Quelques jours après les événements du 11 septembre 2001, sans aucune enquête, Ben Laden , Al –Qaeda et les talibans étaient désignés comme les responsables. Sans revendication , sans preuve , sans témoignage crédible , les Etats-Unis ont arbitrairement décidé d’envahir l’Afghanistan . Une guerre de vingt ans, mille milliards de dollars, des centaines de milliers de morts et, au final, un échec total. Ben Laden a été introuvable. Les bases secrètes d’Al- Qaeda se sont révélées des grottes. Les abominables terroristes n’étaient que des barbus qui ne savaient pas ce qui s’était passé le 11 septembre . Enfermés et torturés à Guantanamo, ils ont été libérés sans charge ni procès. Avec le retrait de l’armée américaine, Joe Biden tente de dissimuler cet immense gâchis en proclamant que la mission est remplie avec l’élimination des responsables du 11 septembre . Dans quelques jours, la commémoration de cette tragédie devrait être l’occasion de dénoncer la falsification et l’instrumentalisation des faits. A cette occasion, le président américain s’est engagé à déclassifier des documents impliquant l’Arabie saoudite dans la préparation des attentats. Dans l’enquête, une trentaine de pages a été censurée pour conforter la version officielle et pour protéger l’allié saoudien. Cette enquête, réclamée par les parents des victimes, n’est qu’un florilège d’inepties scientifiques et de dissimulations derrière le secret défense. Joe Biden aura-t-il le courage de la transparence pour restaurer l’image des Etats-Unis ? Le rétablissement de la vérité donnerait aussi une chance à la paix et au respect des promesses d’ouverture des nouveaux dirigeants afghans.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 20 août 2021