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Autosatisfaction américaine

Après les élections irakiennes, l’autosatisfaction du gouvernement des Etats-Unis s’affiche dans tous nos médias. La participation à cette élection est présentée comme une victoire et tous les pro-Bush donnent dans la jubilation. Oubliés les mensonges, oubliés la manipulation, oubliés les 100.000 morts ( qui n’ont pas voté ) oubliés les répressions ( où était les bureaux de vote à Falloudja ? ), oubliés les tortures, on se congratule après cette élection. Une élection dont on connaissait d’avance le résultat. Une élection qui entérine le drame de l’Irak, la partition entre les trois communautés, chiite, sunnite et kurde et marginalise les sunnites.

Ce taux de participation présenté comme exceptionnel est tout à fait normal.

La violence et l’insécurité ne se situant que dans un triangle sunnite, il était tout à fait normal que les Kurdes, d’une part, votent pour leur permanente revendication d’indépendance et que les Chiites, assurés de leur victoire, votent massivement dans des régions qui étaient sécurisées.

Comment peut-on se réjouir de la tenue d’une telle élection ? Une centaine de listes de partis avec plusieurs milliers de candidats dont on ne connaissait ni les noms ni le programme. Une élection qui n’a suscité aucun débat sur le fond. Une élection avec comme seuls critères, la religion et le régionalisme. Quel crédit pourrions nous accorder à un scrutin en Suisse où le choix de nos élus se feraient selon notre appartenance à la religion catholique ou protestante ?

Finalement, comment peut-on légitimer une élection dans un pays occupé et quadrillé, toutes frontières bouclées, où des scrutateurs irakiens « indépendants » vont entériner les résultats. La communauté internationale, sans avoir été sollicitée pour vérifier ceux-ci, acceptera sans sourciller cette parodie de démocratie.

NAJAF, GUERNICA irakien

En 1937, une vague d’indignation a saisi toutes les démocraties européennes à l’annonce du bombardement par l’aviation allemande de la ville de GUERNICA. Un célèbre tableau de Picasso a stigmatisé la barbarie de cet acte.

 

En 2004, l’aviation américaine bombarde la ville sainte de NAJAF sans qu’aucune voix ne s’élève contre cette barbarie. Les médias anesthésiés égrènent le nombre de morts sans aucun état d’âme 100, 200, ……300 morts. Civils ou résistants à l’occupation, qu’importe, ce ne sont que des Irakiens traités soit de dommages collatéraux soit de terroristes ( les Allemands traitaient eux aussi les résistants français de terroristes ).Quel cynisme et quelle distorsion de la vérité !!! Avec une guerre légitimée par des mensonges, un pillage des richesses, une occupation cautionnée par un gouvernement fantoche de collabos corrompus et « parachutés » par des financiers américains, une répression sanglante accompagnée de tortures, que faut-il de plus pour que Mme Carla Del Ponte inculpe M. BUSH pour crime de guerre et crime contre l’humanité ?

Aux oubliés de Guantanamo

Vous, les rescapés du bombardement de la prison de MAZAR-EL-CHARIF.

Vous, les rescapés des camions de la mort.

Vous, les rescapés des massacres des moudjahidin.

Vous avez été mis en cage comme des animaux parce que vous avez cru trop fort aux dogmes de votre religion.

Vous portez des chaînes aux pieds mais vous ne savez pas de quoi vous êtes accusés.

Vous êtes brisés, humiliés et torturés depuis deux ans pour expier le drame du 11 septembre que la plupart de vous ignorait.

Vous êtes traités comme des sous-hommes au mépris des droits les plus élémentaires.

Vous êtes oubliés par toutes les instances internationales qui ne veulent pas froisser la susceptibilité des maîtres du monde.

Vous êtes victime de cette machination planétaire tendant à démontrer l’omniprésence du terrorisme. Le délire sécuritaire obsessionnel qui en résulte permet à des cow-boys texans, sous prétexte de la lutte contre le terrorisme, d’asservir le monde à leur nouvel ordre mondial débile : Les Bons et les Méchants, les Puissants et les Faibles, les Riches et les Pauvres, les Pollueurs et les Pollués, les Manipulateurs et les Manipulés.

