Donald Trump est l’auteur d’environ dix affirmations fausses par jour sans que les citoyens américains ne s’en offusquent. La vérité ne fait plus recette et les mensonges, s’ils rejoignent les clichés populaires, sont très profitables. Les victoires électorales de Donald Trump, Jair Bolsonaro et Boris Johnson le démontrent. Le mensonge prospère pour plusieurs raisons . LA BANALISATION. Sa grande utilisation le rend banal et bénin. L’IMPUNITE. Les mensonges finissent par être considérés comme des pseudo-conneries . Non seulement ils ne sont pas sanctionnés mais leur revendication passe pour du courage. LE CONFORTEMENT. Un bon mensonge est préférable à une vérité nuancée . Il a le mérite de conforter les dogmatiques. UNE BONNE RENTABILITE. Le mensonge fait la une des journaux tandis que le rétablissement de la vérité fait l’objet d’un entrefilet. LA POST- VERITE. Le sentiment que « cela aurait pu être vrai «constitue une post-vérité potentiellement prémonitoire qui relativise le mensonge. TOUS DES MENTEURS. Cette sentence populaire due à la pléthore de vidéos et de reportages tendancieux et contradictoires nuit à la recherche de la vérité. LE COMPLOTISME . Dans les affaires d’Etat, les informations sont formatées, certifiées par de soi-disant « experts » , confortées par des micro-trottoirs et validées par les services spéciaux . Elles deviennent incontestables sous peine d’être accusé de complotisme. Pourtant Napoléon disait « L’histoire est faite de mensonges sur lesquels tout le monde est d’accord ». CONCLUSION. La vérité est une valeur surannée. Elle n’est plus un pilier moral. Elle s’adapte aux circonstances quitte à devenir mensongère. Si sa version « officielle » obtient suffisamment de « like » sur les réseaux sociaux, elle deviendra Vérité .
Daniel Fortis
1231 Conches Genève, le 3 décembre 2019