Archives de catégorie : Israël

L’agonie de la Palestine

Occupée, colonisée, annexée, opprimée, dans un territoire divisé, fragmenté, éclaté, emmuré, la Palestine se meure. Son démembrement est tel que la perspective d’un Etat indépendant est devenue utopique. Le gouvernement israélien a programmé son irrémédiable disparition en expulsant, en asphyxiant et en humiliant le peuple palestinien. Sa politique expansionniste et répressive a reçu le soutien inconditionnel de Trump et de ses milliardaires dont le gouvernement américain est noyauté par un puissant lobby pro-sioniste composé d’un gendre-conseiller, d’évangélistes créationnistes, de ministres islamophobes et de financiers inféodés à la cause israélienne. La décision de ce gouvernement d’installer l’ambassade américaine à  Jérusalem symbolise la reconnaissance de l’hégémonie israélienne et condamne la perspective  d’un Etat palestinien. Devant le fait accompli, quel choix reste-t-il aux Palestiniens confrontés à la spoliation de leurs terres et à la lente agonie de leur pays ? Une résistance désespérée ou une soumission humiliante ? La communauté internationale, fustigée par Israël pour avoir organiser une conférence de la paix, va-t-elle rester silencieuse ? Et, la communauté juive de notre pays, modérée, ouverte et respectueuse de ses valeurs, ne devrait-t-elle pas se distancer de la politique injustifiable et cynique du couple américano-israélien ?

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                                                  2 janvier 2017

Jerusalem: patrimoine commun de l’Humanité.

Refusant d’établir un lien immuable entre le peuple juif et Jérusalem-Est, l’Unesco a respecté un principe fondamental : une Terre n’appartient pas à une religion, un peuple ou une culture. Nous en sommes seulement des dépositaires momentanés aux grés des aléas politiques, conflictuels, climatiques et sanitaires. La Palestine  fait partie  du Croissant Fertile  où une multitude de civilisations et de peuples se sont succédés et où ont abondé pendant dix mille ans  les avancées de l’Humanité. Sédentarisation, agriculture, élevage, écriture et règles sociétales. Pendant les quatre millénaires avant  les Hébreux, les Mésopotamiens, Sumériens, Hittites, Assyriens, Perses et  Egyptiens ont participé au destin de cette Terre. L’histoire de ces peuples et leurs cultures ont inspiré les auteurs de la Torah. Ce récit fondateur du peuple juif a permis de fédérer  des tribus sémites disparates qui ont occupé une terre « promise » par leur Dieu. Ces textes cependant se heurtent au scepticisme de la plupart des historiens.  Alors, comment peut-on critiquer la décision de l’Unesco de respecter la diversité et la richesse culturelle de Jérusalem et de préserver ce lieu de toutes les convoitises et appropriations?

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                                         20  octobre 2016

 

La Turquie et la lutte antiterroriste

Les gouvernements occidentaux se sont réjouis du ralliement du gouvernement turc à la coalition internationale contre les terroristes de Daesh. Le premier jour, les avions turcs ont bombardé quelques positions terroristes et, insidieusement, dès le deuxième jour, ils ont visé une autre cible beaucoup plus importante pour eux : leurs ennemis séculaires, les indépendantistes kurdes qui combattent, pourtant eux aussi, Daesh. Allez comprendre la logique. Celle-ci ne peut être comprise que par l’instrumentalisation perfide de la lutte antiterroriste pour la défense d’intérêts politiques, géostratégique, expansionnistes et économiques. Au prétexte de celle-ci, les Américains ont envahis l’Afghanistan et l’Irak. Les Russes ont écrasé les indépendantistes tchétchènes. Les Chinois ont maté la rebellion tibétaine. Les Israéliens ont construit le mur de la honte pour sanctuariser leurs conquêtes territoriales et les Français font du néocolonialisme sur le continent africain. Sur le plan intérieur, la lutte antiterroriste a permis d’imposer à tout le monde le fichage et les écoutes téléphoniques ainsi que le controle de nos courriers, de nos déplacement et de nos dépenses par d’obscures services de renseignements qui exploitent la nébuleuse informatique et les réseaux « sociaux ». Tétanisé par une menace terroriste, mise en scène en permanence par nos gouvernements, les citoyens ne réagissent plus. Ils finiront par être transformés en une masse d’individus surveillés, manipulés et conditionnés pour fonctionner en consommateurs dociles et interchangeables dans une structure soumise aux seules lois économiques.

Daniel Fortis
1231 Conches

Israel: la paix sacrifiée.

