Arafat: une laborieuse quête de la Vérité

Les laboratoires mandatés pour déterminer la cause de la mort de Yasser Arafat ont livré leurs conclusions. Avec beaucoup de circonspection, ils ont qualifié de raisonnable, vraisemblable et de cohérente l’hypothèse de l’empoisonnement du prix Nobel de la paix 1994.

Il aura donc fallu neuf ans pour authentifier ce crime en se gardant bien de parler de ses auteurs. En d’autres temps, il avait fallu un seul jour pour désigner Ben Laden responsable des attentats du 11 septembre 2001 et trois jours pour livrer les dix-neuf noms et biographies des terroristes.

D’un côté, une administration américaine qui boucle une enquête en trois jours avec des coupables désignés d’avance.

D’un autre côté, neuf années de tergiversations pour éviter à la justice de se prononcer sur le principal suspect.

En effet, la provenance du polonium et les méthodes sournoises de « nettoyage » focalisent les soupçons sur les services secrets israéliens du Mossad. La justice internationale jouera sa crédibilité dans la détermination et le courage qu’elle aura de rechercher toute la Vérité.

Israël, une attitude incompréhensible

L’ensemble de la communauté internationale a accueilli avec espoir l’élection du président iranien réformateur Hassan Rohani.

L’Iran, considéré jusqu’alors comme l’axe du Mal, s’est ouvert au monde avec les déclarations encourageantes de son nouveau président : engagement à renoncer au nucléaire militaire, reconnaissance de l’Etat d’Israël et de la Shoah, libéralisation de la vie politique, assouplissement du statut de la femme et volonté de dialogue.

Tous les pays se sont réjouis de cette évolution, sauf Israël, qui s’en est offusqué en dénonçant une manipulation perfide et en menaçant de frappe ce pays. Le gouvernement israélien ne veut laisser aucune chance au retour de l’Iran dans les nations fréquentables. Il s’emploie à saborder, par principe, tout accord en prétextant la mauvaise foi des dirigeants iraniens.

Nous comprenons que des doutes puissent subsister sur la sincérité des intentions. Mais, pourquoi ne pas tenter une négociation sans rien « lâcher » sur les principes ?

La menace iranienne et celle de ses voisins permettent à l’Etat isräélien de justifier sa politique expansive et militariste avec la détention d’un arsenal nucléaire échappant à tout contrôle.
Une détente des relations l’obligerait logiquement une révision de sa politique. Les Israéliens ne sont pas prêts à s’y résoudre et leur obsession sécuritaire finira par agacer leurs plus fidèles alliés.

 

La leçon n’a pas été retenue

L’armada occidentale se positionne au large des côtes syriennes. Sans risque de perte humaine, elle prépare des frappes dites chirurgicales. Combien de « dommages collatéraux » à la suite des bombardements et de l’embrasement de la région ?

La question est secondaire pour les trois chefs d’Etat dont le plus belliqueux est le président français. Il n’a pas retenu la belle leçon de son prédécesseur Jacques CHIRAC qui avait refusé de s’engager dans le bourbier irakien et qui n’avait été abusé par les fioles chimiques brandies par Colin Powell à l’ONU en 2003.

En ignorant l’ONU, la complexité de la Syrie, les intentions d’une opposition disparate et dangereuse et, surtout, en ignorant les conclusions des enquêteurs sur la provenance des tirs, l’Occident va punir le coupable. Mais quel coupable ? Les déclarations de Mme Carla del Ponte dénonçant les rebelles sont plus crédibles que les allégations sans preuve des Occidentaux.

La conférence de Genève, dernière occasion d’éviter la guerre, a été sabordée unilatéralement par l’opposition et dédaignée par les dirigeants occidentaux. Ceux-ci n’ont rien fait pour sauver la paix. Ils porteront la responsabilité de la déstabilisation de la région, de l’aggravation des haines inter-religieuses et d’une nouvelle humiliation du monde arabe confronté au chaos en Egypte, Syrie et en Irak. Des journalistes encadrés et inféodés aux militaires célébreront le rôle pacificateur de l’Occident. La leçon n’aura pas été retenue.

OBAMA, la déception.

Le président américain ne se rendra pas à la conférence du G20 à Moscou.

Fâché, il ne supporte pas que les Russes aient donné l’asile à SNOWDEN qui a osé révéler les pratiques de la NSA.

