Au deuxième tour des élections présidentielles françaises, le 7 mai 2017 , un président (quel qu’il soit) sera élu avec les voix de ses partisans du premier tour ( environ un quart des électeurs) et avec des voix à reculons (en se bouchant le nez). La majorité des Français sera ainsi soit frustrée, soit marginalisée. A cette détestable campagne , va succéder, un mois plus tard, la campagne des élections législatives. Le scrutin majoritaire va ouvrir la boîte de Pandore des marchandages, des corruptions et des compromissions. Ceux qui n’auront pas fait les bons arrangements seront écartés et confinés dans l’ opposition. A la rentrée, le président va faire un casting gouvernemental avec ses petits copains. En 2018, il va essayer de tenir ses promesses. En 2019 , il va louvoyer entre atermoiements et reniements. En 2020, l’opposition va commencer à parler de la présidentielle de 2022. Les médias vont aussitôt lancer la course aux fastes de l’Elysée pour un président-monarque. Pendant les deux dernières années du quinquennat, la France, ne va plus être gouvernée. L’élection présidentielle va polluer la vie politique avec des discours grandiloquents et déclamatoires qui se termineront par des « boules puantes » dans une campagne détestable. Ce cercle vicieux prévisible devrait faire réfléchir les Français sur le maintien des institutions obsolètes et antidémocratiques de la Veme République. Elles sont un poison pour la cohésion nationale, le dialogue et le progrès . Elles donnent l’image d’un pays immobile, passéiste et jacassier que les Français ne méritent pas.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 25 mars 2017