L’UBS a participé à l’élaboration d’un rapport révélant que les Ultra-riches (plus de 30 millions de francs de fortune) n’ont jamais été aussi nombreux dans le monde. En pleine campagne pour la votation sur les forfaits fiscaux, cette information devrait susciter une réflexion au- delà des intérêts purement vénaux et égoïstes de notre pays et interpeller les défenseurs de cette pratique injuste. Pourquoi les Crésus s’enrichissent-ils inexorablement d’année en année alors que tous les signaux économiques sont dans le rouge ? Les raisons sont à trouver dans les montages financiers sophistiqués , l’évasion fiscale, la corruption, les cartels et ,aussi, les petits arrangements fiscaux comme les forfaits. Que deviendrait le monde si tous les pays courtisaient les Riches avec le dumping fiscal ? Un monde exsangue d’argent public où la démocratie et la solidarité succomberaient devant la dictature de l’argent et le libéralisme sauvage. Les défenseurs de cette pratique injuste prédisent un exode massif des étrangers bénéficiaires des forfaits. Les rares forfaitaires qui partiront vers d’autres cieux moins fiscalisés sont des personnes peu intégrées, opportunistes et volatiles qui n’apportent aucune plus-value à notre économie et n’entretiennent pas de relation forte avec notre pays. La Suisse ne doit pas rater l’occasion de montrer au monde l’exemplarité de sa décision de cesser de courtiser injustement les fortunes étrangères et de sortir de cette spirale infernale des Riches toujours plus riches et les Pauvres toujours plus pauvres.
Archives de catégorie : economie
Dettes publiques : terrain de jeu de la finance
Dettes publiques : terrain de jeu de la finance
Il y a seulement trois ans, les dettes des Etats n’inquiétaient ni les agences de notation ni les marchés financiers. Les banques n’hésitaient pas à prêter à la Grèce jusqu’au moment où la finance, à l’initiative de la banque Goldman Sachs, a misé sur la faillite de la Grèce.
Les agences de notation contrôlées par les Anglo-saxons ont participé à l’attaque contre l’euro et toutes les banques avec leur suivisme moutonnier coutumier ont paniqué. Des taux d’emprunt exorbitants ont été fixés arbitrairement entraînant les pays européens « mauvais élèves » dans une spirale infernale.
De l’autre côté de l’Atlantique, le pays le plus endetté de la terre, les Etats-Unis, bénéficie de taux incompréhensiblement bas. Dans les arrière-salles de restaurants new-yorkais, des valets de la pieuvre de la finance mondialisée organisent le pillage avec de sournois calculs politiques et spéculatifs. Echappant à tout contrôle démocratique et à toute identification, ces nouveaux dirigeants planétaires dictent leur loi et imposent aux chefs d’Etat leurs diktats. La France, à travers l’élection présidentielle, se révèle être le premier pays à rentrer en résistance. Les dix candidats, avec plus ou moins de conviction et de sincérité, ont tous dénoncé la dictature de la nébuleuse financière dont l’écrivain Aldous Huxley en 1933 prévoyait l’émergence. Il nommait les membres de cette « élite », les ALPHAS, qui, aujourd’hui , régentent le monde.
BCGE Le procès en cache un autre
BCGE : Le procès en cache un autre
Après d’innombrables péripéties, le procès de la banque cantonale a repris. La politique des anciens dirigeants, faite de dissimulations, arrangements et temporisations, avait pour but de gagner du temps pour attendre une meilleure conjoncture. Aujourd’hui, les conditions actuelles de l’immobilier leur auraient donné raison et les pertes auraient été effacées. Mais que s’est-il passé entre-temps ? L’Etat de Genève, cédant à la précipitation, a créé la Fondation de valorisation qui s’est empressée de vendre, de façon opaque, les actifs de la banque. Information déficiente, attribution sans enchère, délit d’initiés et clientélisme ont entaché ces ventes d’immeubles. Ne peut-on pas aussi intenté un procès à cette fondation qui a bradé, de cette façon, les immeubles de la banque dont les valeurs étaient manifestement sous-évaluée? Cet hypothétique procès amènerait un éclairage décalé et nuancé sur le procès en cours.