Ce monde binaire ne peut que susciter la révolte et la violence. Et toutes les îles de notre planète ne suffiront pas à enfermer et à museler ceux qui s’opposeront à cette nouvelle dictature.

L’histoire est écrite par les vainqueurs

Quand l’Allemagne nazie triomphante occupait l’Europe, tous les résistants étaient qualifiés de terroristes manipulés par la propagande judéo-maçonnique ou par les bolcheviques.

A la libération, ces résistants devinrent des héros. En Irak nous sommes encore avec le raisonnement simpliste des envahisseurs. Tous les Irakiens qui s’opposent à la présence étrangère sur leur sol sont traités de terroristes manipulés et instrumentés par Alquaida. Quand le pays se sera libéré, ils deviendront aussi des héros. Cette guerre, basée que sur le mensonge et la manipulation, se révèle être aussi une guerre néocoloniale qui n’a aucune légitimité.. L’Irak, dépositaire de l’héritage de la grande civilisation mésopotamienne, a subi le malheur d’avoir dans son sous-sol du pétrole. Cette richesse maléfique a suscité la convoitise et la cupidité des pays occidentaux inféodés aux valeurs matérialistes.

 

Cette lamentable « aventure » et l’impasse dans laquelle se trouvent les Américains et leurs acolytes sont le résultat de l’arrogance, du cynisme et de la bêtise des va-en-guerre. Leur retrait précipité ressemble à une « débandade » politique et militaire qui laissera l’Irak dans le chaos et alimentera les extrémismes.

Où est la liesse populaire

Le 9 avril 2003 les chars américains ont investi la place centrale de Bagdad, sur laquelle étaient braquées les chaînes de télévision du monde entier.

Toutes les circonstances étaient réunies pour faire vivre en direct un moment symbolique historique : le déboulonnage de la statue de Saddam Hussein et la liesse d’un peuple enfin libéré.

Malheureusement, les participants à ce grand moment manquaient. Quelques centaines de personnes étaient présentes dont une grande majorité de badauds et de reporters. Les tentatives maladroites de déboulonner la statue faisaient durer des séquences de télévision qui devenaient gênantes car personne ne venaient grossir les rangs des manifestants. Les télévisions évitaient des plans larges qui montraient une place désespérément vide et multipliaient les plans rapprochés sur le groupuscule de bagdadis.

Devant le malaise engendré par cette désaffection, les télévisions anglo-saxonnes entrecoupaient leur émission par des séquences, qu’ils qualifiaient de « liesse populaire », montrant la joie des pillards opérant sous la protection bienveillante des soldats américains.

La propagande anglo-saxonne nous avait matraqué avec des témoignages d’opposants irakiens hystériques qui parlaient de l’oppression terrifiante du régime et qui anticipaient la joie unanime du peuple irakien pour sa libération. Alors, ou étaient-ils les quatre millions de Bagdadis ? N’auraient-ils pas du descendre dans la rue et participer en masse à ce moment historique ?

Après les tentatives infructueuses des quelques Bagdadis de déboulonner la statue, les chars américains sont intervenus. . Un GI’S américain n’a pas pu s’empêcher de mettre sur la tête de Saddam, le drapeau américain. Une dictature en remplacerait-elle une autre ?.

Face à cette bévue, un ordre a été donné d’enlever ce drapeau. Mais cette image restera, comme le symbole d’une guerre d’invasion.

L’image de l’Amérique s’est complètement dégradée aux yeux de la plupart des opinions publiques qui comprend que la politique, la justice et les médias sont complètement inféodés à la puissance de l’argent et à une administration de cow-boys primaires.

Le temps viendra, cependant, où le peuple américain, actuellement traumatisé, manipulé, muselé et abruti, se réveillera pour renvoyer dans leur ranch ces nouveaux colonisateurs et sauver la Grande Démocratie des Etats-Unis que nous sommes prêts à aimer.

 

Les nouveaux conquistadores

La plus puissante armée au monde, totalisant à elle seule un pouvoir de destruction massive égal à celui de toutes les armées réunies du monde, s’apprête à envahir un pays pour s’approprier son pétrole. Les Etats-Unis, qui se mettent au-dessus de toutes les lois et les transgressent dans l’indifférence générale, ont mis en place une politique médiatique basée sur le mensonge, la désinformation et la manipulation. Le dérisoire pouvoir destructif de l’armée irakienne prêterait à rire si la situation n’était pas aussi dramatique et que le cynisme américain n’était pas aussi inqualifiable.

