Dettes publiques : terrain de jeu de la finance
Il y a seulement trois ans, les dettes des Etats n’inquiétaient ni les agences de notation ni les marchés financiers. Les banques n’hésitaient pas à prêter à la Grèce jusqu’au moment où la finance, à l’initiative de la banque Goldman Sachs, a misé sur la faillite de la Grèce.
Les agences de notation contrôlées par les Anglo-saxons ont participé à l’attaque contre l’euro et toutes les banques avec leur suivisme moutonnier coutumier ont paniqué. Des taux d’emprunt exorbitants ont été fixés arbitrairement entraînant les pays européens « mauvais élèves » dans une spirale infernale.
De l’autre côté de l’Atlantique, le pays le plus endetté de la terre, les Etats-Unis, bénéficie de taux incompréhensiblement bas. Dans les arrière-salles de restaurants new-yorkais, des valets de la pieuvre de la finance mondialisée organisent le pillage avec de sournois calculs politiques et spéculatifs. Echappant à tout contrôle démocratique et à toute identification, ces nouveaux dirigeants planétaires dictent leur loi et imposent aux chefs d’Etat leurs diktats. La France, à travers l’élection présidentielle, se révèle être le premier pays à rentrer en résistance. Les dix candidats, avec plus ou moins de conviction et de sincérité, ont tous dénoncé la dictature de la nébuleuse financière dont l’écrivain Aldous Huxley en 1933 prévoyait l’émergence. Il nommait les membres de cette « élite », les ALPHAS, qui, aujourd’hui , régentent le monde.