
Des chiffres qui interpellent

Il y a une année, Trump s’acheminait vers une tranquille réélection. Nous avons été nombreux à refuser cette dramatique issue .Cependant notre engagement s’avérait insuffisant. Le personnage monolithique et égocentrique de Trump fascinait une majorité d’Américains. L’embellie économique ( surtout pour les plus riches) les incitait à fermer les yeux sur ce menteur compulsif et ce psychopathe enfermé dans son monde de certitudes et privé de toute empathie.
Nous nous acheminions vers le cauchemar d’un mandat supplémentaire de Donald Trump . Les gouvernements de la planète se résignaient. La jeunesse fataliste se tournait vers le mirage du numérique. La finance , dans son obsession de croissance, de productivité et de rentabilité, se réjouissait. Les religions étaient soit passives soit complices des outrances du personnage. Seul un événement extraordinaire pouvait influencer le destin et éviter un naufrage planétaire. Une pandémie. Par son ampleur, elle a mis en évidence la gestion délirante , erratique et dévastatrice du président américain. Les Américains ont enfin ouvert les yeux . Par leur vote , ils ont fermé la parenthèse du sinistre mandat présidentiel de Trump. Nous avons payé chèrement la leçon de cette pandémie. Cependant , si un monde meilleur émergeait, cette épreuve n’aura pas été vaine.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève , le 9 novembre 2020
Après le calamiteux débat avec Joe Biden, Donald Trump a pu observer que le socle de son électorat composé de fanatiques vociférants et armés stagnait voire s’affaiblissait . Il s’est aussi aperçu que Wall Street n’avait plus de marge pour gonfler artificiellement les indices d’une économie dévastée et que le vaccin-miracle ne pourra pas le sauver si la FDA ne cédait pas aux pressions pour une validation prématurée. La perspective de sa défaite se précise.
Le mot « défaite « n’étant pas dans le logiciel mental de Trump, il se prépare à contester le résultat de l’élection en nommant une juge « à ses ordres « et demande aussi à sa milice armée, « les Proud Boys » de se tenir prête à agir….!!!
Avant de faire un tel outrage à la démocratie, il tente, aujourd’hui, d’exploiter une sournoise manœuvre de diversion. Ce menteur compulsif, ne serait-il pas capable de feindre une contamination au coronavirus pour endosser le rôle de Superman triomphant du Mal ? Il est aisé de monter un tel scénario avec une information contradictoire complètement verrouillée par son médecin privé, par ses proches et par une prise en charge dans un hôpital militaire. L’hypothèse d’une manipulation parait d’autant plus vraisemblable que son rétablissement a été incroyablement court alors que de nombreux médecins redoutaient une évolution inquiétante.
Dans cette délétère campagne électorale, il reste cependant une lueur d’espoir. Lors de la campagne présidentielle de 2016, l’ignoble Donald Trump avait méchamment ironisé sur les défaillances d’ Hillary Clinton fragilisée par une pneumonie. Dans des circonstances actuelles analogues, Joe Biden, quant à lui, a immédiatement exprimé des vœux de prompt rétablissement à son adversaire. Avec lui , les Etats-Unis peuvent retrouver une respectabilité . MAKE AMERICA RESPECTABLE AGAIN.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève , le 4 octobre 2020
Sous le titre « La paix pour la paix « (TdG du 18 septembre) , un courrier des lecteurs sanctifie le président Donald Trump qui a amené deux Etats arabes du Moyen-Orient à signer un accord diplomatique et commercial avec Israël. Le royaume de Bahreïn et les Emirats arabes unis, créés artificiellement en 1971 par les Anglais, sont des mini-Etats immensément riches . Ils ont une population de seulement 2 millions de personnes inféodées à l’économie occidentale et de 10 millions de travailleurs étrangers dont une partie est exploitée de façon scandaleuse. Dans ces conditions, que représente un accord avec de tels pays qui ne sont ni légitimes ni démocratiques ? Pourtant le rédacteur du courrier ne craint pas de parler de pseudo –miracle réalisé par Donald Trump . Il considère que celui-ci mérite une reconnaissance planétaire et une place dans l’Histoire avec un grand H . Il conclut, qu’avec lui , une nouvelle ère de joie et d’optimisme revivifiera la planète !!!. Abasourdis par de tels propos, je conseille à cet admirateur de déposer la candidature