Trois jours après le crash d’un avion civil, les dirigeants iraniens ont reconnu leur pleine responsabilité. Le président Hassan Rohani a avoué un désastre et une erreur impardonnable. Il a présenté ses excuses à la nation et ses condoléances aux familles. De cette bavure directement liée à la déclaration de guerre des Etats-Unis ,les médias ne retiennent que « le mensonge » du gouvernement iranien pendant trois jours . Cependant, n’importe quel gouvernement aurait figé l’information pendant quelques jours pour avoir le temps de procéder à une enquête interne, remonter les faits dans les différentes hiérarchies et préparer le communiqué final. La volonté de dissimulation est absurde. L’Iran a rapidement accepté une enquête internationale alors qu’il aurait pu, comme d’autres pays, sécuriser les lieux du crash et procéder à une enquête verrouillée par le secret défense. A ce titre, le crash de la caravelle Ajaccio-Nice , le 11 septembre 1968, est édifiant. Malgré les innombrables preuves de la bavure de l’armée française lors d’un exercice de tir , les autorités françaises maintiennent encore aujourd’hui que la cause du crash est un mégot dans les toilettes de l’avion !! Trois jours d’errance de la communication iranienne ne sont rien en comparaison des cinquante années de mensonges et de dissimulations de preuves des différents gouvernements français . Sans le moindre mea culpa . Le régime iranien, quant à lui, nous donne une leçon de transparence et de responsabilité. L’Iran et son peuple instruit, cultivé et chaleureux méritent mieux que la caricature faite dans la plupart de nos médias.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 13 janvier 2020