L’élection de M. Netanyahu sonne le glas de la reconnaissance d’un Etat Palestinien et condamne toute recherche de la Paix . Ce choix est une humiliation pour les Palestiniens et un défi à toute la communauté internationale. Celle-ci avait pourtant offert en 1948 à une communauté juive traumatisée une terre d’accueil en Palestine. La création de l’Etat juif impliquait le respect de la population locale mise devant le fait accompli et le respect des frontières et du statut de la ville de Jérusalem. Dès l’origine, les gouvernements successifs israéliens n’ont jamais respecté les résolutions de l’ONU et ont pratiqué une politique de conquêtes, d’occupations, de colonisations et d’annexions. La Cisjordanie, grignotée et cloisonnée par des murs, des enclaves ,des découpages et des embargos est devenue un pays phagocyté et fragmenté à tel point que la perspective d’un Etat indépendant est devenue pratiquement impossible. Pendant que la communauté internationale prend conscience de l’urgence de la reconnaissance d’un Etat Palestinien avant son irrémédiable disparition, les Israéliens s’arrogent tous les droits pour arriver à leurs fins, à savoir la réalisation du Grand Israël. Instrumentant une menace permanente, ils refusent aux Palestiniens le droit légitime de vivre chez eux dans un Etat reconnu. La mémoire de l’ histoire douloureuse du peuple juif spolié, humilié et persécuté devrait interpeller leurs descendants sur le destin qu’ils réservent au peuple palestinien.

le combat de la tondeuse et de l’herbe

La répétition des images de la tragédie palestinienne commence à lasser nos médias. Les habitants de Gaza errant dans les décombres de leur maison, des enfants ensanglantés et hagards après la destruction de leurs écoles, les hôpitaux submergés par l’afflux des victimes, la fuite des habitants cherchant un abri après l’annonce cynique de la destruction programmée de leurs maisons : ces images ne font plus recette. L’humiliation et la souffrance des Palestiniens sont banalisées et laissent dans l’indifférence les islamophobes. De leur côté, les Israéliens sentent que l’indignation faiblit et que nos gouvernements ne réagissent pas aux crimes de guerre de Tsahal, ils organisent des manifestations soutenant le bellicisme israélien et estiment majoritairement qu’il faut terminer le « travail » .Quel cynisme et quelle manque de clairvoyance ! Ce travail est un massacre. C’est le combat absurde de la tondeuse contre l’herbe. Périodiquement ,au prétexte d’éradiquer la mauvaise herbe, ils tondent au ras du sol en massacrant fleurs et vie animale. Avec un effet inverse , ils stimulent la croissance de l’herbe. Ils ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre que les cycles de tonte et de pousse sont sans fin et que l’herbe finira toujours par gagner.

La Palestine: l’impossible paix

Au nom des Palestiniens parqués, divisés, sanctionnés et humiliés, des extrémistes ont cédé à la tentation de lancer des roquettes sur le territoire israélien. Ces actions inopérantes désordonnées, désespérées et pathétiques ternissent l’image de la résistance palestinienne et servent abusivement et opportunément de prétexte à un déluge de feu disproportionné sur les villes de Gaza avec des centaines de victimes civiles. Le Hamas, qui dernièrement s’était rapproché des positions modérées du Fatah, n’avait aucune raison de s’exposer à de telles représailles. Ce rapprochement avec le Fatah et la crainte d’une alliance avec celui-ci ont déclenché la fureur d’ Israël . S’estimant aggressé, le gouvernement israélien s’est engagé dans l’escalade militaire pour faire échouer les timides tentatives de négociations de paix. La perspective d’accords de paix a toujours fait peur à Israël. Les accords d’Oslo de 1993 négociés par Yitzhak Rabin et Yasser Arafat suscitaient un formidable espoir. Ces deux prix Nobel de la paix ont payé de leurs vies leur courage. Le président israélien a été assassiné par un extrémiste juif (aujourd’hui encore vénéré par les ultras) et le président palestinien a été empoisonné au polonium dans des circonstances les plus obscures. Le gouvernement israélien ne recherche pas la paix qui impliqueraient de facto la reconnaissance de l’Etat Palestinien. La supériorité militaire et le soutien des Etats- Unis les protègent et leur stratégie de victimisation les mettent à l’abri de toutes sanctions internationales et de toutes condamnations. Ils peuvent continuer à humilier, à coloniser , à annexer et à bombarder la Palestine jusqu’à son anéantissement.

Arafat: une laborieuse quête de la Vérité

Les laboratoires mandatés pour déterminer la cause de la mort de Yasser Arafat ont livré leurs conclusions. Avec beaucoup de circonspection, ils ont qualifié de raisonnable, vraisemblable et de cohérente l’hypothèse de l’empoisonnement du prix Nobel de la paix 1994.

