L’humiliation engendre la haine

L’humiliation engendre la haine

Le film et les caricatures anti-islam ont déclenché dans le monde arabe un déchaînement anti-occidental.
Comment peut-il en être autrement lorsque, d’un côté, les photos de la poitrine dénudée de Kate sont immédiatement censurées et, de l’autre, les dessins de Mahomet nu et sodomisé par un trépied de caméra se voient autorisés au nom de la liberté d’expression !
Qu’elle aurait été la réaction de l’église et des juifs si le pape ou un rabbin avait été l’objet d’un tel outrage?
La communauté musulmane française a démontré sa maturité et sa retenue face à cette humiliation. Celle-ci s’ajoute à toutes celles subies par les Arabes depuis la chute de l’empire ottoman.
Protectorats, découpages territoriaux, répressions des nationalismes, corruption des dirigeants inféodés à l’Occident, étouffement de toutes émergences de régime progressiste, implantation de l’Etat d’Israël, colonisations, annexions, expulsions, appropriation du pétrole par l’intermédiaire de pays arabes corrompus par l’argent, et, enfin, mensonges pour justifier les guerres d’Irak et d’Afghanistan.
Depuis plus d’un siècle, le monde musulman n’a pas cessé d’être meurtri par des humiliations et des défaites que l’Occident lui a fait subir. Le repli identitaire à travers la religion et la culture reste le seul motif de fierté et de dignité. L’Occident doit le comprendre et réorienter ses choix politiques : se retirer de l’Afghanistan et de l’Irak, cesser d’apporter un soutien indéfectible et aveugle à Israël, arrêter de se prendre pour le gendarme du monde, forcer les richissimes pays arabes à partager avec leurs voisins démunis et sanctionner l’islamophobie envahissante. C’est à ces seules conditions que l’on pourra arrêter la spirale infernale de l’intolérance.
Daniel FORTIS- Conches

Guantanamo : une parodie de justice

Guantanamo : une parodie de justice

Le procès du siècle vient de débuter à Guantanamo. Le soi-disant « cerveau » des attentats du 11 septembre 2001 et ses quatre complices ont été mis en accusation. Cheikh Mohammed a été arrêté en 2003. Torturé pendant 4 ans, il a avoué pas moins de 31 attentats.
Ce procès grotesque tente de trouver un épilogue à ces événements dramatiques. Retransmis sur écran avec un différé de 40 secondes (le temps de censurer des révélations dérangeantes), ce procès « fabriqué » tente d’accréditer la version officielle de l’enquête de 2004 dont les conclusions sont invraisemblables pour toutes personnes de bon sens. Comment peut-on croire un seul instant que la vérité sorte de ce « tribunal »? Comment les citoyens américains peuvent-ils cautionner cette pantalonnade qui bafoue les règles de la justice ?

Dettes publiques : terrain de jeu de la finance

Dettes publiques : terrain de jeu de la finance
Il y a seulement trois ans, les dettes des Etats n’inquiétaient ni les agences de notation ni les marchés financiers. Les banques n’hésitaient pas à prêter à la Grèce jusqu’au moment où la finance, à l’initiative de la banque Goldman Sachs, a misé sur la faillite de la Grèce.
Les agences de notation contrôlées par les Anglo-saxons ont participé à l’attaque contre l’euro et toutes les banques avec leur suivisme moutonnier coutumier ont paniqué. Des taux d’emprunt exorbitants ont été fixés arbitrairement entraînant les pays européens « mauvais élèves » dans une spirale infernale.
De l’autre côté de l’Atlantique, le pays le plus endetté de la terre, les Etats-Unis, bénéficie de taux incompréhensiblement bas. Dans les arrière-salles de restaurants new-yorkais, des valets de la pieuvre de la finance mondialisée organisent le pillage avec de sournois calculs politiques et spéculatifs. Echappant à tout contrôle démocratique et à toute identification, ces nouveaux dirigeants planétaires dictent leur loi et imposent aux chefs d’Etat leurs diktats. La France, à travers l’élection présidentielle, se révèle être le premier pays à rentrer en résistance. Les dix candidats, avec plus ou moins de conviction et de sincérité, ont tous dénoncé la dictature de la nébuleuse financière dont l’écrivain Aldous Huxley en 1933 prévoyait l’émergence. Il nommait les membres de cette « élite », les ALPHAS, qui, aujourd’hui , régentent le monde.

