Incohérence et duperie de la politique francaise

La lutte antiterroriste est devenue le fil conducteur de toute la politique française. Sur le plan international, elle justifie la vente de Rafales au régime égyptien issu d’un coup d’Etat ainsi qu’au régime quatari qui soutient sournoisement l’Etat islamique. A contrario , la diplomatie française a tenté de faire obstruction au rapprochement avec l’Iran qui, lui, combat les djihadistes de l’EI . Incompréhensible. Sur le plan intérieur, le simulacre de l’attentat « déjoué » contre une ou deux églises à Paris justifie et conforte l’adoption d’une nouvelle loi antiterroriste (qui n’a rien à envier à l’abominable Patriot Act tant décrié). Toujours au nom de la menace omniprésente, on conforte les budgets de la police et de l’armée. Quelle bonne nouvelle pour la Bourse dont les cours n’ont pas cessé d’augmenter depuis le 7 janvier (attentat contre Charlie Hebdo) !. Tout ceci avec de beaux discours sur l’interventionnisme salvateur et généreux de la France en Lybie, au Mali, en Irak et .. en Centre Afrique. Cependant, sur place, des délits ignobles et longtemps dissimulés contredisent l’autosatisfaction gouvernementale et discréditent ces ingérences dites humanitaires. Elles ressemblent plus à une nouvelle forme de colonialisme qui entretient le sentiment dévastateur de l’humiliation .

Daniel Fortis
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Opportune instrumentalisation.

En plein débat sur la nouvelle loi antiterroriste en France, l’attentat déjoué de l’étudiant algérien contre des églises est une vraie aubaine . Les trois mousquetaires « Hollande-Valls-Cazeneuve » dont la popularité surfe sur une menace terroriste omniprésente, ont déclaré leur détermination à protéger la communauté chrétienne. Votre journal a été le seul à relever l’opportune instrumentalisation des faits par le gouvernement français et d’en parler au conditionnel. En effet, comment ne pas se poser de questions sur la subite et incompréhensible radicalisation de cet étudiant sans histoire. Toute l’accusation tient aux déclarations des services secrets concernant la prétendue volonté du suspect de rejoindre la Syrie . Quant aux faits, ils relèvent d’un scénario croquignolesque : le suspect tue une jeune femme pour voler sa voiture, il se tire maladroitement une balle dans la jambe, il appelle la police pour se faire soigner , celle-ci suit les traces de sang du blessé jusqu’à une voiture pleine d’explosifs. Il est plus vraisemblable de croire que les services secrets français se soient inspirés des techniques des services antiterroristes américains à savoir : infiltrer, conditionner, soudoyer des individus fragiles et, au final, inventer un scénario pour procéder à leurs arrestations in extrémis ( voir l’émission d’ Envoyé Spécial du 12 février 2015 ). Par ces sournoises manipulations, on entretient une psychose sécuritaire dans la population pour lui faire accepter de nouvelles restrictions de ses libertés.

Daniel Fortis
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Crash A320: l’info en question

La tragédie de l’A 320 de la compagnie Germanwings a suscité la stupeur , l’effroi et l’incompréhension. Dans un climat émotionnel extrême, les médias nous ont donné en permanence des informations fluctuantes au gré des témoignages, des déclarations, des avis d’expert et des analyses. L’enquête avec ses rebondissements ressemblait à une série télévisée américaine dans laquelle chacun peut trouver sa vérité. Pendant une semaine, les divers scénarios se sont succédés : problèmes techniques, dépressurisation, faute de pilotage, terrorisme et, enfin suicide. A chaque scénario, les reporters trouvaient des témoignages ou avis d’experts pour accréditer la version du jour jusqu’au moment où la police, le ministère, le procureur ou une commissions n’infirment cette version. Alors les journalistes remisaient leur scénario et recherchaient d’autres témoignages concordants avec la nouvelle version. Ce journalisme de l’événementiel en temps réel est incapable de faire des investigations indépendantes, de vérifier ses sources et de faire une synthèse. A sa décharge, il est empêché en haut lieu de faire ce travail avec la sécurisation systématique par la police des scènes du drame et des sources d’informations. Il en est réduit à faire la caisse de résonnance des déclarations officielles du gouvernement. La version finale établie par celui-ci est soigneusement choisie pour ne pas affecter les milieux économiques ou politiques et pour ne pas nuire à la cohésion nationale. C’est ainsi que la version du suicide du copilote est apparue la moins dommageable pour les divers intérêts en jeu. Les médias deviennent alors la courroie de transmission des annonces des forces qui nous gouvernent ou, plutôt, qui nous manipulent.

Israel: la paix sacrifiée.

