Occupée, colonisée, annexée, opprimée, dans un territoire divisé, fragmenté, éclaté, emmuré, la Palestine se meure. Son démembrement est tel que la perspective d’un Etat indépendant est devenue utopique. Le gouvernement israélien a programmé son irrémédiable disparition en expulsant, en asphyxiant et en humiliant le peuple palestinien. Sa politique expansionniste et répressive a reçu le soutien inconditionnel de Trump et de ses milliardaires dont le gouvernement américain est noyauté par un puissant lobby pro-sioniste composé d’un gendre-conseiller, d’évangélistes créationnistes, de ministres islamophobes et de financiers inféodés à la cause israélienne. La décision de ce gouvernement d’installer l’ambassade américaine à Jérusalem symbolise la reconnaissance de l’hégémonie israélienne et condamne la perspective d’un Etat palestinien. Devant le fait accompli, quel choix reste-t-il aux Palestiniens confrontés à la spoliation de leurs terres et à la lente agonie de leur pays ? Une résistance désespérée ou une soumission humiliante ? La communauté internationale, fustigée par Israël pour avoir organiser une conférence de la paix, va-t-elle rester silencieuse ? Et, la communauté juive de notre pays, modérée, ouverte et respectueuse de ses valeurs, ne devrait-t-elle pas se distancer de la politique injustifiable et cynique du couple américano-israélien ?
Daniel Fortis
1231 Conches 2 janvier 2017