 

Des zones d’ombre à Toulouse

Des zones d’ombre à Toulouse.

Après la « liquidation » d’une balle dans la tête du présumé terroriste par les forces du RAID, M. GUEANT, ministre de l’Intérieur, leur a adressé un chaleureux message. Il avait pourtant répété hypocritement son souhait de l’arrêter. Les médias qui ne relaient que les communiqués officiels ont occulté les questions légitimes sur l’incapacité de spécialistes du RAID à neutraliser un individu isolé. Les louanges du ministre adressées à tous les services de sécurité sont incompréhensibles devant l’échec flagrant de ceux-ci dans le renseignement et le fichage du suspect et dans leur incapacité à l’arrêter. La « liquidation » du criminel prive tout le monde des explications essentielles, sur les réseaux de propagande, d’endoctrinement et la déviance criminelle. Les nombreux témoignages de son avocat, de ses proches, des voisins et de ses amis sont en contradiction avec le profil islamiste du délinquant.
Cependant, seule la menace terroriste l’AL- QAIDA est retenue en écartant toute étude comportementale et individuelle du meurtrier. Cette menace et l’islamophobie engendrée serviront certains candidats à la présidence. Un excellent film diffusé en janvier 2012 sur Antenne 2 « Les hommes de l’ombre » décortique les manipulations insidieuses et mensongères des faits et la récupération politique d’un évènement tragique dans une campagne présidentielle.
A voir absolument avant l’élection du 22 avril 2012

Syrie : l’ingérence occidentale

Syrie : l’ingérence occidentale
Avec l’appui inconditionnel, depuis une année, de tous les médias occidentaux, l’insurrection syrienne, (limitée à quelques villes meurtries par la répression de 1980), est présentée comme l’axe du Bien face à l’axe du Mal du régime de Bachar-el-Assad. Vilipendée par des instances morales autoproclamées, le régime (pourtant légitimé par l’invitation de M. Sarkozy en 2008) est cloué au pilori et définitivement condamné. Une information unilatérale et manipulée nourrit une vision simpliste et manichéenne. Aucune vérification des chiffres. Aucune information contradictoire. Témoignages récités d’enfants manipulés. Reportages uniquement à charge. Manque d’objectivité vis-à-vis du nombre de Syriens pro-Assad ou de ceux que cette insurrection inquiète. Où sont les insurgés d’Alep ou de Damas ? Affublés de toutes les vertus démocratiques, les insurgés sont encensés malgré notre ignorance de leurs intentions et de l’identité de leurs chefs. Interprétation absurde des événements (attentat à Alep, morts de journalistes). Occultation des propositions d’assouplissement du régime (libération des prisonniers politiques, nouvelle constitution, votation anticipée).
Les médias faillissent à leur devoir d’information contradictoire, participent au lynchage du régime et figent toute solution de sortie de crise.
Il n’est pas question ici de défendre un régime corrompu, violent et anachronique mais de faire pression sur celui-ci en accompagnant toute évolution positive sans utiliser la désinformation au service d’une géostratégie occidentale. La Russie et la Chine l’ont bien compris

