Archives de catégorie : economie

Le Grand Monopoly ridiculisé

Le grand Monopoly ridiculisé

On nous raconte qu’un traider de la Société Générale a dilapidé 5 milliards d’Euros avec quelques clicks de souris. Alors qu’une somme de 500.- Euros de découvert sur un compte déclenchent immédiatement une avalanche de recommandés, les 5.000.000.000 Euros détournés passent inaperçu dans la même banque. On pourrait, tout aussi, nous raconter que la secrétaire de G-W BUSH a malencontreusement appuyé sur le bouton rouge pour bombarder l’Iran. On nous prend pour des C…

Au delà de l’énormité et du grotesque de la fable de l’employé « maladroit », c’est tout le monde financier qui touche le fond du ridicule ces dernières semaines.

Les yoyos absurdes des bourses complètement déconnectées de la vraie économie. Le suivisme des bourses européennes et asiatique aux soubresauts des valeurs américaines. La panique pathétique des places financières du monde entier lorsque Wall Street est fermé. Les commentaires des « gourous » de la finance expliquant doctement ce qu’ils n’ont pas vu venir. On se demande comment ce monde continue à nous diriger. Ce grand Monopoly dont les règles incohérentes et délirantes sont faites par et pour les Magnats de la finance, asservit avec arrogance le monde entier. Le ridicule aura-t-il raison de l’arrogance ?

La judicieuse programmation de la TSR

L’opportune programmation de la TSR

 

Le lundi 10 décembre, la TSR a programmé le film « GROUNDING » sur la débâcle de la compagnie « SWISSAIR ». Le même jour, M. OSPEL, le grand « stratège » financier, annonçait sans état d’âme que l’UBS, sous sa présidence, avait perdu (provisoirement) une quinzaine de milliards de francs dans l’effondrement prévisible du marché hypothécaire américain. Quelle coïncidence révélatrice ! Elle permet de mettre en parallèle l’incompétence et la rouerie du monde financier.

Le mardi 2 octobre 2001, alors que tous les avions de Swissair étaient cloués au sol,

M. OSPEL se déclarait injoignable pour M. CORTI, le patron de Swissair, qui le suppliait de sauver notre symbole national d’un ignominieux, humiliant et honteux naufrage en débloquant 150 millions de francs. Cette somme ne représentait que des « peanuts » par rapport à la somme cent fois plus grande que l’UBS, fascinée par les profits à court terme, vient de dilapider en une année.

Au même moment, ce 2 octobre 2001, dans les aéroports du monde entier, les chefs de cabine de notre compagnie demandaient aux passagers de descendre de l’avion après les avoir informés que la compagnie d’aviation de l’un des pays les plus riches du monde ne pouvait plus payer le kérosène de ses avions. Alignés à la sortie de l’avion, têtes baissées, mortifiés et larmoyants, les pilotes et les équipages ont vu défiler sous les railleries et les insultes les passagers interloqués par cette situation ubuesque. Avec l’effondrement de ce mythe identitaire, l’humiliation et la honte ont submergé tous les Suisses sauf, les milieux financiers concernés et leurs dirigeants dont le silence arrogant et le cynisme lors du procès de Bülach ont été écœurants. Une nouvelle réconfortante pour finir ; M. OSPEL n’aura pas de bonus cette année.

De la concurrence au dumping fiscal

De la concurrence au dumping fiscal

Les habitants de la commune de Saanen ont appris avec plaisir qu’ils allaient payer moins d’impôt grâce à la venue de M. Bertarelli. Ils pourront lui faire une grande fête de bienvenue au palace de Gstaad. Ils pourront acheter la dernière Porsche Cayenne plus puissante que l’ancienne qui ne correspondait pas à l’image traditionnelle de Porsche. Dans le canton de Vaud où M. Bertarelli garde sa résidence « secondaire », les recettes fiscales vont diminuer. Et, avec celles-ci, les subventions aux communes les plus défavorisées. Les taux d’imposition de celles-ci vont donc augmenter et la charge fiscale va peser encore plus sur des foyers dont les revenus sont faibles. On réduira la subvention pour les crèches et les écoles.

