Archives de catégorie : Palestine

Sans commentaire

Une carte qui vaut tous les discours

Après avoir anéanti Gaza et ses habitants, la pieuvre israélienne phagocyte et fragmente inexorablement la Cisjordanie avec une colonisation forcenée. Six millions de Palestiniens seront alors condamnés à la déportation ou à une mort lente entre bombes et faim. Une nouvelle Shoah se passe sous nos yeux.

Daniel Fortis                                                                                                   Genève, le 2 août  2025

Le Squid Game israélien

Depuis deux mois nous assistons chaque jour à un nouvel épisode d’un jeu macabre organisé par l’armée israélienne. Le principe est simple. Au préalable, vous détruisez un pays et toutes ses infrastructures, vous écrasez la  population sous les bombes avec l’assassinat de 50’000 personnes, vous contraignez à  l’errance les survivants entre divers camps de réfugiés et vous bloquez l’arrivée de l’aide humanitaire pour créer une famine générale. Dans un deuxième temps, vous mettez en place une obscure organisation de distribution de nourriture et vous déterminez quelques points de distribution contrôlés par des snippers de Tsahal. Le jeu peut maintenant commencer. La population affamée se précipite vers les centres de distribution et les snippers disposés autour de ceux-ci reçoivent la consigne  de réduire ces hordes de miséreux de 30 à 50 individus par jour. Dans le dramatique dilemme de mourir de faim ou de mourir d’une rafale d’un soldat israélien, la population de Gaza est contrainte  de participer à ce Squid Game. Avec un tel sadisme, le gouvernement israélien touche à la forme la plus abjecte de l’inhumanité. Et nous, que faisons-nous ? Nous égrenons cyniquement le nombre quotidien de morts. Cette passivité et ce silence nous rendent complice d’un génocide.

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                                       Genève,  21 juillet 2025

L’Histoire jugera notre silence

Le 5 mai, le cabinet de la guerre israélien a décidé l’invasion et la destruction  de la bande de Gaza. Privée d’abris, de nourriture, d’écoles, d’hôpitaux, la population palestinienne anéantie et errante est appelée à « se déplacer ». Dans ce but, une agence spéciale  pour le départ « volontaire » des Palestiniens a été créée par le ministère de la défense israélienne. Dans l’Histoire, a-t-on déjà assisté à un pareil cynisme ?  Le gouvernement israélien, soutenu par le clown de la Maison Blanche, s’apprête à passer à la phase finale de l’anéantissement des Palestiniens. Je n’ose pas employer le mot de « solution finale ». Devant le projet génocidaire de Netanyahou, que fait l’Europe qui se targue de défendre des valeurs humanistes?  Rien. Aucun dirigeant européen n’a dénoncé le funeste projet de déportation et de dispersion du peuple palestinien  dans les sables du Sinaï et de Jordanie. Ils sont tétanisés par la montée des extrême-droites européennes, américaines et israéliennes qui bafouent toutes les règles, toutes les lois et tous les engagements. Dans ce monde de cow-boys primaires, les gouvernements européens se perdent en palabres, en couardises et en déclarations insignifiantes. Si l’Europe veut retrouver son honneur et sa crédibilité, elle doit s’opposer à cette nouvelle Nabka  et à la poursuite de l’expansionnisme sioniste. Face à cette cynique politique d’éradication de la présence palestinienne, aura-t-elle le courage de rompre ses relations diplomatiques, culturelles et commerciales avec l’Etat hébreu ?  Si nous restons silencieux et spectateur comme lors de la Shoah et du génocide arménien, l’Histoire jugera notre silence et notre lâcheté face à l’anéantissement du peuple palestinien.

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                                                                                                            Genève,  le 7 mai 2025

Le départ « volontaire » des Palestiniens

Dans le but de faire le nettoyage ethnique de Gaza, le ministère de la défense israélien a créé une agence spéciale pour le départ « volontaire » des Palestiniens. Dans l’Histoire, a-t-on déjà été confronté à un pareil cynisme ? Après avoir écrasé sous les bombes la population  de Gaza, le gouvernement israélien, soutenu par la tragi-comique présidence américaine, s’apprête à passer à la phase finale de l’anéantissement des Palestiniens. Je n’ose pas employer le mot de « solution finale ». Devant ce projet génocidaire de Netanyahou, que fait l’Europe qui se targue de défendre les valeurs universelles?  Rien. Aucun dirigeant européen n’a émis la moindre  critique sur ce funeste projet de déportation et de dispersion du peuple palestinien  dans les sables du Sinaï et de Jordanie. Nos démocraties sont  tétanisées par la montée des extrême-droites européennes, américaines et israéliennes qui bafouent toutes les règles, toutes les lois et tous les engagements. Dans ce monde de cow-boys primaires, les gouvernements européens se délitent en palabres et en couardises. Si l’Europe veut retrouver son honneur et sa crédibilité, elle doit condamner sans détour le projet de faire disparaitre la Palestine au profit du Grand Israël et menacer de rompre ses relations diplomatiques, culturelles et commerciales avec l’Etat hébreu ? En aura-t-elle le courage ? Et la Suisse ? Comme pour l’exode et le génocide du peuple arménien en 1915, l’Histoire nous jugera pour notre passivité face à l’anéantissement du peuple palestinien.