de Trump pour le prix Nobel de la paix et de l’environnement. L’histoire récente nous rappelle aussi que la majorité des Allemands considérait Hitler comme le messie avec son slogan « Deutschland über alles ». Aujourd’hui , pour près d’un américain sur deux , Trump est le nouveau Messie avec son obsession de « America first « . Ce messianisme primaire fait froid dans le dos. Il pourrait être à l’origine de la réélection, le 3 novembre, d’un vulgaire et dangereux pyromane à la tête d’un pays qui se prétend être le gendarme du monde. La planète rentrerait alors dans une ère de glaciation des relations et des valeurs humaines sur fond d’enfer climatique et environnemental.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 21 septembre 2020
Dès les premières contaminations au coronavirus , des Américains primaires se sont rués dans les armureries pour acheter des armes dans le but de se protéger de la convoitise de certains ! Drogués par les fanfaronnades ridicules et irresponsables de leur président, ils se sont empressés d’exercer leur droit sacré au port d’arme en ignorant pour eux un droit vital , celui du port de masque. Aujourd’hui, paniqués par l’avancée galopante de la pandémie, ils comprennent tardivement que leurs armes ne leur servent à rien contre le virus et que les masques leur manquent dramatiquement. Sur les tarmacs des aéroports chinois, l’administration américaine est réduite à soudoyer avec des valises pleines de dollars des fournisseurs de masques pour détourner des livraisons à destination de l’ Europe . Dans cette guerre des masques, les Européens se souviendront des pratiques écoeurantes de leurs « amis » américains. Pour retrouver leur honorabilité , les Américains doivent remplacer le droit au port d’arme par le droit à une protection sanitaire et sociale. Le port du masque sauvera de la pandémie de nombreuses vies . Quant à l’abandon du droit au port d’arme , il évitera l’hécatombe de morts par armes à feu. Cette crise inspirera-t-elle les Américains vers plus de raison, de solidarité et d’humanité ? Réponse : le 3 novembre 2020 ?
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 4 avril 2020
LA FACE OBSCURE DE L’HISTOIRE DES TOURS JUMELLES.
1962 Concours d’architectes lancé par le propriétaire foncier (Port Authority )
1970 Fin des travaux du WTC 1 Coût des travaux : 450 millions de dollars.
1971 Fin des travaux du WTC 2. Coût des travaux : 450 millions de dollars.
1970 Introduction d’une loi Interdisant l’amiante pour les nouveaux projets.
1976 Loi promulguant l’obligation du désamiantage (devisé à 1 milliard de dollars pour les tours)
1980 – 2001 La conception des tours est problématique ( isolation thermique, informatique, bureautique et le désamiantage ). Les vacances des surfaces de bureaux pèsent financièrement.
Début 2001 Mise en vente des deux tours . Seuls deux candidats se manifestent.
24 juillet 2001 ( 48 jours avant le drame ) M. Silverstein signe le droit de bail des deux tours sur 99 ans pour la somme astronomique de 3,2 milliard de dollars avec des fonds propres de 18 millions de dollars !!.
Début août 2001 ( 40 jours avant le drame) M. Silverstein demande à l’assurance de rajouter une clause spécifique en cas d’attentat pour 2,3 milliard de dollars.
Le 11 septembre 2001, les deux tours sont percutées par des avions à 8h 46 et à 9h 03 et s’effondrent sur elles-mêmes à 9h58 et 10h28 à la vitesse de la chute libre ( 12 secondes)
A 17h25 le WTC 7, lui aussi propriété de M. Silverstein, s’effondre sur lui-même en 7 secondes ( vitesse de la chute libre) après quelques incendies internes sans impact d’avions.
L’effondrement des deux tours provoque la mort de 2753 personnes et est à l’origine d’une catastrophe sanitaire à l’amiante qui a touché 37000 personnes.
A la suite du drame, M. Silverstein réclame à son assurance un dédommagement de 4,6 milliard (2 attentats) et 3,5 milliard à la compagnie d’aviation pour défaut à la sécurité. Débouté sur ce dernier point, il devra se contenter de 4,6 milliard.
CONCLUSIONS ( financières)
L’ancien propriétaire ( Port Authority ) s’est débarrassé de deux tours problématiques pour une somme extravagante de 3,2 Milliards en se déchargeant du problème de l’amiante.
Le nouveau propriétaire ( M. Silverstein ) a été dédommagé de 4,6 milliard. Il a réalisé ainsi un bénéfice de 1,4 milliard, tout en résolvant le problème du désamiantage.
