Syrie : l’ingérence occidentale

Syrie : l’ingérence occidentale
Avec l’appui inconditionnel, depuis une année, de tous les médias occidentaux, l’insurrection syrienne, (limitée à quelques villes meurtries par la répression de 1980), est présentée comme l’axe du Bien face à l’axe du Mal du régime de Bachar-el-Assad. Vilipendée par des instances morales autoproclamées, le régime (pourtant légitimé par l’invitation de M. Sarkozy en 2008) est cloué au pilori et définitivement condamné. Une information unilatérale et manipulée nourrit une vision simpliste et manichéenne. Aucune vérification des chiffres. Aucune information contradictoire. Témoignages récités d’enfants manipulés. Reportages uniquement à charge. Manque d’objectivité vis-à-vis du nombre de Syriens pro-Assad ou de ceux que cette insurrection inquiète. Où sont les insurgés d’Alep ou de Damas ? Affublés de toutes les vertus démocratiques, les insurgés sont encensés malgré notre ignorance de leurs intentions et de l’identité de leurs chefs. Interprétation absurde des événements (attentat à Alep, morts de journalistes). Occultation des propositions d’assouplissement du régime (libération des prisonniers politiques, nouvelle constitution, votation anticipée).
Les médias faillissent à leur devoir d’information contradictoire, participent au lynchage du régime et figent toute solution de sortie de crise.
Il n’est pas question ici de défendre un régime corrompu, violent et anachronique mais de faire pression sur celui-ci en accompagnant toute évolution positive sans utiliser la désinformation au service d’une géostratégie occidentale. La Russie et la Chine l’ont bien compris