Archives de catégorie : Etats-Unis

Main basse sur Jérusalem

Les Etats-Unis de Trump ont reconnu Jérusalem comme la capitale d’Israël. C’est une félonie et un bras d’honneur fait à la communauté internationale. C’est une insulte à l’ Histoire , à la civilisation et à l’intelligence. C’est une spoliation d’un patrimoine commun de l’humanité et du symbole de la cohabitation des trois religions des Gens du Livre .C’est la consécration de la loi du plus fort et de sa politique d’annexion rampante. C’est un dernier pied-de- nez aux instances de l’ONU dont toutes les résolutions et condamnations ont été méprisées par Israël et son acolyte américain depuis 1948. C’est l’anéantissement du projet d’un Etat palestinien. C’est un coup de poignard et un terrible affront aux Musulmans. C’est l’humiliation de trop qui alimente la haine et la désespérance avec , comme conséquence inéluctable, la radicalisation djihadiste. Quand nous réveillerons-nous du cauchemar Trump ?

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                Genève, le 6 décembre  2017

L’ingérence française au Liban

Quelle légitimité la France a-t-elle d’interférer dans les affaires libano-libanaises après l’étrange démission de Saad Harari ? Considère-t-elle qu’elle a  toujours des prérogatives  découlant du protectorat qu’elle s’est octroyé de 1920 à 1944 en Syrie  ? Sous son mandat , elle a créé artificiellement le Liban en amputant une partie du territoire syrien. Cela a engendré le communautarisme, une instabilité permanente et une guerre civile sanglante. L’influence de la Syrie et la présence du parti chiite du Hezbollah au Liban ne sont qu’un retour à une réalité historique. Refusant celle-ci,  la France a rejoint la coalition des va-t-en-guerre composée des Etats-Unis, de l’Arabie Saoudite et d’Israël. Pour assurer la vente de ses avions de guerre, elle s’associe à la politique belliqueuse contre l’Iran qui, pourtant, n’a pas cessé de donner des gages d’apaisement et d’ouverture  en respectant tous ses engagements.  Ce n’est pas le discours grandiloquent  de Macron sur le rapprochement des civilisations sous la carapace de ferraille du Louvre d’Abu Dhabi qui éludera sa lourde responsabilité d’attiser la guerre entre chiites et sunnites. Il est loin le temps où la parole de la France était indépendante  et respectée pour sa sagesse . Souvenons-nous du discours mémorable de Dominique de Villepin à la tribune de l’ONU contre la guerre en Irak.

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                           Conches , le 19 novembre 2017

La diplomatie américaine

Macron, l’extraterrestre

Pratiquement inconnu il y a une année, la planète entière s’est entichée de cet extraterrestre  dont personne ne sait qui il est, d’où il vient et où il va . Il a pulvérisé  la sphère politique française et muselé et soumis la machine médiatique. Jeune, pragmatique, brillant orateur, polyglotte, faisant varier des déclarations théâtralement hystériques et des déclarations de sagesse doctorale, il a mis tout le monde dans sa poche. Il s’est glissé avec volupté dans les habits de monarque que lui confèrent  les institutions archaïques de la 5eme république pour asseoir un pouvoir absolu. En grand communicant, il utilise la presse people pour maîtriser le roman de sa vie privée et scénarise toute ses interventions publiques. Avec un art consommé , il jongle avec ces paramètres comme un ordinateur programmé pour réussir. Les Français sont subjugués par ce président  jupitérien que rien n’arrête pour devenir un leader de la gouvernance mondiale. Lors de la visite du président américain du 14 juillet, il n’hésite pas endosser une blouse de psychiatre   pour amadouer Trump dont la santé mentale est problématique. Il a intérêt à réussir sa thérapie, sinon ce grand raout médiatique sous haute surveillance ressemblera aux accords désastreux de Munich  en 1938 .  Le  slogan «  Amerika first »  ne ressemble-t-il pas au sinistre «  Deutschland über alles » ? 

