Délire sécuritaire
Alors que des centaines de volcans à cet instant même expulsent des cendres volcaniques, au quatre coins du monde, un petit volcan islandais sème la panique en Europe et cloue au sol tous les avions. Curieusement, les cendres de ce volcan ne s’attaquent exclusivement qu’aux réacteurs des avions. Bizarre.
Nos voitures à combustion atmosphérique et nos alvéoles pulmonaires rien. Bizarre.
A l’origine de ce délire sécuritaire, la menace de répétition du seul incident répertorié il y a 14 ans (qui n’a fait aucune victime). Les réacteurs d’un avion s’étaient éteints en traversant un nuage volcanique. La densité de particules volcaniques qu’il a traversé devait être d’environ 50.000 fois plus importante que la densité disséminée sur les 10.000.000 km 2 de l’Europe. L’absurdité de ces mesures sécuritaires est équivalente à l’absurdité d’une interdiction de baignade aux enfants mineurs dans une piscine dans laquelle on aurait déversé une bouteille de vin.
Cette hystérie sécuritaire pose des questions. Qui a décidé en premier l’interdiction de vol ? Sur la base de quelle norme ? Quelle localisation des prélèvements ? Où sont les rapports d’expertise (réalisés en l’espace de quelques heures) ?
Pourquoi, sur des bases aussi aléatoires et ténues, tous les aéroports ont fermé les uns après les autres. Qu’en est-il de la cohabitation des avions et des oiseaux responsables d’un très grand nombre de catastrophiques aériennes ? Et, enfin à qui profite ce délire sécuritaire ? Les yoyo boursiers des actions des compagnies aériennes nous en diront plus.