
Milliardocratie et démocratie


Le diktat des nouveaux droits de douane infligés à la Suisse par le mégalomaniaque de la Maison Blanche est un coup de massue. La diplomatie rationnelle et insipide de nos conseillers fédéraux a agacé la primarité du maître du monde. La presse française a abondamment parlé de nos soucis pour relativiser leur imposition à 15%. Elle a aussi ironisé sur l’attitude servile de notre présidente qui est allée précipitamment à Washington quémander un entretien (dédaigneusement refusé par Trump) pour adoucir la sanction. Quelle image donne la Suisse au monde ? Celle d’un pays pusillanime qui sacrifie sa dignité sur l’autel de l’argent. Nous sommes loin du mythe fondateur de la Suisse avec l’image de Guillaume Tell refusant de s’incliner devant les Habsbourg. Notre réputation de pays indépendant, courageux et résistant aux pressions est ternie. La planète ne nous regardera plus comme avant. Ne pouvait-on pas éviter de nous « aplatir » devant ce voyou ? Oui, certainement, une résistance pouvait être mises en place. Appliquer la réciprocité des droits de douane. Appliquer aux produits américains des normes strictes. Taxer les géants américains de l’intelligence artificielle. Suspendre, comme l’Espagne, l’achat des avions américains F35 et attribuer cette économie de six milliards de francs au soutien de nos industries pénalisées. Solliciter les importantes réserves de la banque nationale (comme pour le sauvetage de l’UBS en 2008) pour supporter le choc jusqu’aux midterm de 2026 ou jusqu’à la fin de ce cauchemardesque mandat. Cette résilience aurait eu des effets collatéraux bénéfiques. A l’interne, la population suisse, unie et fière, aurait orienté sa consommation. A l’étranger, la résistance de la Suisse aurait inspiré le respect et aurait favorisé de nouvelles relations économiques. Nos industries auraient développé l’innovation et la diversification à long terme. Considérant que l’ère Trump n’est pas éternelle, il n’est pas trop tard de retrouver notre honneur en refusant notre asservissement. Nos efforts momentanés seront récompensés. Ne dit-on pas à Genève « Post Tenebras Lux » ?
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 7 aout 2025
Une carte qui vaut tous les discours

Après avoir anéanti Gaza et ses habitants, la pieuvre israélienne phagocyte et fragmente inexorablement la Cisjordanie avec une colonisation forcenée. Six millions de Palestiniens seront alors condamnés à la déportation ou à une mort lente entre bombes et faim. Une nouvelle Shoah se passe sous nos yeux.
Daniel Fortis Genève, le 2 août 2025

