En 2003, les Etats-Unis ont envahi l’Irak au prétexte fallacieux des armes de destruction massive. Leur intervention meurtrière a été dévastatrice . En 2017, les Etats- Unis n’ont pas retenu la leçon. En l’absence d’enquêtes sérieuses sur les attaques chimiques en Syrie et malgré les démentis syrien et russe, le gendarme autoprogrammé du monde bombarde le pays sans la légitimité de l’ONU. Comment peut-on croire que Bachar-el-Assad ait pu commanditer de telles atrocités ? Le bon sens devrait nous alerter en analysant la situation. Le président syrien est en passe de s’imposer avec des armes conventionnelles. Il a le soutien de la majorité des Syriens. Il redevient un acteur incontournable dans les négociations face à une mosaïque de groupuscules islamiques terroristes. Dans ces conditions , pourquoi se saborderait-il avec des actions abominables ? Invraisemblable. Ce qui est plus vraisemblable, c’est l’implication de cette « opposition » aux abois dont la seule survie réside dans une intervention étrangère. Est-il déraisonnable d’évoquer une opération sous « false flag » ( faux- drapeau) ? En livrant des informations sur un dépôt d’armes où sont entreposés secrètement des armes chimiques , ils piègent l’armée syrienne qui sera tenue comme responsable de la diffusion des agents chimiques. La naïveté des dirigeants occidentaux est inquiétante. Il fut un temps cependant où des dirigeants éclairés, comme Dominique de Villepin, refusait la manipulation.
Daniel Fortis
1231 Conches 10 avril 2017