A quelques kilomètres, des Richissimes, qui ont vu leurs revenus et leurs fortunes exploser depuis le règne de la finance mondialisée, reçoivent des cadeaux fiscaux par ceux qui érigent en dogme la concurrence fiscale. Ils font preuve d’irresponsabilité devant la dérive d’une société de plus en plus inégalitaire où le mot solidarité n’a plus de sens.

L’ingérence qui dérange

L’ingérence qui dérange

Les propos de M. Montebourg ont jeté un pavé dans la mare de la bonne conscience de la Suisse. Ses critiques du forfait fiscal ont provoqué un tollé et une levée de bouclier. La virulence de la réprobation et l’hypersensibilité de nos milieux politiques cachent mal le malaise et montre l’acuité et la pertinence du problème. Pour justifier une pratique fiscale inique, les arguments les plus incroyables sont avancés. Les entreprises étrangères s’installent en Suisse pour la qualité de l’air !!! Le régime fiscal est, paraît-il, secondaire dans leur choix !!! L’évasion fiscale ne relève que d’un problème franco-français !!!.

Et, on brandit l’étendard de notre indépendance.

Tous ces contorsions et ces cris d’orfraie sont pathétiques et ridicules. Rien ne peut contourner la question de fond : Comment peut-on justifier qu’une personne gagnant son argent en France puisse choisir son lieu d’imposition en Suisse ?

Chaque pays a une politique fiscale en corrélation avec sa politique économique et sociale choisie par voie démocratique. L’entrepreneur français supporte des charges sociales importantes mais paie, en contrepartie, des salaires bas dont aucun Suisse ne pourrait se satisfaire.

L’attrait des forfaits fiscaux interfère dans la politique de nos voisins. Cela est inacceptable pour ceux-ci et injuste pour les contribuables Suisses qui subissent une charge fiscale avoisinant celle des Français.

Il devient évident que l’harmonie et la survie de notre planète passe par une solidarité mondiale. L’exemple le plus crucial est le changement climatique. Il en est de même pour l’économie, l’immigration et la fiscalité. La Suisse ne peut pas s’accommoder avec la mondialisation lorsque c’est à son profit et s’arc-bouter sur sa sacro-sainte indépendance lorsque ses privilèges sont attaqués.

Une pause-café à 3.500.- Fr.

Une pause-café à 3.500.- Fr.

La rémunération annuelle ( salaire ,primes ,options ) de M. Marcel OSPEL, président du conseil d’administration de l’UBS se monte à Fr. 31.000.000.-.Cela porte la pause-café de 15 minutes à Fr 3500.- , salaire mensuel d’un grand nombre de personnes. Propos démagogiques et racoleurs , peut-être , mais révélateurs d’une inadéquation avec n’importe quel critère logique et de bon-sens. Les diplômes, les compétences, l’intelligence, l’intuition ou les responsabilités ne peuvent pas justifier un tel salaire. Celui-ci est, dit-on, en relation avec les résultats de l’entreprise. Si tel est le cas, il faut expliquer pourquoi les dirigeants de Swissair se sont vus attribuer des parachutes dorés après le désastre de l’entreprise ? Et, pourquoi un prédécesseur de M. OSPEL a perçu, au début des années 90, des millions après une perte de plusieurs milliards due à des prêts délirants à des spéculateurs immobiliers ? La corrélation entre les résultats et les rémunérations n’est donc pas crédible. L’explication doit se trouver ailleurs. Les dirigeants de ces entreprises sont des interlocuteurs privilégiés et incontournables des grands décideurs de la planète ( hommes politiques, multinationales, grands financiers et médias ) et sont aussi des intermédiaires dans des affaires dont la couleur n’est pas toujours ultrablanche, tels que la fiscalité internationale, les délits d’initiés, les pots de vins, la corruption politique, les trafics d’armes et autres. Ces produits financiers « troubles » nécessitant beaucoup de doigté et de discrétion, celui qui les gère, acquiert auprès de ses employeurs un position dominante . Ses prétentions salariales seront à la hauteur de son degré d’influence et de ses implications dans ces dossiers sensibles . Dans ce cas-là, la fidélité et la discrétion n’ont pas de prix.