L’élection de M. Netanyahu sonne le glas de la reconnaissance d’un Etat Palestinien et condamne toute recherche de la Paix . Ce choix est une humiliation pour les Palestiniens et un défi à toute la communauté internationale. Celle-ci avait pourtant offert en 1948 à une communauté juive traumatisée une terre d’accueil en Palestine. La création de l’Etat juif impliquait le respect de la population locale mise devant le fait accompli et le respect des frontières et du statut de la ville de Jérusalem. Dès l’origine, les gouvernements successifs israéliens n’ont jamais respecté les résolutions de l’ONU et ont pratiqué une politique de conquêtes, d’occupations, de colonisations et d’annexions. La Cisjordanie, grignotée et cloisonnée par des murs, des enclaves ,des découpages et des embargos est devenue un pays phagocyté et fragmenté à tel point que la perspective d’un Etat indépendant est devenue pratiquement impossible. Pendant que la communauté internationale prend conscience de l’urgence de la reconnaissance d’un Etat Palestinien avant son irrémédiable disparition, les Israéliens s’arrogent tous les droits pour arriver à leurs fins, à savoir la réalisation du Grand Israël. Instrumentant une menace permanente, ils refusent aux Palestiniens le droit légitime de vivre chez eux dans un Etat reconnu. La mémoire de l’ histoire douloureuse du peuple juif spolié, humilié et persécuté devrait interpeller leurs descendants sur le destin qu’ils réservent au peuple palestinien.

Mossoul: des statues en plâtre!

La manipulation et la désinformation sévissent de nouveau . Une vidéo incroyable , montrant la destruction de statues préislamiques du musée de Mossoul, suscite l’indignation générale et diabolise nos ennemis. Comment pouvons-nous être abusés par des images aussi grossièrement fabriquées ? Des copies de statues en plâtre qui se brisent en mille morceaux (dont des armatures métalliques !), des séquences au ralenti, des acteurs qui surjouent leur hystérie destructrice avec des marteaux-piqueurs. Réveillons-nous, on nous raconte n’importe quoi. Les djihadistes (peut-être les mêmes qui ont pillé le musée de Bagdad en 2003 sous les yeux de l’armée américaine et qui ont vendus à travers le monde 15000 pièces) ne détruisent que des copies. Ils connaissent mieux que quiconque la valeur des statues originales et leur potentiel de revente à nos nouveaux milliardaires en mal de reconnaissance sociale. Quand nos médias cesseront-elles d’être autistes et quand retrouveront-elles leur sens critique devant toutes ces vidéos « bidonnées » balancées sur Internet par on ne sait pas qui.

Les cachotteries de Neil Armstrong

Carol Armstrong, la veuve du premier homme à avoir marché sur la lune, a trouvé une trousse blanche soigneusement rangée au fond d’un placard de son appartement . Elle contenait des « souvenirs » hétéroclites de la mission lunaire de son mari et,surtout ,une caméra avec un film 16 mm de l’alunissage. Depuis quarante-cinq ans, Neil Armstrong, ce petit cachotier, avait caché à sa femme et ,surtout, à la NASA un film d’une valeur historique inestimable. Quelle chance pour l’humanité que Madame ait été inspirée de faire le ménage du demi-siècle ce jour-là. Comment des journalistes peuvent-ils être dupe d’une telle fable sans se poser des questions? Comment Neil Armstrong a t-il pu dissimuler à tous pendant les trois semaines de quarantaine cette caméra et son film fabuleux et unique des treize dernières minutes de l’alunissage ? Dans quel but ce serviteur zélé a-t-il caché ce film à ces employeurs ? Comment ceux-ci n’ ont- ils rien vu? La réapparition après quarante-cinq ans de ce film est incroyable. L’incohérence de cette fable s’ajoute à toutes celles de la mission Apollo. Ce film finira ,lui aussi, sur le rayon « fiction scientifique ».

Daesh: le loup-garou

Au Moyen-Age, des individus, vêtus de peaux de loups, terrorisaient la population en commettant des crimes abominables. Ils étaient commandités par les Seigneurs et l’Eglise pour entretenir la peur. Ces derniers confortaient ainsi leur domination en s’arrogeant le rôle de défenseur du Bien contre le Mal. Comment ne pas trouver une analogie avec Daesh? Cette organisation, engendrée par le chaos de l’interventionisme occidental en Irak et en Syrie, est présentée comme le Mal Absolu à travers d’abominables vidéos diffusées sur Internet. Pourtant, à aucun moment ,leur authenticité et leur provenance ne sont mises en cause alors qu’elles pourraient être réalisées par n’importe quel apprenti-informaticien de la CIA ou du Mossad. La mise en scène et l’instrumentalisation de l’horreur permet de fédérer nos sociétés occidentales dans la lutte antiterroriste et le délire sécuritaire. Nos dirigeants oublient pourtant qu’ils étaient tous d’accord, il y a trois ans, pour armer ces mêmes djihadistes qu’ils prétendent,aujoud’hui, hypocritement vouloir éliminer. En effet,comment la toute-puissante coalition occidentale est-elle incapable d’éliminer ces groupes djihadistes? La disparition de la menace de ces » loup-garous » priverait le monde occidental de justifications à sa politique militariste, sécuritaire et hégémonique et la France aurait plus de peine à justifier la vente de ses avions Rafale au dictateur égyptien.

