La toxicité du Front National

Le 16 mars 2017 , dans un établissement scolaire de Grasse, un « terroriste » de 16 ans a mitraillé ses camarades avec des armes prises au domicile de son père. Un islamiste radicalisé en partance pour la Syrie ?  Pas du tout, Kylian est un « bon «  petit Français sans histoire, fils d’un élu du Front National , radicalisé par les discours identitaires de son entourage et fanatisé par les images des massacres des suprémacistes blancs dans les écoles américaine. Cet attentat est bien plus grave que certains faits divers qualifiés abusivement de terroristes : le projet d’une jeune fille musulmane de 16 ans de partir en Syrie avec son nouveau  petit ami  ou l’attaque à la  machette à l’entrée du Louvre ou, dernièrement, les « conneries » d’un délinquant multirécidiviste et alcoolique à Orly . Ces faits sont cependant instrumentalisés pour stigmatiser les Musulmans et justifier l’état d’urgence. Leurs matraquages médiatiques  permettent de faire diversion pour ne pas répondre à cette question légitime. La déviance mortifère de Kylian ne trouve-t-elle pas son origine dans les discours de radicalisation, de violence, de haine du Front National ?

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                          Genève,  le 19 mars 2017