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                           Genève,  le 18 juillet  2017

La menace planétaire sur nos démocraties

Les cyberattaques  se multiplient . Des hackers neutralisent et rançonnent des entreprises , des industries, des administrations et des  hôpitaux. Ils exploitent les mêmes failles de logiciels  que  la NSA  a abondamment utilisées pour nous espionner.  Les  apprentis-sorciers de l’agence de sécurité américaine sont à l’origine de ces fuites. Ils devraient mettre tout en œuvre pour lutter contre cette nouvelle forme de terrorisme. Imaginez  les conséquences des piratages des systèmes de sécurité des centrales nucléaires, des administrations , des services de la santé, des systèmes de signalisation routières, des contrôles aériens ou des états-majors des armées. . Cette menace apocalyptique est infiniment plus dangereuse que la menace terroriste djihadiste. Cependant , face à cette nouvelle menace,  que font nos gouvernements ?  Ils paraissent ne pas avoir pris conscience du danger car ils  ne consacrent que peu de moyens pour nous en protéger. Ont-ils encore les moyens de s’y opposer ? La nouvelle gouvernance mondiale des  GAFA  ( Google, Apple, Facebook  et Amazon) a déja pris le contrôle de nos vies privées. Pourquoi  ces « monstres » ne s’attaqueraient-ils pas à  la sphère publique et à nos administrations ? Si rien n’est entrepris, nos démocraties  et nos civilisations se dilueront  dans l’avancée rampante de ce totalitarisme numérique.

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                      Genève,  le 28 juin 2017

 

La jeunesse ne s’indigne plus

Le président américain Trump a défié le monde en refusant de signer les accords de Paris sur le climat. Son cynisme a brisé la solidarité de 195 pays engagés à protéger les générations futures. A ce « bras d’honneur» fait à la planète, quelle a été la réaction de nos jeunes et de nos étudiants ? Rien. Aucune manifestation, aucune révolte, aucune marche de protestation. Cette résignation est décevante. Au siècle précédent, les étudiants se mobilisaient et s’insurgeaient pour défendre leurs idéaux et leur avenir. Aujourd’hui, le culte de la jouissance et des divertissements, la dictature de l’apparence et le consumérisme compulsif étouffent notre jeunesse. Les GAFA ( Google, Apple, Facebook et Amazon) investissent leur cerveaux à tel point qu’ils ne perçoivent plus les enjeux et l’urgence de la situation. Pourquoi ne descendent-ils pas dans la rue pour s’indigner de la prise en otage de leur avenir? Ils sont pourtant capables d’aller à un concert à Manchester pour défendre leur mode vie ( privilégiée) d’une nébuleuse terroriste. Ils ne voient pas le danger de voir leur vie (tout court) et ,surtout, celle des laissés-pour-compte de la mondialisation, bouleversée par les changements climatiques. L’intelligence et le bon sens sont aujourd’hui marginalisés par l’hyper-information formatée et  uniforme, par le cloisonnement sociétal créé par les réseaux sociaux et par l’avènement de l’intelligence artificielle. Mais , celle-ci, sera-t-elle capable d’éviter, en 2100 , à nos petits-enfants de vivre dans des serres climatisées au milieu des océans ?

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                                  Genéve, le 12 juin 2017

Un G7 affligeant

Le  G7  s’est tenu le 26-27 mai à Taormina dans  un camp retranché sous haute protection. Cette gouvernance mondiale autoproclamée a accouché d’un pitoyable échec dont  l’indicible président américain Trump porte la responsabilité. Sans aucune légitimité, si ce n’est la légitimité des Riches ou de ceux qui s’octroient le droit de posséder la bombe atomique, ce sommet a été une pantalonnade et une insulte au reste du monde. En effet, ces sept pays, Etats-Unis, Canada, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France et Italie ne représentent que 760 millions d’habitants soit 10% de la population mondiale. Ils se sont arrogé cependant le droit de décider à la place des 90% du reste de la planète. La Russie n’a pas été invitée sous prétexte d’avoir annexé la Crimée après un plébiscite de sa population. La Chine (1400 millions), pourtant signataire du traité de Paris, était absente. L’Inde, 20 fois plus peuplée que la France,  est traitée de quantité négligeable alors qu’elle est exposée à un risque climatique extrême. Le communiqué final de cette conférence est affligeant. Sur le climat, l’obstruction des Etats-Unis aurait mérité une condamnation unanime pour parjure. Sur les drames migratoires ( dont ils sont directement responsables), les participants n’y ont fait aucune allusion alors qu’à quelques kilomètres des corps d’immigrés s’échouent sur les plages siciliennes. Sur le terrorisme, alors là, ces  marchands d’armes sont unanimes pour augmenter les budgets militaires .Ils savent pourtant que les armes sont inopérantes dans cette guerre. Ils ne veulent pas comprendre que leur dictature arrogante sur la planète est à l’origine des « vocations » terroristes.