Syrie : Ingérence inconséquente de l’Occident

Avec l’appui inconditionnel, depuis une année, de tous les médias occidentaux, l’insurrection syrienne, (limitée à quelques villes meurtries par la répression de 1980), est présentée comme l’axe du Bien face à l’axe du Mal du régime de Bachar-el-Assad. Vilipendée par des instances morales autoproclamées, le régime (pourtant légitimé par l’invitation de M. Sarkozy en 2008) est définitivement condamné. Une information unilatérale et manipulée nourrit une vision simpliste et manichéenne sans se poser la question : Pourquoi l’insurrection n’a-t-elle pas embrasé tout le pays en quelques jours comme lors des printemps tunisien et égyptien ? La raison est simple. Les pro-Assad et ceux que cette insurrection inquiète sont nombreux et ont été occultés. Le rouleau compresseur médiatique a tout de suite cloué au pilori le régime. Aucune information contradictoire. Témoignages récités d’enfants manipulés. Reportages uniquement à charge. Où sont les insurgés d’Alep ou de Damas ? Affublés de toutes les vertus démocratiques, les insurgés sont encensés malgré notre ignorance de leurs intentions et de l’identité de leurs chefs. Interprétation absurde des événements (attentat à Alep, morts de journalistes). Occultation des propositions d’assouplissement du régime (libération des prisonniers politiques, nouvelle constitution, votation anticipée).Les médias faillissent à leur devoir d’information contradictoire, participent au lynchage du régime et figent toute solution de sortie de crise. Il n’est pas question ici de défendre un régime corrompu, violent et anachronique mais de faire pression sur celui-ci en accompagnant toute évolution positive sans utiliser la désinformation au service d’une géostratégie occidentale. La Russie et la Chine l’ont bien compris.

Daniel Fortis

Mali : la guerre « démocratique » de la France

Mali : la guerre « démocratique » de la France

Chahuté en France, le président français Hollande se fait une stature de chef militaire avec sa croisade contre le terrorisme au Mali. Il fait l’unanimité en prétendant que le territoire français est menacé, paraît-il, par un millier de gangsters pseudo- islamistes depuis le Mali ! Quelle belle occasion de sortir les avions Rafale pour de belles photos publicitaires et de montrer, avec une propagande bien orchestrée, l’armée française au secours des 16 millions de Maliens. Une question néanmoins se pose : comment le gouvernement malien issu d’un putsch militaire le 22 mars 2012 avec le soutien de la France est-il incapable de résister à quelques individus malsains qui se revendiquent faussement de l’islam ? La réalité est peut-être différente. Le soutien populaire et celui des Touaregs manquent à un gouvernement malien, inféodé aux intérêts français, pour fédérer une cohésion nationale . Il parait évident que l’exploitation des mines d’uranium du Mali, essentielle pour la filière nucléaire francaise, est la principale raison de cette intervention. Cela ressemble à une ingérence néo-coloniale qui ne dit pas son nom.

S.O.S. Places publiques

S.O.S. Places publiques.

La presse s’est faite l’écho du sentiment de la population genevoise s’agissant de l’aménagement de nos places publiques par nos autorités, en particulier, Cornavin, Bel-Air, les Nations et la plaine de Plainpalais. Circulation chaotique, dangerosité, disfonctionnement, incohérence, défiguration, manque de visibilité et de repères sont les principaux commentaires. Comment en est-on arrivé là ? La volonté de bien faire de nos autorités n’est pas en cause. C’est plutôt celle de trop « bien faire » en déléguant leurs réalisation à une pléthore de commissions, de spécialistes, d’ingénieurs et de services imbus de leurs prérogatives. Ces lieux symboliques devraient traduire une détermination, une ambition et une vision urbanistique. A la place de ces qualités , la technicité, le respect de normes excessives, surabondantes et tatillonnes et le rigorisme des roîtelets des divers services techniques empêchent toute créativité. Ce phénomène s’amplifie par la dualité et la concurrence que se livrent les services du Canton et ceux de la Ville de Genève. Cette guéguerre ne débouche que sur une frilosité décisionnelle avec des choix bancals qui ne satisfont personne et aboutissent à de « petits » projets bâtards. Il serait profitable que nos élus ouvrent leurs yeux sur d’autres réalisations à l’étranger et prennent un peu de risques. Les projets urbanistiques doivent avoir des concepteurs visionnaires et pluridisciplinaires avec un pouvoir décisionnel accru pour maintenir une ligne directrice forte et emblématique permettant de fédérer l’ensemble de la population.

