L’errance toxique des Occidentaux en Syrie

Les Etats-Unis, la France et  l’Angleterre ont bombardé la Syrie. Quelle image donnent-ils au monde ? Celle de justiciers auto- proclamés qui s’arrogent le droit de punir sans preuve ?  Celle de comparses qui bafouent des règles internationales qu’elles imposent aux autres pays ? Celle de présidents dont les gesticulations les contraignent , pour ne pas perdre la face, à intervenir avec des frappes symboliques, inconséquentes et inefficaces ?  En effet, une absurde coïncidence a fait que la ville de Douma tombait aux mains du régime syrien en même temps. Cette agression néocoloniale humiliante ne peut que provoquer une hostilité intériorisée. Ces donneurs de leçons n’ont rien compris à la complexité syrienne et au large soutien de la population à Bachar-al-Assad. Ils n’ont pas pris conscience que l’opposition modérée fantasmée ne faisait pas poids face aux islamistes. L’incohérence de leur ingérence offre à Poutine le rôle du sage qui ne répond pas à la provocation. Quant à la France, elle se compromet dans  une coalition  dont le seul but est d’anéantir le régime iranien. Trump, Netanyahu et Ben Salmane nourrissent une haine farouche de l’Iran. Ils ne craignent pas d’embraser tout le  Moyen-Orient. Le président français ferait bien de se distancer de ce trio toxique de « va-t’en-guerre « et accepter une mission de médiation.

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                               Genève , le 16 avril  2018