Qui a écrasé le Vietnam sous les bombes explosives, incendiaires et chimiques provoquant la mort de deux millions de personnes ? Qui a, délibérément, alors que le Japon entamait des négociations de capitulation, utilisé l’arme la plus effroyable contre la population exclusivement civile d’Hiroshima ? Le seul pays au monde qui a osé cela est-il en droit de régenter le monde à sa guise ? Le gouvernement américain complètement inféodé aux grandes compagnies pétrolières est aveuglé par une soif de puissance planétaire.

Pour justifier ses actes de guerre, ce pays a inventé AL-QUAIDA. Cette nébuleuse n’a jamais revendiqué sérieusement un seul attentat. Ces bases n’étaient que des grottes rudimentaires en Afghanistan. Ces membres ne sont que des paumés et des illuminés de nos banlieues. Les enquêtes qui ont monopolisé toutes les polices du monde entier depuis le 11 septembre n’ont pas réussi à démontrer les ramifications et l’hyper puissance de cette organisation. Si celle-ci était avérée, comment se fait-il que le terroriste aux semelles explosives du vol Londres-New-York n’ait pas obtenu de son puissant commanditaire un tout petit détonateur ? Cela lui aurait évité d’être neutralisé par ces voisins alertés par l’odeur du souffre d’une vieille allumette qui ne voulait pas s’enflammer.

L’apathie générale de nos démocraties européennes est affligeante. Leur lâcheté ne s’explique que par les bénéfices qu’elles trouveront à la baisse du coût du pétrole après la main mise sur l’Irak et l’embellie boursière qui en résultera.

Et si SADDAM avait fait CA !

Lundi 28 avril, des centaines d’habitants de la ville de Fallujah manifestaient leur soutien à Saddam Hussein et fustigeaient la présence américaine en Irak. Ils demandaient le départ des marines qui occupaient leur école. Se sentant « agressés », les marines ont ouvert le feu sur la foule : 16 morts dont 6 enfants et 75 blessés.

Avec un cynisme répugnant les médias anglo-saxons ont parlé de légitime défense. Quels auraient été les commentaires de ces mêmes médias si Saddam s’était rendu coupable de tel fait ? Mais il faut bien comprendre que, pour les Américains, leurs balles purificatrices sont guidées par Dieu et ne tuent que les méchants.

Ces discours moyenâgeux n’arrivent pas à cacher les mensonges, la désinformation et la manipulation. La « libération » de l’Irak n’a jamais suscité une quelconque liesse populaire.

En effet, où étaient les quatre millions de Bagdadis lors du déboulonnage de la statue de SADDAM sur la place centrale ? Celle-ci est restée désespérément vide devant les caméras des télévisions anglo-saxonnes. Aucun règlement de compte, aucune vengeance ne s’est exercé sur la police et les responsables du régime, qui, paraît-il, opprimaient, torturaient et assassinaient la population. La terreur et les atrocités de ce régime datent des années 80. A cette époque, l’Amérique rendait compte des atrocités de la guerre du Vietnam et les pays occidentaux déroulaient le tapis rouge à Saddam pour lui vendre des armes. La prise de pouvoir du parti BAAS dans un pays en proie à une anarchie entretenue par les Britanniques s’est faite dans la terreur et le crime. En d’autre temps, la Révolution française s’est aussi faite avec le régime de la terreur de Robespierre et le massacre des Vendéens.

Ces exactions sont explicables mais en aucune façon justifiables. L’histoire montre, toutefois, que les régimes violents subissent des cycles : terreur, expansion, guerre, défaite, affaiblissement. Le régime irakien était dans la dernière phase et la souffrance des Irakiens était plus imputable à l’embargo qu’à l’oppression du régime. Les écoles, les hôpitaux, les services publics étaient gérés malgré l’embargo. Les musées étaient aussi gardés.

Malheureusement les Américains préféraient « sécuriser » le ministère du Pétrole plutôt que de s’opposer au pillage des trésors de notre culture universelle commune.

