La presse locale nous a révélé un projet d’attentat sur le site pétrolier de Vernier après une enquête de dix mois ! Un véritable roman-feuilleton des errances de jeunes marginaux entre le Lignon et la Syrie . Une description psychologique d’individus déstructurés en mal de reconnaissance et un florilège de leurs déclaration primaires et vantardes concernant un projet terroriste irréaliste incompatible avec leur amateurisme. Nous avons été aussi informés de l’invraisemblable gestion des informations américaines par les services secrets suisses à tel point que le responsable de la police genevoise, M. Poggia , était dans l’ignorance de cette terrifiante menace. Certains diront « Une nouvelle Genferei ?« En aucun cas, nos responsables ont su garder raison devant la réalité de ce projet terroriste. L’absence de faits objectifs , une enquête avec des témoignages anonymes , un scénario mystérieux, des protagonistes ne connaissant ni l’arabe ni le Coran, aucun commanditaire, aucun modus operandi, aucun soutien logistique et aucun matériel trouvé. Nos autorités ont eu raison de ne pas paniquer les Genevois comme en décembre 2015 quand les mêmes services secrets américains avaient envoyé une photo de quatre soit-disant terroristes prêts à une action imminente mais fictive. Aujourd’hui, l’ emballement de notre presse locale a cependant le mérite de nous interpeller sur la justification d’un site pétrolier si dangereux en pleine ville . Sa proximité avec l’aéroport représente un danger bien plus important que les projets fantasmés de quelques naufragés de notre société.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 16 février 2020