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L’hystérie militaire

L’hystérie militariste.

Les dépenses militaires mondiales ont atteint en 2005 un niveau record de 1118 milliards de dollars ( 1.400.000.000.000.- Francs suisses ) soit un million quatre cent mille millions dont la moitié revient à l’hyperpuissance américaine.

Dans un monde, où la perspective d’une guerre mondiale s’est éloignée depuis la chute du communisme, cette escalade militaire est incompréhensible et absurde. Et, ce n’est pas l’argument récurrent et obsessionnel de la guerre au terrorisme qui peut justifier une telle dérive sécuritaire. L’instrumentalisation du terrorisme permet la mise en place de structures de contrôle et de répression des peuples en leur donnant l’illusion de les défendre contre la nouvelle forme du diable, Al Quaïda. Le terrorisme a toujours existé et continuera d’exister car il est le fait d’une infime minorité d’exaltés. On peut même s’étonner que l’humiliation et l’asservissement du monde musulman n’engendrent pas plus de terrorisme. Depuis les attentats du 11 septembre 2001 ( dont on ne connaît pas les commanditaires et qui n’ont pas fait l’objet d inculpations sérieuses ) le nombre d’actes terroristes est insignifiant et résulte principalement de l’intervention et de l’occupation irresponsable et illégitime de l’Irak. Les innombrables et réguliers « coup de filet » dans les milieux islamistes dans tous les pays du monde servent à maintenir la pression sécuritaire. Cependant,la plupart des inculpations se dégonflent comme une baudruche et les « présumés-terroristes » sont discrètement remis en liberté (comme l’ « instigateur présumé » de l’attentat de Bali ) . Les résultats de la traque des réseaux financiers du terrorisme se sont révélés insignifiants. Ben Laden a été transformé en une marionnette que les médias ressortent régulièrement de sa boîte avec une vidéo bidonnée ou un message Internet « non identifié mais de source fiable » !!. Cet emblème du Mal Absolu sert d’épouvantail pour entretenir le délire sécuritaire.

La Suisse n’y échappe pas. M. Samuel Schmidt, conseiller fédéral en charge des affaires militaires, se sert du spectre du terrorisme pour justifier une augmentation des dépenses militaires. La « révélation » d’un projet d’attentat sur un avion israélien est tellement opportune qu’elle en devient peu crédible. Quand retrouverons- nous la mesure et le bon-sens pour nous libérer du carcan sécuritaire dans lequel le nouvel ordre mondial essaie de nous enfermer ?

C.P.E

C.P.E

Obnubilés par la « grandeur » de la France et de son influence dans le monde, les médias français ne savent plus porter un regard objectif sur eux-mêmes et ignorent dédaigneusement les expériences hors de l’Hexagone. Si ils avaient les capacités de sortir de leur introversion franco-française, ils s’apercevraient du spectacle affligeant et pathétique donné par la dernière crise du C.P.E.

Le lycéen à qui on prête une maturité politique exceptionnelle, descend dans la rue dans une allégresse post-pubertaire pour faire sa première manif. Les étudiants qui aspirent majoritairement une planque dans la fonction publique soignent leur ego en se prenant pour des tribuns révolutionnaires. Les chefs syndicalistes qui ne représentent pratiquement personne, se servent de la contestation pour parader devant les caméras de télévision. Le grand patronat qui préférait par principe une « juteuse » délocalisation au C.P.E se terre dans le silence et ne soutient pas le gouvernement. M. Sarkozy qui glisse des peaux de banane sous les pieds de M. de Villepin, ne pense qu’à la chute de son rival. Les présidentiables de la gauche-caviar, qui n’ont rien à proposer, descendent dans la rue pour raccrocher le wagon de la « révolution ».

L’absurde mise en scène par les médias de cette politique politicienne est lamentable et ne fait qu’attiser les conflits. Les micro-trottoirs tendancieux, les sondages-bidon, le choix des images-choc contribuent à manipuler l’opinion publique.

Les médias orchestrent depuis deux ans une campagne présidentielle obsessionnelle et perverse avec trahison, adhésion, reculade, ultimatum, invectives, petites phrases, sondage bidon sur la popularité des présidentiables. Ce spectacle malsain transforme les hommes politiques en marionnettes et ne débouche que sur des affrontements verbaux dont la grandiloquence est directement proportionnelle à leur stérilité.