L enfer fiscal
L’enfer fiscal : l’outrance comme argument
Les partis de l’Entente combattent l’harmonisation fiscale en Suisse avec un matraquage d’encarts publicitaires. Leur slogan « Non à l’Enfer fiscal » est pathétiquement outrancier et mensonger. Il est révélateur de leur désarroi à trouver des arguments pour défendre une concurrence fiscale sans limite.Celle-ci pénalise dramatiquement les cantons comme Genève qui assurent le fonctionnement d’hôpitaux, d’universités et d’institutions internationales. Quant aux cantons « boîte aux lettres » qui ne subventionnent que les géraniums au balcon de leurs citoyens, ils reçoivent une manne surabondante de leurs riches contribuables. Cela engendre une spirale de dumping fiscal qui s’autoalimente avec la venue toujours plus importante d’évadés fiscaux. Pendant ce temps, les cantons qui supportent de lourdes charges publiques deviennent exsangues et doivent choisir entre l’augmentation de leurs impôts ou l’abandon des programmes d’utilité publique. Ce scénario catastrophique est aggravé par la ghettoïsation des Riches et des Pauvres, la déchirure du tissu social et l’abandon du principe de solidarité. Nous pourrons, à ce moment là, parler d’Enfer Social
La pantalonnade de Copenhague
La pantalonnade de Copenhague
Au grand soulagement des lobbys du pétrole, de l’industrie, des armes et de la finance, la conférence de Copenhague n’a accouché que de vagues et pitoyables promesses. Ces lobbys qui noyautent et régentent toute la planète ont gagné. Ils sont parvenus avec des pressions et du chantage à « retourner » le président OBAMA. Confortés par des négationnistes comme Claude Allègre, ces intégristes du libéralisme ne supportent pas que la moindre contrainte puisse entraver leur grand Monopoly. Obnubilés par la croissance, la consommation et surtout, le profit, ils ne peuvent et ne veulent pas imaginer un monde différent. Leur autisme et leur cynisme nous exposent à des risques de catastrophes planétaires. A l’image de la conférence de Munich en 1938 où la politique de l’autruche et la lâcheté avaient conduit à la catastrophe, la conférence de Copenhague, pour les mêmes raisons, est une pantalonnade où ont prévalu l’égoïsme, la cupidité et l’irresponsabilité.
L éviction de GORBATCHEV
L’éviction de GORBATCHEV.
L’Europe a fêté avec magnificence la chute du mur de Berlin. Sur l’avant-scène, l’omniprésent SARKOZY (qui, se levant le 9 novembre 1989 fut le seul à anticiper cet événement historique !) paradait. En arrière-plan, sur un « strapontin », Mikhaïl GORBATCHEV écoutait ceux qui lui volaient le mérite de cette libéralisation. Son action admirable pour desserrer, sans effusion de sang, l’étau du totalitarisme communiste n’a jamais été reconnu. Pire, dans les deux ans qui ont suivi la chute du mur, tous les pays occidentaux et le Fond monétaire international ont tout fait pour écarter GORBATCHEV du pouvoir. Le capitalisme triomphant voulait le démantèlement de l’URSS et la privatisation des entreprises russes. Pour parvenir à leurs fins, les Occidentaux ont préféré une marionnette avinée, Boris ELTSINE. Celui-ci, aveuglé par le mirage de la société de consommation, a démantelé son pays, ses valeurs sociales et bradé à ses petits copains les fleurons de l’industrie russe avec la bénédiction des milieux financiers occidentaux. Le rendez-vous avec l’Histoire a été manqué en imposant du jour au lendemain, un nouveau totalitarisme, celui du capitalisme.
Jersey, île paradisiaque
Jersey, île paradisiaque
Autrefois, certains territoires servaient de refuges aux pirates, aux flibustiers, aux forbans et aux fraudeurs.