Attitude infantile et décevante d’un président dans lequel la communauté internationale avait mis tant d’espoirs. Que de déceptions après son élection de 2008 et ses engagements courageux. Malheureusement, l’exercice du pouvoir a érodé sa vision d’un autre monde et il a cédé aux puissants lobby qui phagocytent les Etats- Unis.

Reculade sur la fermeture de Guantanamo. Reculade sur la réglementation du secteur financier. Reculade sur ses engagements concernant l’environnement. Reculade sur le gel des colonisations israéliennes. Restriction des libertés individuelles au prétexte de la lutte antiterroriste. Errance de sa politique au Moyen-Orient et en Afrique.

A cette triste liste, il convient d’ajouter le refus arrogant et boudeur de participer à cette conférence.

L’urgence de la situation en Syrie et en Egypte ne méritait-elle pas une autre attitude du président américain ?

Notre Salève massacré

Le 17 juillet, la commune de Veyrier était enveloppée d’un épais nuage de poussière consécutif au dynamitage des parois du Salève. Le téléphérique émergeait de ce nuage après avoir surplombé une zone cauchemardesque – la gravière du Salève.

Celle-ci représente ce que l’Homme peut produire de pire.

Une zone dévastée, un univers minéral sans arbre, sans animaux, massacrée à l’explosif avec en fond sonore le bruit sinistre des éboulements. Notre Salève, ainsi balafré, est visible depuis la côte vaudoise jusqu’au Fort l’Ecluse. Plus d’un demi-million d’habitants du bassin genevois assiste impuissant au grignotage de ce patrimoine commun. La commune et les entreprises bénéficiaires de la concession dont la collusion est évidente… se donnent bonne conscience en déversant des produits brunâtres sur les parois rocheuses mises à vif.

Comment peut-on rester silencieux face au cynisme, à la cupidité et à l’arrogance des responsables ?

Les arguments, tels que le maintien de l’activité et de l’emploi et les retombées financières, sont négligeables par rapport à l’importance de ces dégâts irréversibles et la dévastation du Salève.

Cette obstination à exploiter cette gravière est une provocation pour tous les Genevois et ne contribue pas à harmoniser nos relations transfrontalières. Nos amis savoyards devraient le comprendre !

Il y a 10 ans

Il était une fois le G8.

Il y a dix ans, Genève se barricadait. La police et l’armée déployaient un dispositif impressionant. Les autoroutes, les douanes, le lac étaient interdits au prétexte de juguler la venue de casseurs fichés et instrumentalisés par « on ne sait pas qui ».

Tous les signes extérieurs de richesse étaient occultés par des panneaux jaune. Les établissements bancaires donnaient congé à leurs employés. Les bourgeois désertaient la ville et se réfugiaient dans leurs résidences secondaires. Des hélicoptères tournoyaient nuit et jour sur la ville. L’état de guerre était déclaré à tous ceux qui contestaient le nouvel ordre mondial, sauf les casseurs qui sont venus et repartis tout aussi mystérieusement sans que la police ne réagisse.

Pendant ce temps, la ville d’Evian, transformée en forteresse, accueillait les « grands » de ce monde pour une garden-partie avec petits fours, poignées de main médiatiques, sourires forcés, banalités et promesses hypocrites. Pour cette pantalonnade, des sommes vertigineuses avaient été dépensées. Après sa « victoire » irakienne, le président BUSH « honorait » d’une visite-éclair cette parodie de gouvernance mondiale.

A Genève, le temps s’était arrêté dans l’attente du cataclysme annoncé. Les Genevois se réunissaient dans une sorte de communion grave. Une atmosphère surréaliste planait sur la ville . Les drapeaux de la Paix flottaient sur le pont du Mont-Blanc pour prôner la vision d’un autre monde et un soleil radieux réchauffait les coeurs.

 

Syrie : Les quasi-preuves

Deux journalistes du Monde ont déclaré avoir les quasi-preuves de l’utilisation d’arme chimique par le régime syrien.

L’histoire se répète.

Il y a dix ans, Colin Powell, le secrétaire d’Etat américain brandissait à l’ONU une fiole sensée contenir un produit chimique faisant partie de la panoplie des armes de destruction massive de Saddam Hussein.

Ce grossier mensonge a permis d’envahir l’Irak pour faire main basse sur son pétrole. Aujourd’hui, la machine à manipuler les opinions et le lavage de cerveaux fonctionnent à plein régime dans les médias occidentaux pour diaboliser le régime syrien et soutenir une opposition dont les dirigeants-fantoches sont des amateurs incapables de contenir la poussée islamiste.