Daniel Fortis Genève, le 1er novembre 2018
« Entre l’Europe et le grand large, l’Angleterre choisira toujours le grand large ». Ces paroles prémonitoires de Winston Churchill se concrétisent tristement aujourd’hui. Pourtant , en 1961, l’Angleterre en pleine crise avait sollicité son adhésion au Marché Commun . En 1973, elle est devenue européenne en réussissant à préserver tous ses privilèges et prérogatives . Pendant quarante-sept ans, elle a profité de cette alliance et a retrouvé sa prospérité. Aujourd’hui , elle quitte l’Europe et rejoint le pourfendeur de celle-ci, Donald Trump. Elle n’a été européenne que par pure opportunisme économique et s’est toujours alignée sur les Etats-Unis en toutes circonstances. Son départ a le mérite de clarifier la situation et de permettre de redéfinir les objectifs de l’Europe. Dénigrée et trahie, l’ Europe a cependant réussi à sortir des nationalismes qui l’ont ravagée pendant le 20 eme siècle. La résurgence de ceux-ci avec la trahison de l’Angleterre est une menace pour sa survie. Elle doit se préparer à la concurrence et à l’arrogance de la city de Londres dans le domaine de la finance et de la fiscalité. Libérée de l’obstruction systématique de l’Angleterre en matière de politique étrangère, de défense et d’environnement et, aussi, affranchie du l’ultralibéralisme anglo-saxon et de ses lobbys financiers, l’Europe pourrait trouver un second souffle en s’inspirant peut-être du fédéralisme suisse . Avec sa diversité et sa richesse culturelle ,historique et géographique , elle pourrait devenir une référence humaniste dans un monde en mal de repères.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 2 février 2020
Lors de la présentation du « plan de paix « pour la Palestine, l’indécente jubilation de Netanyahou et de Trump restera le symbole de l’une des plus grande perfidie du siècle. En l’absence du principal intéressé, les deux comparses, tous deux accusés de divers délits dans leur propre pays, se sont entendus pour déposséder les Palestiniens de leurs terres dans l’indifférence générale. La lâcheté de nos démocraties est révoltante. Aucun pays , la Suisse comprise , n’a émis la moindre critique. L’ONU, pourtant à l’origine de la création des deux Etats , n’a pas réagi pas à l’ignoble provocation israélo- américaine. Les ONG , complètement anesthésiée par tant de cynisme, se résignent. Pire encore, les Palestiniens, réduits au silence, humiliés, vilipendés, réprimés , ne réagissent même plus. Ils essaient de survivre entre deux coups de bâtons. Dans ces conditions, comment peut-on s’étonner de la montée de l’antisémitisme ? Aucun de nos dirigeants n’a la clairvoyance d’analyser cette dérive à l’aune de la permanente humiliation subie par le monde musulman. Nos communautés juives éclairées ne devraient-elles pas condamner cette cynique provocation et se distancer des deux incendiaires qui l’ont fomentée ? Elles démontreraient qu’elles ne sont pas systématiquement alignées derrière le gouvernement israélien et contribueraient ainsi à combattre le fléau de l’antisémitisme.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 29 janvier 2020
Dans la guerre entre l’armée de Juda et l’armée d’Israël, l’Ancien Testament relate le combat entre David et Goliath. D’un côté, un géant philistin de trois mètres nommé Goliath, protégé par une cuirasse de soixante kilos et armé d’un javelot et d’une lance et, de l’autre côté, un jeune berger nommé David armé d’un seul lance-pierre. Comment ne pas faire un parallèle avec les deux principaux invités du Forum de Davos ? Dans le rôle de Goliath, l’imposant, le provocateur et l’arrogant Donald Trump protégé par une escorte digne d’une mini-armée et disposant d’un immense pouvoir issu de la finance et de son chantage économique sur la planète. Dans le rôle de David, la frêle et fragile Greta Thunberg n’ayant que la force de ses paroles et de sa conviction exprimée dans son regard intense. Une obsession les habite tous les deux . America first pour le Goliath américain et planète first pour la David suédoise. La comparaison s’arrête là. Greta, atteinte du syndrome d’Asperger, utilise sa spécificité comportementale pour une cause généreuse. Le président américain, quant à lui, est un sociopathe, narcissique, versatile et impulsif au seul service de sa mégalomanie destructrice. Enfermé dans son monde de certitudes et incapable d’empathie , d’écoute et de concentration, il refuse de voir arriver la tempête sur la planète. Dans la Bible, Goliath n’a pas vu aussi arriver la pierre lancée par David.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 23 janvier 2020