Depuis deux mois nous assistons chaque jour à un nouvel épisode d’un jeu macabre organisé par l’armée israélienne. Le principe est simple. Au préalable, vous détruisez un pays et toutes ses infrastructures, vous écrasez la population sous les bombes avec l’assassinat de 50’000 personnes, vous contraignez à l’errance les survivants entre divers camps de réfugiés et vous bloquez l’arrivée de l’aide humanitaire pour créer une famine générale. Dans un deuxième temps, vous mettez en place une obscure organisation de distribution de nourriture et vous déterminez quelques points de distribution contrôlés par des snippers de Tsahal. Le jeu peut maintenant commencer. La population affamée se précipite vers les centres de distribution et les snippers disposés autour de ceux-ci reçoivent la consigne de réduire ces hordes de miséreux de 30 à 50 individus par jour. Dans le dramatique dilemme de mourir de faim ou de mourir d’une rafale d’un soldat israélien, la population de Gaza est contrainte de participer à ce Squid Game. Avec un tel sadisme, le gouvernement israélien touche à la forme la plus abjecte de l’inhumanité. Et nous, que faisons-nous ? Nous égrenons cyniquement le nombre quotidien de morts. Cette passivité et ce silence nous rendent complice d’un génocide.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, 21 juillet 2025
Alors que le nouveau régime syrien envisageait de régulariser ses relations avec Israël, Netanyahou lui a déclaré la guerre. Sous le prétexte fallacieux de défendre les Druzes dans un conflit interne avec les tribus bédouines locales, il a bombardé dans le plein centre de Damas le quartier général de l’armée syrienne. Après Gaza, la Cisjordanie, le Liban, l’Iran, Il se lance dans une fuite en avant avec une politique guerrière et expansionniste. Ce maintien d’un état de guerre permanente lui permet de rester au pouvoir. Dans le dessein de répandre le chaos, la destruction, la mort et la famine, il bombarde tout azimut tout en faisant un pied de nez à toute la communauté internationale. Celle-ci, mis à part des déclarations lénifiantes, détourne le regard et ne veut pas voir la fourberie israélienne. La politique du chaos instaurée par le gouvernement israélien est le prélude à une future annexion du sud de la Syrie comme en 1981 l’annexion unilatérale et illégitime du Golan voisin. Jusqu’où va aller l’impérialisme israélien ? Il n’a aucune limite si nos démocraties montrent autant de lâcheté et d’asservissement au lobby juif qui noyautent nos sociétés. Qui va arrêter ces crimes de guerre ? La Suisse avec Ignasio Cassis ? La France paralysée par la terreur d’être traitée d’antisémite ? Les Etats-Unis qui sont devenus les vassaux d’Israël ? ou la Russie qui se trouve aussi dans le clan des agresseurs ? Les communautés juives sont les seules à pouvoir arrêter cette spirale infernale et la dégradation de l’image d’Israël dans l’opinion publique. Pour enrayer la résurgence de l’antisémitisme, la communauté juive et la Cicad doivent condamner sans détour les crimes contre l’humanité perpétrés par l’actuel gouvernement israélien avant de promouvoir la culture juive au Cinéma Bio.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 18 juillet 2025
En déclarant la guerre à l’Iran, le président Trump a été mis au palmarès des présidents américains les plus calamiteux. Il se retrouve dans le club des présidents agresseurs qui ont tous connu la défaite et le déshonneur. En 1965, Lyndon Johnson a déclaré la guerre aux Nord-Vietnamiens sous prétexte de la défense du monde libre. Il a écrasé sauvagement la population vietnamienne en commettant des crimes de guerre. La guerre s’est terminée avec une débandade pitoyable sur le toit de l’ambassade américaine à Saigon. En 2001, Georges W Bush a envahi l’Afghanistan sous prétexte d’éradiquer le terrorisme. Vingt ans plus tard, l’armée américaine fuyait en catastrophe sur le tarmac de l’aéroport de Kaboul. En 2003, le même président mentait sur la présence d’armes de destruction massive et envahissait l’Irak. Un immense chaos du Moyen-Orient en a résulté. En absence de toute capacité analytique, Trump n’a rien compris. En 2018, il a déchiré l’accord de paix avec l’Iran. Alors qu’il invitait dernièrement les Iraniens à trouver un accord le dimanche 15 juin, le fourbe Netanyahou l’a humilié en prenant seul l’initiative d’un bombardement deux jours avant. Ce coup de Jarnac israélien a déstabilisé le logiciel mental fragile de Trump. En une semaine, les sionistes ont phagocyté le cerveau primaire du clown de la Maison-Blanche. Sous prétexte de l’imminence d’une bombe iranienne d’ici quinze jours, il a engagé les Etats-Unis dans la guerre. Seule la situation dramatique a empêché les experts de l’AIEA d’éclater de rire comme pour les armes de destruction massive de Saddam Hussein. Depuis l’avènement de ce triste personnage, la planète est devenue une vraie pétaudière. Il a mis le conflit ukrainien dans une impasse totale. Il est complice du génocide du peuple palestinien. Il menace le Canada et le Groenland et Il cherche à détruire L’Europe en attisant les nationalismes d’extrême-droite. Trump, n’a-t-il pas dit qu’il règlerait tous les conflits en quelques semaines ? Le prix Nobel de la Paix attendra.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 22 juin 2025