Cette politique attise la guerre civile , déstabilise la région et contribue à saborder la conférence de Genève. Pour justifier leur position, les pays européens en sont réduits à bricoler des quasi-preuves qui ne sont que des quasi-mensonges.

AE911 : un sigle satanique ?

AE911 : un sigle satanique ?

Une jeune femme de 28 ans étudiante et titulaire d’un master, a tagué le fameux tableau « La liberté guidant le peuple » exposé au musée du Louvre à Lens. Arrêtée sur-le-champ, elle a été présentée à un expert psychiatre qui l’a déclarée immédiatement pénalement irresponsable et hospitalisée d’office dans un établissement psychiatrique.
Elle a inscrit au feutre, « AE911 » qui désigne l’association « Architecte et Engineers for 9/11 truth ». Cette association, faussement qualifiée de conspirationniste, regroupe 1800 bureaux d’architectes et d’ingénieurs américains qui réclament la réouverture d’une enquête sérieuse sur les dramatiques événements du 11 septembre 2001. Les conclusions de l’enquête de l’administration américaine ne sont tout simplement pas crédibles pour ces professionnels et cautionnent des inepties scientifiques. Entre le geste, éminemment condamnable, de cette étudiante et son enfermement immédiat dans un hôpital psychiatrique, il y a un fossé que la raison n’explique pas. La réactivité exacerbée autour de ce sujet est telle que toute personne, manifestant un doute, est qualifiée de folle et d’irresponsable. Bravant l’opprobre avec mes confrères américains, j’aspire ,comme ingénieur civil diplômé de l’école polytechnique de Zurich, à une enquête véritablement indépendante sur ces événements.

Mali : la guerre « démocratique » de la France

Mali : la guerre « démocratique » de la France

Chahuté en France, le président français Hollande se fait une stature de chef militaire avec sa croisade contre le terrorisme au Mali. Il fait l’unanimité en prétendant que le territoire français est menacé, paraît-il, par un millier de gangsters pseudo- islamistes depuis le Mali ! Quelle belle occasion de sortir les avions Rafale pour de belles photos publicitaires et de montrer, avec une propagande bien orchestrée, l’armée française au secours des 16 millions de Maliens. Une question néanmoins se pose : comment le gouvernement malien issu d’un putsch militaire le 22 mars 2012 avec le soutien de la France est-il incapable de résister à quelques individus malsains qui se revendiquent faussement de l’islam ? La réalité est peut-être différente. Le soutien populaire et celui des Touaregs manquent à un gouvernement malien, inféodé aux intérêts français, pour fédérer une cohésion nationale . Il parait évident que l’exploitation des mines d’uranium du Mali, essentielle pour la filière nucléaire francaise, est la principale raison de cette intervention. Cela ressemble à une ingérence néo-coloniale qui ne dit pas son nom

Palestine : la reconnaissance

Palestine : la reconnaissance .

Un quotidien genevois a publié sur une demi- page la propagande sioniste de l’association SUISSE-ISRAEL. Elle dénonce la reconnaissance de la Palestine par notre Conseil Fédéral au motif qu’elle est une récompense de la terreur du Hamas ! Cela relève d’un amalgame dont personne n’est dupe. Les 138 pays qui ont reconnu la Palestine seraient-ils donc tous des suppôts du terrorisme ? Quelle infamie !. Seuls huit pays ont refusé cette reconnaissance. Avec Isräel et les deux pays inféodés aux lobby sionistes, les Etats-Unis et le Canada, nous trouvons la Tchéquie, le Panama, le Palau, le Nauru et les îles Marshall. Le refus d’Israël de reconnaître la Palestine est la démonstration de sa crainte de voir les tribunaux internationaux juger sa politique d’expansion, d’oppression et d’humiliation. Cette politique est axée sur l’annihilation identitaire de la Palestine et, à terme, sur son anéantissement par l’embargo,la fragmentation territoriale et sa lente asphyxie.
Elle est aussi d’une arrogance intolérable quand, en représailles à cette reconnaissance, elle autorise la construction de 3000 logements en territoires occupés et gèle le versement des taxes. Comment la communauté mondiale peut-elle tolérer ce camouflet sans se poser la question : Israël est-il encore digne de faire partie de l’ONU ?