La lutte antiterroriste est devenue le fil conducteur de toute la politique française. Sur le plan international, elle justifie la vente de Rafales au régime égyptien issu d’un coup d’Etat ainsi qu’au régime quatari qui soutient sournoisement l’Etat islamique. A contrario , la diplomatie française a tenté de faire obstruction au rapprochement avec l’Iran qui, lui, combat les djihadistes de l’EI . Incompréhensible. Sur le plan intérieur, le simulacre de l’attentat « déjoué » contre une ou deux églises à Paris justifie et conforte l’adoption d’une nouvelle loi antiterroriste (qui n’a rien à envier à l’abominable Patriot Act tant décrié). Toujours au nom de la menace omniprésente, on conforte les budgets de la police et de l’armée. Quelle bonne nouvelle pour la Bourse dont les cours n’ont pas cessé d’augmenter depuis le 7 janvier (attentat contre Charlie Hebdo) !. Tout ceci avec de beaux discours sur l’interventionnisme salvateur et généreux de la France en Lybie, au Mali, en Irak et .. en Centre Afrique. Cependant, sur place, des délits ignobles et longtemps dissimulés contredisent l’autosatisfaction gouvernementale et discréditent ces ingérences dites humanitaires. Elles ressemblent plus à une nouvelle forme de colonialisme qui entretient le sentiment dévastateur de l’humiliation .
Daniel Fortis
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