Le tribunal de la Honte

Le tribunal de la Honte

Les explications pitoyables du Tribunal de la Haye sur la mort de M. Slobodan MILOSEVIC jettent un discrédit total sur cette arrogante « justice » d’inspiration anglo-saxonne. Suicide, crise cardiaque ou empoisonnement à choix. Une chose est sûre : la mort est due à « un arrêt cardiaque» dixit Carla del Ponte ( des fois qu’il serait mort d’une entorse à la cheville ). Une autre chose est sûre : le tribunal lui a refusé des soins. Cela s’appelle un assassinat passif. De toutes les façons, ce tribunal instrumentalisé et inféodé aux Etats-Unis l’avait déjà inéluctablement condamné et ses milles cinq cent fonctionnaires étaient en service commandé pour instruire uniquement à charge le bouc émissaire de la tragédie yougoslave et justifier la guerre du Kosovo dirigé depuis peu par un ancien terroriste de U.C.K. !!!

Après avoir été élu démocratiquement à la tête de la Serbie, M. MILOSEVIC aura été broyé par l’Histoire. La chute du mur de Berlin a marqué la fin du communisme. L’Occident triomphant n’a pas pu tolérer que le modèle yougoslave perdure et a ouvert la boîte de Pandore en encourageant les indépendantistes et en ravivant les haines. Pour s’être opposé au démantèlement irresponsable de son pays, il a été diabolisé et accusé de génocide et d’épuration ethnique. Où sont les génocides ? Où est l’épuration ethnique ? si ce n’est l’exode des Serbes de Croatie (200.000 personnes) et du Kosovo ( 200.000 personnes) sous les yeux bienveillants des soldats de l’OTAN. Le tribunal, pour soutenir l’accusation de génocide , en est réduit à s’accrocher aux obscures événements de Srebreniza.

Le tribunal, par la voix de sa présidente Carla del Ponte, regrette de ne plus pouvoir le juger . Quelle hypocrisie !!! Cette mort évitera à ce tribunal l’enlisement et le ridicule et MILOSEVIC restera ,dans la conscience publique ,un bourreau et une brute sanguinaire. Les médias occidentaux ne feront jamais leur autocritique sur les énormes mensonges qu’ils ont distillés quotidiennement pendant l’intervention au Kosovo. Une page d’histoire va se tourner sans que la Vérité ne soit faite.

En Irak aussi, les protagonistes de l’effroyable, de l’irresponsable et de l’imbécile croisade des forces du « Bien » souhaitent secrètement qu’un « arrêt cardiaque » interrompe le procès de Saddam HUSSEIN qui ne pourrait que mettre en évidence la manipulation, les mensonges et le cynisme.

La stratégie de M. SARKOZY

La stratégie de M. SARKOZY

Sous le prétexte d’une menace terroriste imminente, le ministre de l’intérieur M. SARKOZY intensifie les arrestations de délinquants prétendument terroristes. Il essaie de créer un lien entre les émeutes des banlieues et la nébuleuse terroriste.

Alors que tous les rapports de police ont démontré que les émeutes ont été spontanées, sans chef, sans imam, sans organisation et qu’elles sont les conséquences de l’échec total de l’intégration sociale et l’errance identitaire de certains jeunes, M. SARKOZY persiste dans le mensonge en martelant que la menace terroriste est présente et qu’il faut l’éradiquer.

Cette croisade irresponsable ne peut qu’attiser les vocations terroristes de jeunes désœuvrés qui se prendront pour des héros. Mais à y voir de plus près, son calcul peut s’avérer juste pour son ambition de présidentiable. En effet, au plus fort des émeutes, son discours sécuritaire lui a valu des sondages favorables. Dans ces conditions pourquoi pas créer un sentiment d’insécurité en brandissant le spectre des terroristes ?

Son «courageux » combat du Bien contre le Mal lui vaudra le soutien des « braves gens » qui auront été manipulés. Mais son courage a des limites. La peur d’être sifflé et chahuté en Guadeloupe à la suite de ses propos incendiaires a été plus forte. Il a annulé son voyage. Quelle crédibilité peut avoir un présidentiable qui manipule les faits, et qui n’assume ses propos qu’entouré d’une escorte policière ?

Deux poids, deux mesures

Deux poids, deux mesures

Après l’émotion unanime suscitée par les attentats abominables de Londres, il ne faut pas céder au discours simpliste des faucons américains justifiant une guerre totale jusqu’à la victoire finale sur AL-QUAIDA, nébuleuse maléfique et insaisissable qui veut déstabiliser l’Occident en attaquant nos valeurs et notre mode de vie. Cette analyse entretient l’islamophobie et nous détourne la cause principale de ces attentats : la guerre et l’occupation de l’Irak

L’illégitimité de cette guerre contre un pays qui ne menaçait personne, qui n’était pas en mesure de déployer une quelconque arme de destruction, qui, non seulement, ne soutenait pas le terrorisme mais le combattait, apparaît au monde musulman comme une humiliation infligée par l’impérialisme occidental. Le bombardement de Bagdad nommé cyniquement « opération choc et terreur » a tué plusieurs dizaines de milliers de civils assimilés à des dommages collatéraux.