Bénéfices indécents

Bénéfices indécents

14.029.000.000.- Fr. ( Quatorze milliard et vingt-neuf millions ) : Phénoménal bénéfice annuel à 11 chiffres pour l’Union de Banques Suisse. Les 29 millions paraissent dérisoires en rapport aux milliards qui deviennent les seules références de performance pour ces monstres économiques et financiers comme les banques, les compagnies pétrolières et les industries pharmaceutiques. Ils sont habitués à une spirale complètement délirante de leurs profits. Alors qu’une entreprise normale se bat pour dégager des bénéfices même modestes pour assurer la continuité et éventuellement des investissements, ces groupes monopolistes ne se satisfont même pas d’augmenter chaque année leurs bénéfices mais trouvent essentiel et naturel la progression du taux d’augmentation de leur bénéfice !!!

Ils justifient leur profit par des « soi-disantes » consolidations financières, des frais de prospections et la recherche sur des médicaments essentiellement rentables. Leurs produits sont devenus tellement essentiels pour tout le monde qu’ils peuvent imposer leurs prix cartellaires. La manne fiscale générée par ces profits asservit totalement tous les rouages de l’Etat qui est totalement sous l’influence de ces groupes à l’exemple du gouvernement américain aux ordres des pétroliers texans. Le produit de leur racket sur les consommateurs sert à financer le lobbying, la corruption politique et la manipulation médiatique. Selon le principe de physique « rien ne se crée, rien ne se perd ». Qui alimente ses pharaoniques et scandaleux profits ? Les magouilles boursières, les délits d’initiés, la fraude fiscale mais aussi Vous et moi, qui payons des marges usurières entre les taux des crédits et les taux d’épargne, vous et moi, qui payons, sans broncher, des augmentations totalement injustifiées du prix de l’essence ou des médicaments. Toutes les raisons données pour justifier ces bénéfices indécents ne servent qu’à cacher les raisons principales qui sont la dictature des marchés financiers et la voracité des actionnaires.

Montesquieu a établi le principe de la séparation des pouvoirs législatifs, judiciaires et exécutifs. Il aurait lieu d’y inclure aussi le pouvoir économique.

Succès titanesque

Tous les médias ont relaté l’exploit historique de l’atterrissage de Huygens sur Titan, le satellite de Jupiter. La jubilation des scientifiques devant leurs écrans nous a fait oublier, un moment, les malheurs de notre planète. La perspective de comprendre l’évolution de notre planète il y a trois milliards d’années a suscité des propos dithyrambiques sur l’avancée de nos connaissances. Un amalgame de spectaculaires animations virtuelles suivies de clichés ternes ( agrémentés d’une bande sonore !!! ) provoque l’extase de ces scientifiques fonctionnarisés qui pourront justifier et reconduire les énormes budgets qu’on leur octroie. Ils pourront aussi préparer de nouvelles missions dont le succès est curieusement et systématiquement assuré – s’ils ne confondent pas les mètres et les yards dans leur calcul.

Dans un monde, où les gouvernements sont incapables de mettre en place un réseau d’alerte rudimentaire pour avertir dans un délai de quelques heures la venue d’un tsunami, on fait joujou avec des engins sophistiqués afin de combler un vide quasi métaphysique. A l’heure où tous les voyants sont au rouge concernant la dégradation de notre environnement et où l’urgence d’une réaction mondialisée n’est pas de trois milliards d’années mais de quelques décennies, certains pays comme les Etats-Unis refusent de signer les accords de Kyoto. Les puissances occidentales préfèrent consacrer des milliards à la recherche spatiale pour asseoir leur suprématie et leur puissance.

Même si cette recherche peut être porteuse d’espoir, les retombées restent aléatoires et lointaines par rapport à l’urgence de la situation.

Que dirons-nous à nos enfants et petits-enfants lorsqu’ils nous demanderont « Qu’avez-vous fait au début du siècle pour sauvegarder la planète ? ».