Daniel Fortis
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Le rassemblement du 11 janvier n’a pas tenu ses promesses

L’immense espoir d’un rassemblement citoyen et fraternel s’est transformé en un rassemblement élitiste et politicien qui réunissait les gouvernants, le monde médiatique et artistique, la gauche-caviar, la bien-pensance républicaine ,les intellectuels et les soixante-huitards potaches. Où étaient les électeurs du FN, la classe ouvrière, les catholiques pratiquants et les Français musulmans ?. Ils ne pouvaient pas défiler sous le slogan « Je suis Charlie ». Celui-ci n’est pas fédérateur pour une grande partie des citoyens moins favorisés pour qui la liberté d’expression est scandaleusement à géométrie variable et est synonyme de liberté de calomnier. Il eut fallu faire un rassemblement sur une base plus populaire avec un slogan derrière lequel tous les Français pouvaient se retrouver pour dénoncer la violence, l’extrémisme , l’obscurantisme et ,surtout, le respect intangible de la vie. A ce titre, la présence du premier ministre israélien Netanyahou était choquante après le massacre de Gaza de l’année dernière. Il est important de continuer à rassembler ceux qui sont restés chez eux et éviter de tomber dans la spirale infernale de l’après 11- septembre avec le Patriot Act, Guantanamo, les guerres , les murs et les drones. Ils sont à l’origine de la dramatique situation actuelle.
Daniel Fortis
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Un rassemblement salutaire….

Un rassemblement salutaire…..

Après le traumatisme planétaire engendré par la folie meurtrière de deux individus contre les caricaturistes de Charlie Hebdo, les rassemblements spontanés dans toute la France et le soutien international sont réconfortants et nous font espérer un monde plus solidaire. Il ne faut pas manquer cette occasion de rassembler au- delà de toutes considérations culturelles , religieuses et politiques. La polémique politicienne sur l’éviction du FN au défilé républicain est ,à ce titre, révoltante. Ce rassemblement ne doit pas réunir que les personnes intellectuellement capables de se distancer de la primarité des caricatures incriminées et d’en rire au second degré mais rassembler aussi les gens simples qui ont été blessés au premier degré par celles-ci. La démocratie, c’est aussi se mettre au niveau du plus faible. Cet espoir de rassemblement ne doit pas se faire en désignant un ennemi commun. C’est le travers dans lequel tombent certaines personnes en déclarant que l’ennemi de l’Occident est l’Islam. Le danger de ces propos primaires, c’est de favoriser la répétition des ignominies de l’après 11- septembre sous l’arrogante bannière de la guerre antiterroriste, non seulement stérile et fallacieuse, mais à l’origine de la dramatique situation actuelle. Il faut dépasser le simplisme, repenser nos valeurs et se poser, par exemple, la question: comment le CAC 40, au lendemain de ce séisme planétaire, a-t-il pu gagner 3,59 % ?.Apparemment, les financiers ne sont pas traumatisés. Les caricaturistes, quant à eux, sont traumatisés. Ils doivent cependant continuer à nous amener avec quelques coups de crayon, sans outrance et subtilement, à réfléchir autrement.

Daniel Fortis
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2014 LE SAUT DE PUCE DE LA CAPSULE ORION

Le 5 décembre 2014 , la capsule Orion a effectué deux petits tours de la Terre à 5800 kilomètres et a amerri quatre heure et demi après avoir décollé. Considérée comme une grande avancée dans la conquête spatiale , cette mission est insignifiante par rapport à la mythique mission Apollo du 21 juillet 1969. Un attelage de quatre engins ( une fusée Saturne, un module, un LEM et une capsule) a décollé pour une mission de 8 jours avec trois cosmonautes et parcouru une distance de 348.000 kilomètres pour se mettre en orbite autour de la Lune. Détachement du LEM. Alunissage en douceur. Décollage de la Lune. Arrimage du LEM . Retour vers la Terre et amerrissage de la capsule. Exploit technique incroyable avec la contrainte de la survie humaine (oxygène, nourriture, température, commodités). Tout cela réalisé avec la technologie des années 60. Souvenez-vous, c’était l’époque des inventions de la bouteilles en PVC ,du rayon Laser, des écrans à cristaux liquides, de la boîte de vitesse automatique. Nos ordinateurs remplissaient des sous-sols entiers . Nous écoutions le premier album d’Elton John sur un tourne- disques Teppaz. Souvenez-vous, l’appareil pesait plusieurs kilos, il avait un bras articulé qui décryptait les sons dans le sillon des disques (nous étions loin de l’ I-pod) . A l’évocation nostalgique de cette technologie rudimentaire, comment les ingénieurs de la NASA ont-ils pu réaliser le prodigieux exploit d’Apollo en 1969 ,alors qu’aujourd’hui, avec une technologie incomparablement plus performante, ceux-ci ne sont capables que de faire un saut de puce avec la capsule Orion ? Incohérence et mystère. Mais ne dites surtout pas que les premiers pas de l’Homme sur la Lune sont une fiction cinématographique. Vous seriez accusé de blasphème et de délire obsessionel de la manipulation. Et pourtant.