Mais, naturellement, la terreur programmée dans les salons de la Maison Blanche et du No 10, Downing Street n’est pas du terrorisme !!!

Tant qu’il y aura « deux poids, deux mesures », l’injustice et l’humiliation serviront de terreau au terrorisme.

Le Cynisme de l’armée américaine

Rebondissements, volte-faces, chantages, confusions, Julia encensé, Julia diabolisé, ravisseur mystérieux, « bavures »,et, surtout, incompréhension et totale incohérence. Cependant, devant celles-ci, l’ensemble des médias se retrouvent sur le postulat simpliste que les auteurs de ces enlèvements sont des groupes islamiques terroristes proches de la résistance. Absurde.

Dans le cas des journalistes Chesnot et Malbrunot, comment expliquer leurs enlèvements alors qu’ils manifestaient une position très critique vis à vis de l’intervention américaine ? Comment expliquer leur captivité très confortable pendant plus de deux mois ?

Comment expliquer leur libération sans condition dans une zone très surveillée ?

Comment expliquer le silence et le manque d’implication des autorités américano-irakiennes dans la recherche des ravisseurs ?

A ces questions aucune réponse n’est donnée. Par contre, à la question « A qui profite ces prises d’otages ? », une réponse s’impose : les forces d’occupation américaines.

Le président irakien parachuté par les Américains, M. Allaoui, s’était réjoui d’entendre le président Chirac recommander aux reporters français de quitter l’Irak. Les journalistes de CNN ou de Foxnews protégés par l’armée de la « liberté » pouvaient tranquillement continuer à désinformer le monde entier.

Qui avait intérêt à museler ou, pire, à tuer les courageuses journalistes F. Aubenas et G. Sgrena qui envisageaient de faire un reportage sur la ville-martyr de Falloudja ? Les résistants irakiens ou les Américains ?

La tentative d’assassinat sur Mme G. Sgrena, camouflée en « bavures » (deux cent impacts de balles !!!) pour sanctionner une prétendue vitesse excessive, nous apporte la réponse.

Le cynisme et la monstruosité de cette action devraient valoir aux Etats-Unis, une place dans l’Axe du mal aux côtés du Honduras et de la République dominicaine.

Il faut espérer que l’Italie corrige enfin son mauvais choix aux côtés des Etats-Unis et rejoigne la Vieille Europe.

La terreur instrumentalisée

Depuis le 11 septembre 2001, le monde occidental est hanté par la peur du terrorisme. L’instrumentalisation de celle-ci a transformé nos démocraties. Le matraquage médiatique délirant de la menace terroriste nous a fait perdre tous nos repères et nous a rendu complaisant avec toutes les violations des principes démocratiques fondamentaux.

Cette nouvelle gouvernance planétaire basée sur une peur irraisonnée et disproportionnelle sert de grands lobbys qui entendent imposer par la force au reste du monde, un nouvel ordre mondial.

Les vendeurs d’armes ( qui normalement auraient du voir leurs commandes diminuer depuis la chute du mur de Berlin ) ont fait du terrorisme un fond de commerce. La finance internationale s’accommode parfaitement avec la lutte contre le terrorisme. Les groupes pétroliers vivent actuellement des périodes bénies. Les multinationales juste derrière les armées de la « liberté » investissent et occupent le terrain.

Ce nouvel impérialisme économique se sert du spectre d’Al Quaïda pour justifier sa mainmise sur la planète.

Cependant nous n’avons trouvé de cette organisation ni les chefs ( qui se sont enfuis à moto ), ni les bases ( qui se sont avérées des grottes rudimentaires dans la montagne de Tora Bora ), ni les circuits financiers ( qui n’étaient que des subventions à des écoles coraniques ), ni les chaînes de commandement ( recherchées sans succès dans le monde entier sauf en Arabie Saoudite ). Les médias entre les mains de puissants groupes financiers ou de marchands d’armes inondent leurs journaux d’articles et de reportages sur la menace terroriste en faisant systématiquement un amalgame avec les actions de résistance à des occupations militaires illégitimes et sanglantes en Tchéchènie, en Palestine et en Irak. Mais, c’est vrai, la résistance au nouvel ordre mondial, C’EST DU TERRORISME.