Ces territoires avaient pour nom : Jersey, Guernesey, Ile de Man, Gibraltar, Ile Vierge, Bermudes, Bahamas, Ile Caïman, Malte, Seychelles, Aujourd’hui, (quelle étonnante similitude ! ) ces mêmes îles servent de refuges aux pirates de la finance. Ceux-ci ont troqué leur bandeaux, foulards, cache-œil et tête-de-mort pour le costume-cravate.
Autrefois, les pirates étaient pourchassés par les rois ou les gouvernements de l’époque.
Aujourd’hui, nos démocraties collaborent avec leurs sucesseurs. En effet, le Conseil Fédéral n’a-t-il pas autorisé l’UBS à planquer le « cadeau » des contribuables suisses ( six milliards de francs) dans une filiale de l’île de Jersey ?
Le monde financier n’aime pas OBAMA
Le mercredi 5 novembre 2008, alors que la planète entière saluait dans la liesse l’élection de Barack OBAMA, toutes les places financières clôturaient avec une forte baisse cette journée historique. La perspective d’un monde plus juste, d’un monde plus solidaire, d’un monde sans guerre, déplaisait aux financiers. Souvenez-vous le 7 octobre 2001 et le 20 mars 2003 !!! A la minute près où les agences de presse annonçaient les bombardements de l’Afghanistan et de l’Irak, tous les indices boursiers ont « décollé » et l’euphorie a saisi les financiers.
Aujourd’hui, ceux-ci sont inquiets. Et, avec les lobby puissants qui les noyautent, ils contrecarreront par tous les moyens la mise en œuvre d’un projet, porteur de l’espoir d’un monde meilleur.
Les nouveaux assistés de l’Etat-Providence
Il y a un peu plus d’une année, les néolibéraux plastronnaient et fustigeaient tous ceux qui osaient émettre des réserves sur les privatisations, le dumping fiscal, la loi du marché, les délocalisations et la spéculation. Toute intervention de l’Etat était condamnée. Les subventions et les aides sociales étaient décriées. Ces donneurs de leçon arrogants recommandaient à la population de « travailler plus pour gagner plus ». Eux, naturellement, ne levaient le petit doigt que pour cliquer avec la souris de leur ordinateur des ordres boursiers qui leur assuraient des profits indécents. Mais ce grand monopoly, gangrené par le mensonge, la tromperie, la cupidité et le cynisme, s’est logiquement effondré.
L’inéluctable chute n’a été stoppée que par un odieux chantage : « Si vous nous laissez tomber, ce sera l’apocalypse ».
Les gouvernements ont cédé en cautionnant avec des centaines de milliards un système complètement perverti.
L’Etat-Providence vient en aide non seulement aux actionnaires mais aussi aux grands prédateurs financiers multimilliardaires qui coulent des jours heureux dans des paradis fiscaux des Caraïbes.
Ces nouveaux assistés, autrefois pourfendeurs de l’Etat-Providence, oublieront bien vite que ce sont nos impôts qui les ont sauvés, et recommenceront à piller la planète.
Si une réforme profonde n’est pas faite en remettant la finance au service de l’économie et non pas l’économie sous le joug de la finance, cette crise n’aura servi à rien.
La fin de l’ultralibéralisme
Il y a un peu plus d’un an, les inconditionnels de l’ultralibéralisme plastronnaient et pourfendaient tous ceux qui osaient émettre la moindre critique de ce modèle économique et financier. Celui-ci leur avait permis de s’octroyer des gains faramineux. Obsédés par les profits à court terme, obnubilés par la concurrence et la sous-enchère fiscales et traumatisés par le percepteur, ils étaient fanatiquement opposés à toute régulation de l’Etat.
Entretemps, les subprimes ont dynamité le monde de la finance. Devant le désastre, les mêmes qui étaient opposés à tout interventionisme étatique implorent aujourd’hui les banques centrales de leur venir en aide avec l’argent des contribuables. Ils sont prêts à tout pour sauver un système complétement perverti qui ne mérite que l’implosion