Le temps viendra, cependant, où le peuple américain actuellement traumatisé, manipulé, abruti et muselé se réveillera pour renvoyer dans leur ranch leurs cow-boys primaires et sauver la Vraie Démocratie des Etats-Unis que nous sommes prêts à aimer de nouveau.

Leçons de la guerre

 

Nous avons découvert un pays malgré l’embargo qui était « géré » : hôpitaux, université, musée, service administratif, police. La répression policière permanente sur la population ne s’est pas vérifiée : aucune chasse aux sorcières, aucune vengeance populaire contre les « tortionnaires ». La liesse populaire n’était pas au rendez-vous : la ville chiite de Bassorah a résisté plus longtemps que Bagdad ! la place centrale de Bagdad est restée désespérément vide au désespoir des médias américains lors du déboulonnage de la statue de Saddam. L’administration du pays intégrait des responsables de différents courants assurant une gestion cohérente. Même la police accusée d’avoir torturé, opprimé, assassiné, s’est vu confiée par les Américains des tâches conjointes de maintien de l’ordre. Quel cynisme ?

Que de mensonge, que de manipulation, que de désinformation pour servir les ambitions des puissants. Les opinions publiques qui ont été manipulées se calment et semblent accepter lâchement cet état de fait. C’est vrai, la bourse a bien réagi, le prix du pétrole est stable, les marchands d’armes se frottent les mains et la reconstruction des infrastructures détruites par les Américains assurera de juteux profits à ceux-ci. Les affamés tendent leurs écuelles aux affameurs.

Le meilleur du monde que nous propose BUSCH & MURDOCH est abominable.

 

 

 

Afghanistan, Irak, … à qui le tour ?

La presse nous informe régulièrement des préparatifs de guerre des Etats-Unis et de son comparse anglais contre l’Irak.

Sous un déluge de feu, l’écrasement de ce pays, avec ses conséquences humaines dramatiques, est sereinement programmé sans aucun état d’âme. L’église, les institutions humanitaires et l’ONU sont silencieuses. Des questions légitimes sont sans réponse : Quelle est la preuve de l’implication de l’Irak dans le terrorisme ? Quelle menace représente un pays détruit en 1991, exsangue par un embargo inhumain et bombardé régulièrement depuis 10 ans ? Quel avenir pour ce pays si ce n’est un protectorat américain avec un gouvernement fantoche d’opposants « fabriqués » et manipulés par les compagnies pétrolières ?

Pour écarter les derniers scrupules, les chaînes d’informations américaines organisent une formidable campagne de désinformation, de manipulation et de mensonges du même acabit que le « massacre » des nouveau-nés Koweïtiens. Entre deux réality-show, ils donneront à leurs téléspectateurs un sursaut de fierté patriotique avec le spectacle de leur belle armée, extirpant la mauvaise herbe du jardin du « meilleur des mondes ». Le citoyen lobotomisé en oubliera les scandales financiers, la morosité économique et écoutera le discours primaire de leur président qui remontera dans les sondages. On écartera les images des morts civils pour ne pas mettre en doute que les bombes américaines ne tuent que les méchants. On oubliera le mariage afghan et ses morts.

Devant cette hystérie guerrière d’un autre âge, l’Europe continentale n’est pas capable de présenter un front uni contre cette dérive impérialiste anglo-saxonne et de dire haut et fort

 » Stop it « .

La neutralité suisse mise à mal

Le 11 mars 2002, en commémoration des événements tragiques du 11 septembre, un drapeau rouge à croix blanche flottait parmi 169 drapeaux sur la pelouse de la Maison-Blanche à Washington.

Ce jour aurait du être un jour de compassion, de recueillement et de réflexion. Il a été, en fait, le prétexte à M. W. BUSH d’entretenir l’esprit belliqueux et haineux de la coalition antiterroriste et de demander la caution de toutes les nations à sa politique « Amerika Uber Alles » .

Au soir des votations sur l’adhésion à l’ONU nos conseillers nationaux tentaient, avec des propos lénifiants, de nous rassurer sur le respect de la neutralité suisse. Malheureusement, les faits donnent raison à ceux qui craignaient l’alignement servile de la Suisse au nouvel ordre mondial.