Autosatisfaction américaine

Après les élections irakiennes, l’autosatisfaction du gouvernement des Etats-Unis s’affiche dans tous nos médias. La participation à cette élection est présentée comme une victoire et tous les pro-Bush donnent dans la jubilation. Oubliés les mensonges, oubliés la manipulation, oubliés les 100.000 morts ( qui n’ont pas voté ) oubliés les répressions ( où était les bureaux de vote à Falloudja ? ), oubliés les tortures, on se congratule après cette élection. Une élection dont on connaissait d’avance le résultat. Une élection qui entérine le drame de l’Irak, la partition entre les trois communautés, chiite, sunnite et kurde et marginalise les sunnites.

Ce taux de participation présenté comme exceptionnel est tout à fait normal.

La violence et l’insécurité ne se situant que dans un triangle sunnite, il était tout à fait normal que les Kurdes, d’une part, votent pour leur permanente revendication d’indépendance et que les Chiites, assurés de leur victoire, votent massivement dans des régions qui étaient sécurisées.

Comment peut-on se réjouir de la tenue d’une telle élection ? Une centaine de listes de partis avec plusieurs milliers de candidats dont on ne connaissait ni les noms ni le programme. Une élection qui n’a suscité aucun débat sur le fond. Une élection avec comme seuls critères, la religion et le régionalisme. Quel crédit pourrions nous accorder à un scrutin en Suisse où le choix de nos élus se feraient selon notre appartenance à la religion catholique ou protestante ?

Finalement, comment peut-on légitimer une élection dans un pays occupé et quadrillé, toutes frontières bouclées, où des scrutateurs irakiens « indépendants » vont entériner les résultats. La communauté internationale, sans avoir été sollicitée pour vérifier ceux-ci, acceptera sans sourciller cette parodie de démocratie.

NAJAF, GUERNICA irakien

En 1937, une vague d’indignation a saisi toutes les démocraties européennes à l’annonce du bombardement par l’aviation allemande de la ville de GUERNICA. Un célèbre tableau de Picasso a stigmatisé la barbarie de cet acte.

 

En 2004, l’aviation américaine bombarde la ville sainte de NAJAF sans qu’aucune voix ne s’élève contre cette barbarie. Les médias anesthésiés égrènent le nombre de morts sans aucun état d’âme 100, 200, ……300 morts. Civils ou résistants à l’occupation, qu’importe, ce ne sont que des Irakiens traités soit de dommages collatéraux soit de terroristes ( les Allemands traitaient eux aussi les résistants français de terroristes ).Quel cynisme et quelle distorsion de la vérité !!! Avec une guerre légitimée par des mensonges, un pillage des richesses, une occupation cautionnée par un gouvernement fantoche de collabos corrompus et « parachutés » par des financiers américains, une répression sanglante accompagnée de tortures, que faut-il de plus pour que Mme Carla Del Ponte inculpe M. BUSH pour crime de guerre et crime contre l’humanité ?

L’art de noyer le poisson

Le mercredi 28 janvier nous avons subi le délayage pseudo-juridique d’un lord sur les circonstances de la « mort » de M. David KELLY inspecteur en désarmement en Irak.

Ce rapport est un monument d’hypocrisie et une insulte à la justice.

Tony BLAIR n’aurait pas menti !!! Alors que tout le monde pressentait la manipulation autour du danger des ADM irakiennes, le premier ministre répétait obsessionnellement que l’Irak pouvait déployer en quarante cinq minutes les armes les plus effroyables. A-t-il cru en toute bonne foi les rapports tendancieux de ces services ? Il faudrait donc en conclure que le caniche de M. BUSH est d’une naïveté qui confine à la bêtise.

Cette parodie de recherche de la vérité déshonore la justice d’un pays dont les citoyens sont vraiment pris pour des c…

M. David KELLY réputé pour son intégrité et sa rigueur se serait donc suicidé ? Il n’aurait pas pressenti les remous suscités par ses déclarations ? Il n’aurait pas supporté le déshonneur d’avoir dit une vérité connue de tous ?

Ces questions n’ont pas effleuré Lord HUTTON qui a préféré ne pas soulever la chape de plomb que les services de police ont étendu sur les circonstances de la mort de M. KELLY.

Est-ce que l’évocation de l’assassinat de M. KELLY est plus ridicule que l’évocation des ADM de l’Irak ? Certainement pas.