Rosetta: réalité ou fiction

En 2014 , l’industrie spatiale a accumulé les échecs dans des missions à moins de 700 kilomètres au- dessus de nos têtes. Une fusée Soyouz rate la mise en orbite du satellite Galiléo. Une fusée Antarès ne parvient pas à ravitailler la station internationale en explosant quelques secondes après son décollage. La navette destinée au tourisme spatial s’écrase après une avarie de moteur. Ce manque de fiabilité de notre actuelle technologie est incompréhensible face au fabuleux exploit de la sonde Rosetta. Partie en 2004, avec une technologie des années nonante, elle a rejoint une comète située à 450.000.000 kilomètres. Pendant 10 ans, aucune avarie, une précision diabolique, un guidage millimétrique malgré le décalage de près d’une heure entre l’envoi d’une donnée de la sonde Rosetta et la réception par celle-ci d’une éventuelle correction, une maintenance sans faille pendant 10 ans de tous les mécanismes pour la dépose en douceur de Philae sur la comète. Comment ne pas se poser des questions ? Nous comprenons que les scientifiques européens à qui on a confié un milliard d’euros, il y a 20 ans, pour cette mission ne peuvent pas se permettre d’échouer.
Pour assurer la réussite de l’opération et pour justifier la recherche spatiale européenne, ils inondent les médias d’images virtuelles pour préparer le grand public à croire à une fiction cinématographique incroyable. Est-il vraiment déraisonnable de douter ?