IMPRESSIONS D’INDE

IMPRESSIONS D’INDE
RAJASTHAN NOVEMBRE 2011

Pays de tous les superlatifs, de tous les contrastes et de toutes les contradictions. Rien n’est ici banal, insignifiant ou médiocre. La normalité de nos valeurs est ici complètement bouleversée. Comme dans une séance d’ayurveda, notre corps et notre tête sont massés, frottés, frappés sans ménagement entre bien-être et souffrance. On en ressort sonné mais serein.
La succession d’images, d’impressions où se mêlent bonheur de vivre et souffrance submerge notre conscience à tel point que le trop-plein se déverse dans notre inconscient. Des nuits agitées restituent dans des rêves délirants, cette surabondance de ressenti.
Malgré le foisonnement incohérent des images, les scènes de la vie quotidienne obéissent à une ordonnance où chaque personne et chaque chose a un sens. Des hommes cheminent le long des routes sans but apparent, toute sorte de véhicules poussifs et vétustes circulent dans un flux tortueux et bruyant mais laminaire, des enfants aux sourires radieux manifestent leurs exubérances, les femmes aux saris de couleurs flamboyantes cheminent avec une démarche princière à côté de mendiants dans une déchéance extrême et des vaches alanguies regardent placidement les agitations de la foule. La vie s’écoule simplement, sans agressivité et sans compétition. La circulation avec ses dépassements effectués dans des conditions apparemment périlleuses, devient une sorte de ballet accompagné par un concert de klaxon à la signification bien précise. Aucun agent de circulation, aucune priorité, aucune agressivité, aucun vroum-vroum d’excités macho, mais, l’attention, le respect de l’autre et une vitesse modérée pour réagir en toute circonstance.

Immense pays qui a su intégrer, assimiler et faire cohabiter toutes les cultures et toutes les religions. La tolérance et la sagesse ont permis cette cohabitation. Cet admirable et fragile équilibre risque cependant d’être submergé par le « tsunami » de la modernité et du matérialisme occidental. Toutes les publicités sont réalisés avec des modèles indien « occidentalisés » et provocants. Le cinéma et la télévision indienne sont pollués par des émissions débiles inspirées par notre civilisation. La société traditionnelle indienne résistera-t-elle au mirage occidental ?

Ce pays envoûtant et fragile doit continuer de souffler le « chaud et froid » sur nos consciences pour mieux nous faire comprendre la grandeur et la fragilité de notre condition humaine.

dix ans de mensonge

11 septembre 2001-2 mai 2011 : dix ans de mensonges
Les événements du 11 septembre 2001 ont bouleversé toutes nos valeurs et ont fait émerger une vision manichéenne et binaire du monde dans lequel l’Occident s’est octroyé les valeurs du Bien et a diabolisé le monde musulman . Le traumatisme a permis de tout justifier : L’Afghanistan, l’Irak, la Tchétchénie, le Liban, Gaza et leurs centaines de milliers de « dommages collatéraux », le délire sécuritaire, le musellement des oppositions, le soutien aux dictateurs, la résurgence de l’extrême droite, la restriction des libertés individuelles, la légalisation de la torture et la diabolisation de la dissidence.
Dix ans après ces événements, les questions subsistent et le nombre de personnes qui demandent une nouvelle enquête ne cessent d’augmenter. Traités de négationnistes, de révisionnistes, de complotistes, de conspirationnistes, d’islamistes ,de communistes ou ,plus simplement,de fous, ils ne cesseront pas de réclamer la vérité. L’incohérence des faits, les inepties scientifiques et l’opacité des pseudo- preuves rendent la version officielle incroyable. La mort de Ben Laden que l’administration américaine a annoncée le 2 mai 2011 parait aussi invraisemblable. Cette pitoyable mise en scène a été gobée par tous les médias. Un mensonge ne pouvait se clore que par un autre mensonge.