Rebondissements, volte-faces, chantages, confusions, Julia encensé, Julia diabolisé, ravisseur mystérieux, « bavures »,et, surtout, incompréhension et totale incohérence. Cependant, devant celles-ci, l’ensemble des médias se retrouvent sur le postulat simpliste que les auteurs de ces enlèvements sont des groupes islamiques terroristes proches de la résistance. Absurde.
Dans le cas des journalistes Chesnot et Malbrunot, comment expliquer leurs enlèvements alors qu’ils manifestaient une position très critique vis à vis de l’intervention américaine ? Comment expliquer leur captivité très confortable pendant plus de deux mois ?
Comment expliquer leur libération sans condition dans une zone très surveillée ?
Comment expliquer le silence et le manque d’implication des autorités américano-irakiennes dans la recherche des ravisseurs ?
A ces questions aucune réponse n’est donnée. Par contre, à la question « A qui profite ces prises d’otages ? », une réponse s’impose : les forces d’occupation américaines.
Le président irakien parachuté par les Américains, M. Allaoui, s’était réjoui d’entendre le président Chirac recommander aux reporters français de quitter l’Irak. Les journalistes de CNN ou de Foxnews protégés par l’armée de la « liberté » pouvaient tranquillement continuer à désinformer le monde entier.
Qui avait intérêt à museler ou, pire, à tuer les courageuses journalistes F. Aubenas et G. Sgrena qui envisageaient de faire un reportage sur la ville-martyr de Falloudja ? Les résistants irakiens ou les Américains ?
La tentative d’assassinat sur Mme G. Sgrena, camouflée en « bavures » (deux cent impacts de balles !!!) pour sanctionner une prétendue vitesse excessive, nous apporte la réponse.
Le cynisme et la monstruosité de cette action devraient valoir aux Etats-Unis, une place dans l’Axe du mal aux côtés du Honduras et de la République dominicaine.
Il faut espérer que l’Italie corrige enfin son mauvais choix aux côtés des Etats-Unis et rejoigne la Vieille Europe.