Les dernières déclarations de M. KOUCHNER, administrateur de l’ONU au KOSOVO, sont révélatrices des manipulations auxquelles les opinions publiques occidentales sont encore victimes dans la présentation des événements du KOSOVO. Le chiffre de onze mille « victimes de la répression serbe » de M. KOUCHNER a été démenti par le Tribunal pénal international qui a recensé à ce jour 340 victimes avérées de massacres.
Sans vouloir minimiser ou relativiser l’atrocité de ces actes qui doivent recevoir le plus sévère châtiment, il est important de dénoncer le manque d’objectivité et de rigueur ainsi que le parti-pris des médias occidentaux dans la couverture des événements du KOSOVO.
En effet, lors des premiers jours des frappes de l’Otan, tous les journaux télévisés faisaient état d’un génocide organisé. Lors d’un journal télévisé de TF1, le mot « génocide » a été prononcé à douze reprises. Le téléspectateur était tout à fait fondé à penser que le nombre de victimes ne pouvait être que de plusieurs centaines de milliers de victimes comme au RWANDA ou au CAMBODGE. Durant les frappes de l’OTAN, les médias occidentaux ont distillé quotidiennement des « témoignages dits-concordant ! » de réfugiés faisant, eux aussi, état de génocide planifié.
Nous comprenons bien que l’intervention de l’OTAN n’était justifiée et comprise de l’opinion publique que si les médias démontraient en permanence et par tous les moyens que ce « génocide » se passait sous leurs yeux. Les faits démontrent heureusement qu’il n’y a pas eu de génocide et que les crimes perpétrés, non seulement par les paramilitaires serbes mais par les milices albanaise, s’inscrivent dans le cadre d’une guerre civile exacerbée par l’ingérence « humanitaire » de l’Occident qui a fait deux mille victimes assimilées à des « dommages collatéraux ».
Les médias occidentaux, pour retrouver leur crédibilité, devraient avoir le courage d’analyser et de reconnaître leur dérive et surtout leur allégeance à la pensée unique que les Etats-Unis ont imposée à l’Europe.
L’attitude arrogante des chefs d’Etat européen et américain lors de la dernière conférence de paix à SARAJEVO symbolise le triomphe du BIEN sur le MAL. Cette vision manichéenne et moyenâgeuse a permis l’écrasement impitoyable de la Serbie, sa mise au banc des nations, et l’épuration de sa présence au KOSOVO
Cependant, chaque jour, des faits nouveaux nous font avoir une autre lecture des événements qui, souhaitons-le, fera triompher l’objectivité et la raison.