Archives mensuelles : septembre 2018

Le négationisme sioniste

L’auteur de l’article «  La Palestine » ( TdG du 13 septembre) alimente le négationnisme sioniste qui soutient que la Palestine n’existe pas. Il cite des propos hors-contexte de dirigeants palestiniens déclarants que le peuple palestinien n’existe pas ! Il est vrai qu’au début du 20eme siècle  la Palestine n’était qu’une région de l’empire ottoman où vivaient 90 % de musulmans et seulement 10% de Juifs et de chrétiens. En 1916 , les  puissances coloniales françaises et britanniques se sont octroyés des protectorats en créant artificiellement des frontières ( Syrie et Liban pour la France et Irak et Palestine pour l’Angleterre). En 1917, le ministre britannique, lord Balfour, adresse à lord Rothschild , une lettre dite déclaration Balfour dont les termes sont révélateurs : « Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour les Juifs et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif étant clairement  entendu que RIEN NE SERA FAIT QUI PUISSE PORTER ATTEINTE AUX DROITS CIVIQUES ET RELIGIEUX DES COLLECTIVITES NON-JUIVES EXISTANT EN PALESTINE. Bien qu’unilatérale et sans légitimité démocratique, cette déclaration énonce cependant clairement la présence d’une population palestinienne de confession musulmane majoritaire et l’injonction de respecter ses droits. Aujourd’hui, le gouvernement israélien bafoue l’esprit de cette déclaration dont il ne cesse de se réclamer . Il nie l’existence d’un peuple palestinien et rejette, en corollaire, la création d’un Etat Palestinien. En concluant que «  Les Palestiniens sont des citoyens israéliens à part entière « , mon contradicteur travestit la réalité et considère que les Palestiniens ne peuvent exister que dans la renonciation à leur identité.

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                              Genève,  le 15 septembre 2018

La lente agonie de la Palestine

Les Etats- Unis ont décidé de supprimer leurs contributions à l’aide aux réfugiés palestiniens. Ils font subir au peuple palestinien ,déjà exsangue, asphyxié et désespéré, de nouvelles restrictions alimentaires, sanitaires et scolaires. Cette décision rentre dans le cadre d’un dessein funeste : celui de mettre à genoux un peuple après lui avoir enlevé tout espoir d’avoir un Etat. Ce cynisme se traduit aussi par une éradication de toutes les  références à une identité et à une histoire palestinienne : débaptisation et délabrement des sites musulmans, instrumentalisation pseudo-historique du roman biblique, relégation de la langue arabe, ghettoïsation et mitage des terres palestiniennes. La communauté internationale reste muette face à la mise en place d’une politique destinée à  éluder 1300 ans de présence musulmane. Face à cette entreprise de destruction économique et culturelle , quels sont les choix pour les  Palestiniens ?  L’exode dans des pays arabes et européens où ils sont stygmatisés ou l’acceptation d’un statut de sous-citoyen dans un pays qui les opprime depuis septante ans  ? Personne ne peut priver un être humain de son identité, de ses racines et de sa dignité . Avec la création d’Israël, nous avons permis aux Juifs de retrouver ces valeurs essentielles. Comment ,aujourd’hui , pouvons-nous laisser  le gouvernement israélien et son comparse américain planifier la lente agonie de la Palestine et contribuer à anéantir tous les espoirs des Palestiniens d’accéder à ces  mêmes valeurs ?

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                               Genève, le 4 septembre 2018