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                                   Genève ,  le 20 février 2025

Ne voir que de l’antisémitisme

Article refusé par les rédactions

Amsterdam, le jeudi 7 novembre. A l’issue du match Ajax- Tel-Aviv, des supporters hollandais agressent des supporters israéliens. Cinq blessés à déplorer. Quoi de plus tristement banal dans le monde primaire du football. Nous sommes habitués à bien pire avec l’ hooliganisme qui gangrène  les stades du monde entier. Ces événements ont cependant suscité dans la plupart des médias des réactions disproportionnées en raison de la nationalité israélienne de l’un des protagonistes. L’hydre de l’antisémitisme a été immédiatement évoquée et le mot pogrom a été prononcé !!!. Pourtant où est l’antisémitisme dans ce banal phénomène d’hooliganisme dans lequel les supporters israéliens se sont distingués par leur violence et leur radicalité nationaliste ? Dans l’après-midi, n’avaient-ils pas chanté des chants anti-palestiniens en hébreu «  Niquer les Arabes, on va gagner » ? N’avaient-ils pas arraché des drapeaux palestiniens ?  Dans ces circonstances, comment nos médias peuvent-ils ne voir que de l’antisémitisme et ignorer la provocation et la banalité affligeante de ces débordements de voyous.

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                             Genève, le 10 novembre 2024

Une vengeance sans fin

Le jeudi 17 octobre, la jeunesse israélienne se prélassait sur une plage ensoleillée de Tel-Aviv. A 70 kilomètres, deux millions de Palestiniens erraient dans des ruines de Gaza à la recherche d’eau et de nourriture. Des centaines de milliers de morts, de mutilés et d’endeuillés tentaient de survivre dans l’indifférence honteuse de nos démocraties. C’est dans ce contexte dramatique que nous avons assisté sur cette plage à des scènes de liesse après l’annonce de l’élimination de Yahya Sinouar, chef du Hamas. Ivres de vengeance, les Israéliens ne veulent pas comprendre que ces assassinats ne font qu’alimenter la spirale de la haine sans réussir à éradiquer le  Hamas. En effet, pour la majorité des Palestiniens, cette organisation reste la seule option pour résister à l’obsession  du gouvernement israélien d’ôter aux Palestiniens le droit à l’existence. L’élimination systématique des dirigeants du Hamas et du Hezbollah aura des conséquences néfastes. La résistance va s’éparpiller en de nombreux groupes clandestins radicalisés et insaisissables. Toutes les perspectives de négociations de paix vont être vouées à l’échec faute d’interlocuteurs représentatifs. En 1993, les pires ennemis, le premier ministre israélien Yitzhak Rabin  et le président palestinien Yasser Arafat, avaient surmonté leur soif de vengeance en signant le traité de paix d’Oslo. Cet immense espoir de paix a été anéanti par leurs assassinats par des extrémistes juifs. Rabin a été exécuté lors d’un meeting et Arafat a été empoisonné au polonium. Aujourd’hui, le gouvernement de Netanyahou, infiltré par les mêmes extrémistes, ne veut donner aucune chance à la paix. Il  transforme son pays en un état- voyou qui ne respecte ni les lois internationales, ni les décisions de justice et ni celles de l’Onu qui est pourtant à l’origine de la création d’Israël. Ce fanatisme de la vengeance et ce jusqu’au boutisme belliciste font perdre son âme à Israël.

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                             Genève, le 21 octobre 2024

Le nouveau terrorisme

Dans la rue, dans un supermarché, dans les transports publics, dans un lieu religieux, dans un stade, à un spectacle et même aux funérailles d’un proche, la mort ou la mutilation peut vous frapper selon qui est votre voisin. Votre destin est entre les mains d’un agent du Mossad, dans un centre hypersécurisé de Tel-Aviv, qui décide d’un seul clic sur » Enter » d’envoyer des milliers de SMS simultanément pour faire exploser les téléphones des destinataires. Sans distinction entre activiste ou simple adhérent du Hezbollah et dans le mépris total des dommages collatéraux, il a, le 17 septembre, semé la mort et la mutilation au Liban. Pour parachever cette abjecte et lâche action terroriste, il a, le lendemain, fait exploser des talkies-walkies pendant les obsèques des premières victimes. Ce terrorisme d’Etat a déclenché la jubilation sournoise des Israéliens mais, aussi, notre indécente fascination pour la maitrise technique de ces attentats ! Le gouvernement israélien fait perdre son âme à Israël. Nos démocraties, quant à elles, auront-elles, une fois, le courage de condamner cette inhumanité ? Pourra-t-on encore dénoncer l’effroyable génocide à Gaza ou défendre la cause palestinienne sans s’exposer à recevoir un SMS de Monsieur Netanyahou ? Les lobbys juifs, l’hystérie antiterroriste de nos services et la progression des partis d’extrême droite islamophobe figent nos démocraties dans un honteux silence. Par contre, celles-ci dénoncent obsessionnellement le nombre grandissant des propos antisémites. Comment en serait-il autrement si la communauté juive ne se distance pas des pratiques odieuses du gouvernement israélien ? L’humiliation permanente dont est victime la communauté musulmane est insupportable et le « deux poids, deux mesure » dans les condamnations est scandaleux. Assuré du soutien inconditionnel des démocraties occidentales et de son impunité, l’Etat hébreu transgresse toutes les lignes rouges. Cependant l’ordre mondial imposé par l’Occident est en train de vaciller et un nombre toujours plus important de pays dénonce l’arrogance de l’Occident et sa collusion avec l’état israélien dont le dirigeant est sous un mandat d’arrêt pour crime contre l’humanité.

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                    Le 19 septembre 2024