Archives de catégorie : societe

Conoravirus, le port du masque en question

Dans ces temps de grand désarroi face à la pandémie du coronavirus, le bon sens et la simple observation de l’expérience des autres pourraient nous inspirer. L’évolution favorable de la pandémie en Chine et en Corée du Sud nous donne un espoir de contenir le virus. Deux points communs lient ces deux pays dans leur réactivité. Un confinement rigoureux et une utilisation généralisée des masques dans la sphère publique. Concernant cette dernière mesure, nos autorités sanitaires ont manifesté peu d’intérêt à cette protection arguant d’une efficacité relative. Pourtant celle-ci a plusieurs impacts : se protéger , protéger les autres ,éviter de mettre en contact nos mains avec nos muqueuses et inciter nos interlocuteurs à se tenir à distance. Tous ces effets concourent à réduire la contamination , même si la protection n’est pas optimale. Cet évident bon sens n’a pas été retenu face à la pénurie de masques. Notre dépendance et notre imprévoyance ne doivent pas être des raisons pour renoncer à une protection qui a fait ses preuves en Chine et en Corée du Sud . Notre culture expansive et communicative ne nous prédispose pas à porter ce moyen d’isolement. Nous devons cependant nous adapter . A la place d’un sourire et d’une poignée de main, notre rapport à l’Autre peut se faire avec une main sur le cœur pour exprimer la paix, le respect et la solidarité dans l’épreuve.

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                    Genève, le 15 mars 2020

Féminisation forcenée de nos rues

Depuis les années soixante, les femmes se sont battues pour  s’affranchir de la prédominance masculine. Leur juste et légitime combat leur a  permis d’obtenir des droits élémentaires et essentiels.  Aujourd’hui , sous l’effet « Me Too », le mouvement féministe se radicalise et dérive vers une obsession de la parité et une frénésie revendicatrice. Après l’écriture inclusive et la féminisation de la signalétique, la Ville de Genève débaptise seize rues au titre de l’égalité entre hommes et femmes. Cette mesure prise sans concertation est autocratique . Rien ne s’oppose à ce que les  nouvelles rues  puissent être prioritairement attribuées à des personnalités féminines. Alors , pourquoi procéder à des débaptisations qui trahissent la mémoire collective ? Cette  féminisation à marche forcée provoque  un clivage primaire et puéril entre les genres sans pour autant améliorer la condition féminine .  Une évolution est positive que si elle est comprise, acceptée et assimilée dans les esprits. L’impatience et le dogmatisme des revendications féministes heurtent les mentalités et sont contre-productifs. Dans notre pays, les dernières élections ont consacré dans les urnes un nombre plus grand de femmes. Porteuses d’une vision du monde plus humaniste et plus respectueuse de la nature, elles n’ont pas eu besoin de s’imposer par la débaptisation et la féminisation de nos rues.

Daniel Fortis

1231 Conches                                                            Genève , le 24 février 2020

Savoir raison garder

La presse locale nous a révélé un projet d’attentat sur le site pétrolier de  Vernier après une enquête de dix mois ! Un véritable roman-feuilleton des errances de jeunes marginaux  entre le Lignon et la Syrie . Une description psychologique d’individus déstructurés  en mal de reconnaissance et un florilège de leurs déclaration  primaires et vantardes  concernant un projet terroriste irréaliste incompatible avec leur amateurisme. Nous avons été aussi informés de l’invraisemblable gestion des informations  américaines par les services secrets suisses à tel point que le responsable de la police genevoise, M. Poggia , était dans l’ignorance de  cette terrifiante  menace. Certains diront « Une nouvelle Genferei ?«  En aucun cas, nos responsables ont su garder raison devant la réalité de ce projet terroriste. L’absence de faits objectifs , une enquête avec des témoignages anonymes , un scénario  mystérieux,  des protagonistes ne connaissant ni l’arabe ni le Coran, aucun commanditaire, aucun modus operandi,  aucun soutien logistique et  aucun matériel trouvé. Nos autorités ont eu raison de ne pas paniquer les Genevois comme en décembre 2015 quand les mêmes services secrets américains avaient envoyé une photo de quatre soit-disant terroristes prêts à une action imminente mais fictive. Aujourd’hui, l’ emballement de notre presse locale a cependant le mérite de nous interpeller sur la justification d’un site pétrolier si dangereux en pleine  ville . Sa proximité avec l’aéroport représente  un danger bien plus important que les projets fantasmés de quelques naufragés de notre société.

