La pandémie du coronavirus a terrassé l’économie mondiale pour une période indéterminée. La bourse, déconnectée de toutes références et perspectives, aurait dû être fermée pour éviter ses fluctuations au gré des déclarations débiles de Donald Trump. Alors que les petits investisseurs ont été ruinés, les grandes institutions financières se sont adaptées opportunément aux ridicules yoyos de la bourse. Aujourd’hui, la bourse s’est stabilisée avec l’engagement des banques centrales à soutenir les grandes sociétés financières, économiques et industrielles avec plusieurs milliers de milliards de francs. Spéculant sur un rebond , le monde de la finance attend le redémarrage d’une économie « as usual » basée sur la croissance, la productivité et la rentabilité. Ces dogmes sont pourtant à l’origine de l’actuel désastre sanitaire, environnemental et social. Il préconisera une plus forte croissance pour compenser les pertes et un consumérisme effréné. Il s’alliera aux GAFAM pour qui le confinement a été un véritable jackpot et défendra le principe du traçage généralisé des individus au nom de la sécurité sanitaire . Les gouvernements, sous influence, n’oseront pas leur imposer la moindre taxe et seront ainsi dans l’incapacité de protéger les plus faibles . Ce scénario effrayant n’est cependant pas inéluctable. Avec cette pandémie , la Nature nous a montré qu’elle est bien plus forte que Nous . Elle nous donne un avertissement sur le danger de continuer à se comporter avec arrogance, cupidité et égoïsme. Pour échapper au danger de notre autodestruction, nous devons contrôler et dompter le monde de la finance et chasser les « marchands du Temple «.
Daniel Fortis
1231 Conches Genève , le 29 avril 2020