« Nous explorions le système solaire… »

Les chiens aboient, la caravane passe

La conférence du G8 est enfin terminée. Cette parodie de gouvernance planétaire a montré toute sa vacuité. Le communiqué final est un délayage de banalités et de lieux communs affligeants. Ce show d’autosatisfaction est une insulte à la démocratie et les sommes dépensées pour cette pantalonnade sont scandaleuses. Entre les sourires figés, les poignées de mains ostensiblement médiatiques et l’hypocrisie des paroles, nous avons subi l’arrogance du maître du monde en escale à Evian savourant sa « victoire » irakienne et recueillant les marques de soumissions de ses vassaux. Ceux-ci n’ont pas ménagé leurs courbettes pour obtenir une part du gâteau. Ils ont du se renier et entériner le fait accompli de l’invasion de l’Irak et de l’appropriation de ses richesses.

 

Mais qu’importe, les marchés financiers indifférents à la contestation altermondialiste ont bien réagi à cette mascarade. Les chiens aboient, la caravane passe… Le fossé entre les riches et les pauvres s’agrandira au risque de voir s’y abîmer la caravane avec en fond sonore le hurlement moribond des chiens.

Les dérives de la bourse

Nous avons appris par la presse que des investisseurs américains avaient lancé le portefeuille du vice. Contre la morosité du marché boursier, ils ont eu l’idée de cibler les entreprises qui ne sont pas influencées par la conjoncture. En investissant uniquement dans les armes, le tabac, l’alcool et les jeux, ils assurent à leurs clients de meilleurs rendements.

Cette dernière dérive du marché boursier démontre – si cela est encore nécessaire – que le marché boursier n’est pas seulement malade mais qu’il gangrène notre société et la planète entière.

Ayant perdu toute éthique, la bourse est devenue un grand « monopoly » mondial des initiés et des puissants qui n’obéit qu’à une seule règle, le profit immédiat, par n’importe quels moyens.

Elle ne se contente pas d’exploiter la crédulité des petits investisseurs mais elle occasionne aussi des dommages irréversibles à notre condition de vie et à notre environnement.

La surexploitation des ressources, les manipulations génétiques de l’agroalimentaire, la dégradation des climats, les problèmes sociaux liés aux licenciements sauvages, l’insécurité, l’hystérie militaire actuelle, sont les conséquences de la voracité des marchés financiers.

Pour éviter le chaos, il est urgent de s’affranchir de cette dictature de l’argent si nous voulons qu’un sursaut salutaire remette l’homme et son environnement au centre de nos préoccupations.

Un mauvais film

Le résistant altermondialiste, JOSE BOVE, a été arrêté le dimanche 22 juin à 6 heures du matin. Une escouade de gendarmes et un hélicoptère ont investi sa ferme à MILLAU. Sans sommation, sa porte a été défoncée. Brutalement réveillé, le « criminel » est menotté et poussé dans l’hélicoptère pour être interrogé et incarcéré dans une prison. Ce scénario ressemble à celui d’un mauvais film relatant l’arrestation d’un résistant par la milice ou la Gestapo.

Non, nous ne sommes pas en 1944 pendant l’Occupation, mais en 2003, avec des gendarmes de la cinquième République plus préoccupés à arrêter un altermondialiste accusé d’avoir arraché quelques plants de riz transgéniques, que d’arrêter l’assassin du préfet ERIGNAC. Il n’existe aucune clémence pour ceux qui s’attaquent aux sociétés agroalimentaires qui contrôlent le marché mondial des O.G.M ( qu’on devrait appeler A.D.M : Aliment de Destruction Massive faute de trouver les armes ).

Nous ne savons pas s’il faut rire ou pleurer de cette justice bananière.

Une chose est sûre, les altermondialistes font peur à la classe politique inféodée au pouvoir de l’argent. La violence disproportionnée de cette arrestation est révélatrice du désarroi et de la panique des politiques devant la vague de fond altermondialiste qui ne cessera de grandir si l’homme et son environnement ne sont pas pris en compte.