Ces derniers jours, des industries, des administrations, des ambassades et des hôpitaux ont été la cible d’une cyberattaque mondiale. Ces rouages essentiels de notre société ont été neutralisés , paralysés et rançonnés. Cette prise en otage odieuse n’est qu’un avertissement. Potentiellement, cette nébuleuse criminelle est capable d’asservir , avec un clic de souris, la planète. Imaginez une prise contrôle des systèmes de sécurité des centrales nucléaires, des administrations publiques , des services de la santé, des services de distribution électriques, des systèmes de signalisation routières, des contrôles aériens ou des état-majors des armées. Ce cataclysme ferait des millions de morts et transformerait le monde en un capharnaüm . Cette menace terroriste tentaculaire , sans aucune commune mesure avec celle de quelques psychopathes djihadistes, est une épée de Damoclès. Le 13 septembre 2001, deux jours après les attentats, une guerre totale contre le terrorisme islamiste était déclarée sans preuve. Aujourd’hui, face à une menace identifiée et infiniment plus dangereuse, les gouvernements sont sans réaction. Ont-ils encore les moyens de s’y opposer ? La nouvelle gouvernance mondiale des GAFA ( Google, Apple, Facebook et Amazon) a déja pris le contrôle de nos vies privées. Pourquoi ces « monstres » ne lancerait-ils pas leur filet ( le net) pour contrôler la sphère publique et les gouvernements ? Ce totalitarisme numérique rampant est la plus grande menace pour nos démocraties et nos civilisations.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 17 mai 2017