparence et de responsabilité. L’Iran et son peuple instruit, cultivé et chaleureux méritent mieux que la caricature faite dans la plupart de nos médias.

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                       Genève, le 13  janvier  2020

Les voeux 2020 pour la planète

Comme un enfant hystérisé par le jeu Fortnite, Donald Trump a abattu un « méchant « avec un drone. Le général iranien Qassem Soleimani  a été froidement éliminé . Sa bravoure lors de la guerre contre l’Irak en 1980 lui avait valu le statut de héros national. Avec son assassinat, synonyme de déclaration de guerre, Trump provoque l’embrasement de la région. Cette cynique et humiliante provocation servira de terreau au terrorisme et donnera  raison à tous ceux qui qualifient  les Etats-Unis de Grand Satan. L’avènement d’un monde où les plus forts peuvent abattre d’un click de souris n’importe quel adversaire est une effrayante régression de notre civilisation. L’incompréhensible silence des démocraties européennes démontre  leur allégeance au plus fort. Leur recommandation de retenue  est une insulte au peuple iranien. Celui-ci a réélu un président modéré, Hassan Rohani , pour signer le traité de paix du 14 juillet 2015. Avec la forfaiture de Trump, les Iraniens se sont sentis trahis, lâchés, étranglés économiquement et , aujourd’hui, humiliés. La présidence de Trump rejoint les périodes les plus sombres de la courte histoire des Etats-Unis comme le massacre des Amérindiens, l’esclavagisme, le racisme, la compulsion à l’argent et la violence . A l’aube de l’année 2020, notre planète ( mis à part quelques pays inféodés) espère que le peuple américain élira son président avec sa conscience plutôt qu’avec son porte-monnaie. Il doit mettre dans la balance les pseudo-bons et aléatoires indices économiques américains et le bilan effroyable de la présidence de Trump pour l’humanité et pour la planète . Le peuple américain est capable de ce sursaut pour retrouver son honneur.

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                            Genève, le 5 janvier 2020