Ingérences religieuses

Mercredi 22 février, le conseil représentatif des institutions juives de France, le CRIF, a invité à son dîner traditionnel une grande partie de la classe politique française et les candidats à la présidentielle, François Fillon, Emmanuel Macron et Benoît Hamon. Leurs bonnes notes leur ont valu d’être invités  pour recevoir leur  « certificat  casher ». Les autres candidats, avec leurs mauvaises notes, n’ont pas été invités et n’ont pas reçu la bénédiction du CRIF. Ainsi, Marine Le Pen a le tort d’être la fille de son père, Jean-Luc Mélenchon a eu tort de prendre des positions pro-palestiniennes et l’écologiste, Yannick Jadot  a eu tort d’appeler à boycotter les produits provenant des territoires occupés. Quelle étrange république qui se revendique d’être la championne de la laïcité et de la séparation de la religion et de l’Etat et  dont les serviteurs se soumettent à cet examen religieux et communautaire ! A ce titre, les candidats, ne devraient-ils pas aussi solliciter  le « certificat  halal » auprès du Conseil français du culte musulman et aller à confesse auprès du Primat des Gaules ? Cette intolérable ingérence de la religion dans les débats bafoue les principes démocratiques.

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                                                       26  février 2017