Il aura donc fallu neuf ans pour authentifier ce crime en se gardant bien de parler de ses auteurs. En d’autres temps, il avait fallu un seul jour pour désigner Ben Laden responsable des attentats du 11 septembre 2001 et trois jours pour livrer les dix-neuf noms et biographies des terroristes.

D’un côté, une administration américaine qui boucle une enquête en trois jours avec des coupables désignés d’avance.

D’un autre côté, neuf années de tergiversations pour éviter à la justice de se prononcer sur le principal suspect.

En effet, la provenance du polonium et les méthodes sournoises de « nettoyage » focalisent les soupçons sur les services secrets israéliens du Mossad. La justice internationale jouera sa crédibilité dans la détermination et le courage qu’elle aura de rechercher toute la Vérité.

Israël, une attitude incompréhensible

L’ensemble de la communauté internationale a accueilli avec espoir l’élection du président iranien réformateur Hassan Rohani.

L’Iran, considéré jusqu’alors comme l’axe du Mal, s’est ouvert au monde avec les déclarations encourageantes de son nouveau président : engagement à renoncer au nucléaire militaire, reconnaissance de l’Etat d’Israël et de la Shoah, libéralisation de la vie politique, assouplissement du statut de la femme et volonté de dialogue.

Tous les pays se sont réjouis de cette évolution, sauf Israël, qui s’en est offusqué en dénonçant une manipulation perfide et en menaçant de frappe ce pays. Le gouvernement israélien ne veut laisser aucune chance au retour de l’Iran dans les nations fréquentables. Il s’emploie à saborder, par principe, tout accord en prétextant la mauvaise foi des dirigeants iraniens.

Nous comprenons que des doutes puissent subsister sur la sincérité des intentions. Mais, pourquoi ne pas tenter une négociation sans rien « lâcher » sur les principes ?

La menace iranienne et celle de ses voisins permettent à l’Etat isräélien de justifier sa politique expansive et militariste avec la détention d’un arsenal nucléaire échappant à tout contrôle.
Une détente des relations l’obligerait logiquement une révision de sa politique. Les Israéliens ne sont pas prêts à s’y résoudre et leur obsession sécuritaire finira par agacer leurs plus fidèles alliés.

 

Palestine : la reconnaissance

Palestine : la reconnaissance .

Un quotidien genevois a publié sur une demi- page la propagande sioniste de l’association SUISSE-ISRAEL. Elle dénonce la reconnaissance de la Palestine par notre Conseil Fédéral au motif qu’elle est une récompense de la terreur du Hamas ! Cela relève d’un amalgame dont personne n’est dupe. Les 138 pays qui ont reconnu la Palestine seraient-ils donc tous des suppôts du terrorisme ? Quelle infamie !. Seuls huit pays ont refusé cette reconnaissance. Avec Isräel et les deux pays inféodés aux lobby sionistes, les Etats-Unis et le Canada, nous trouvons la Tchéquie, le Panama, le Palau, le Nauru et les îles Marshall. Le refus d’Israël de reconnaître la Palestine est la démonstration de sa crainte de voir les tribunaux internationaux juger sa politique d’expansion, d’oppression et d’humiliation. Cette politique est axée sur l’annihilation identitaire de la Palestine et, à terme, sur son anéantissement par l’embargo,la fragmentation territoriale et sa lente asphyxie.
Elle est aussi d’une arrogance intolérable quand, en représailles à cette reconnaissance, elle autorise la construction de 3000 logements en territoires occupés et gèle le versement des taxes. Comment la communauté mondiale peut-elle tolérer ce camouflet sans se poser la question : Israël est-il encore digne de faire partie de l’ONU ?

Obama : la déception

Obama : la déception
Lors de son investiture, le président américain avait énoncé avec force et clairvoyance l’axe de sa politique. Trois ans après, il s’est renié sur des nombreux sujets et a succombé aux lobbys qui phagocytent la soi-disant «Grande Démocratie Américaine ».Sa politique dans le conflit israélo- palestinien est révélatrice de ses errements.
En 2008, il avait annoncé avec courage que le préalable à toute négociation de paix devait être l’arrêt de la colonisation par les Israéliens. Avec leur arrogance coutumière, ceux-ci ont continué la colonisation. Cédant aux lobbys pro- israéliens, OBAMA est resté silencieux devant la provocation d’Israël qui démontre, s’il est encore besoin, son désintérêt à la recherche de la paix. Aujourd’hui, le président des Etats-Unis conditionne la reconnaissance d’un Etat Palestinien à la conclusion d’un accord de paix !! S’est-on imposé cette condition avec la reconnaissance du Kosovo, de la Croatie et de la Bosnie ? La menace du véto américain est déplorable et absurde. C’est le serpent qui se mord la queue.