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                  Genève, le 29 mai 2017

  

Le cynisme américain

Le président Trump a fait l’honneur de sa première visite à l’étranger au plus abominable régime de la planète, le royaume saoudien. Dictature , corruption , répression, musellement de la presse , asservissement de la femme, exécutions capitales dans la rue, terreau salafiste du terrorisme. Rien ne rebute le clownesque président quand il signe des contrats de 380.000.000.000 dollars avec 110.000.000.000 dollars pour des armes au prétexte de la guerre contre le terrorisme ( dont le régime est sournoisement le commanditaire) .Cela démontre l’hypocrisie et le cynisme de la politique américaine. Il est évident que cet armement sera dirigé exclusivement contre les chiites et l’Iran. Longtemps  diabolisé,  le gouvernement iranien a pourtant montré sa volonté de coopérer et son peuple de s’ouvrir au monde avec l’élection de Rohani. Il mériterait d’être respecté et soutenu dans ses efforts. Cette évidence s’impose à tous sauf  aux deux richissimes comparses. Leurs bellicismes attisent le feu au risque de provoquer une guerre et un exode massif de migrants vers l’Europe. A l’abri de ces conséquences , cette perspective laisse  l’administration américaine indifférente. Pourtant, une part infime de ces faramineux contrats pourrait contribuer à soulager la désespérance et la souffrance dans cette région et contribuer à la paix. Il est fondamental que l’Europe ( peut-être sur l’impulsion de Macron)  s’affranchisse de cette politique atlantiste délétère et promeuve une politique européenne porteuse d’espoirs.

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                           Genève,  le 22 mai 2017  

Les marchands de lune

Elon Musk, fondateur de  Space X, va envoyer en 2018  deux personnes derrière la lune et revenir sur terre dans une capsule hermétique,  sécurisée et programmée. Cela ressemble aux homme-fusées dans les fêtes foraines d’antan . Comment un entrepreneur aussi génial , inventif, visionnaire et ambitieux peut-il se satisfaire d’ un « saut de puce » aussi dérisoire après les « incroyables » missions Apollo ? Il y a quarante-huit ans, des fusées Saturne décollaient du cap Canaveral avec trois engins autonomes ayant chacun leur système de propulsion et leur système de survie pour trois astronautes. Ceux-ci occupaient successivement le module, le LEM et la capsule au gré des mises en orbite, des manœuvres de séparation , d’arrimage, d’alunissage et d’amérrissage. Arrivés sur la lune , ils se déplaçaient avec un véhicule, ils faisaient du jogging et tapaient des balles de golf !  Comment peut-on croire que les ingénieurs de la NASA aient pu réaliser ce prodigieux exploit en 1969 avec la technologie et les ordinateurs des années 60, alors qu’aujourd’hui, ils ne sont  capables que d’un saut de puce derrière la lune ? Pour tenter d’expliquer ce mystère, il existe deux réponses : soit nous sommes en régression scientifique et technologique, soit  les missions Apollo ne sont qu’une fiction cinématographique. Le dicton populaire « Il ne faut pas croire qui promet la lune » doit nous inspirer pour donner la réponse.

 

Daniel Fortis

7, chemin des Bougeries                                                                                                 2 mars 2017

L’agonie de la Palestine

Occupée, colonisée, annexée, opprimée, dans un territoire divisé, fragmenté, éclaté, emmuré, la Palestine se meure. Son démembrement est tel que la perspective d’un Etat indépendant est devenue utopique. Le gouvernement israélien a programmé son irrémédiable disparition en expulsant, en asphyxiant et en humiliant le peuple palestinien. Sa politique expansionniste et répressive a reçu le soutien inconditionnel de Trump et de ses milliardaires dont le gouvernement américain est noyauté par un puissant lobby pro-sioniste composé d’un gendre-conseiller, d’évangélistes créationnistes, de ministres islamophobes et de financiers inféodés à la cause israélienne. La décision de ce gouvernement d’installer l’ambassade américaine à  Jérusalem symbolise la reconnaissance de l’hégémonie israélienne et condamne la perspective  d’un Etat palestinien. Devant le fait accompli, quel choix reste-t-il aux Palestiniens confrontés à la spoliation de leurs terres et à la lente agonie de leur pays ? Une résistance désespérée ou une soumission humiliante ? La communauté internationale, fustigée par Israël pour avoir organiser une conférence de la paix, va-t-elle rester silencieuse ? Et, la communauté juive de notre pays, modérée, ouverte et respectueuse de ses valeurs, ne devrait-t-elle pas se distancer de la politique injustifiable et cynique du couple américano-israélien ?

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                                                  2 janvier 2017