Daniel Fortis

1231 Conches                                                              Genève, le 16 février 2020

Et si Macron déclarait …….

Mes chers concitoyens, mes chères concitoyennes,

En mai 2017, vous m’avez élu président de la République. Durant la campagne électorale , je vous ai exposé clairement, sans détour, mon programme. Celui-ci était axé sur des réformes pour moderniser, dynamiser, dépoussiérer et alléger un système bureaucratique archaïque inefficace. Vous m’avez accordé votre confiance pour mener à bien un programme dont vous connaissiez tous les détails. Dix-huit mois plus tard, un mouvement  social  a utilisé la rue pour contester la taxe carbone inscrite dans mon programme. Au-delà du prix de l’essence, cette contestation exprimait une  réelle et profonde souffrance sociale . Je l’ai entendue et j’ai  pris des mesures budgétaires importantes . J’ai initié un débat national et participé à de nombreuses réunions pour permettre aux Français de m’interpeller sur tous les sujets. Malheureusement le mal était fait et les gênes révolutionnaires des Français se sont réveillés et ont annihilé toute raison. Un état inssurrectionel s’est installé et a été relayé abondamment par des médias qui donnent souvent une audience disproportionnée à la contestation radicalisée et violente. Comme dans de nombreux pays , le malaise social français ,qu’il soit économique, identitaire ou environnemental , est bien réel. Ma volonté constante de trouver des équilibres raisonnables s’est heurté dogmatiquement à un refus de tout compromis. Dans le monde entier, des réformes des retraites ont été acceptées avec raison et calme. En France, elles suscitent une levée de bouclier et la paralysie de tout le pays. La radicalisation de certains syndicats amène la violence  et cristallise  sur ma personne un ressentiment qui avoisine la haine à tel point que ma liberté personnelle d’aller au théâtre est entravée. Dans ces conditions, je considère que la  fonction présidentielle est bafouée . La gouvernance d’un  pays  soumis à de telles tensions devient impossible. Il convient donc de confirmer à mi-mandat  l’adhésion du peuple français à la continuation de mon mandat. Je lance un référendum sur la dernière proposition de réforme  du premier ministre. Si celle-ci était rejetée , je considérerais que mon ambition réformatrice a échoué et que le pays , en contradiction avec le mandat qu’il m’a donné, n’est pas prêt à sa modernisation. La démission serait alors ma seule issue. Toutefois, j’ai la conviction que la majorité des Français souhaite un pays uni autour d’un président qui s’engage à répondre à leurs légitimes attentes.

 

Discours fictif par

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                         Genève, le 23 janvier 2020

COP 25, un désastre collectif

Après d’interminables discussions, la conférence sur le climat a accouché d’un accord minimaliste, sans engagement et désespérant. Alors que tous les scientifiques ont révisé leurs calculs en observant l’accélération dramatique du processus de réchauffement climatique, les pays les plus pollueurs et les plus grands fournisseurs de pétrole ont fait obstruction à toute résolution commune. Obsédés par leur croissance économique , les Etats-Unis, l’Inde, la Chine, le Brésil, l’Arabie saoudite et l’Australie portent la responsabilité de ce désastre.  Ils considèrent naïvement que leur prospérité économique permettra de trouver rapidement des solutions techniques au réchauffement . Les médias, aussi, n’ont pas été  à la hauteur des enjeux dans la couverture de la conférence. Ils ont préféré  nous parler de sujets plus porteurs tels que les exo planètes, les accélérateurs de particules et les start-up pour éviter de nous parler de notre impuissance à enrayer l’emballement climatique. Sur le Titanic , on jouait aussi de la musique pendant le naufrage…. Les chefs d’Etat des pays pourtant soucieux du climat sont aussi responsables. Ils ont boudé la COP25 et ont  préféré la réunion de l’Otan et les fastes du palais de Buckingham. Derrière leurs sourires hypocrites , ils se sont ridiculisés dans des invectives au sujet d’une organisation qui est un «  gouffre à milliards » , sans objectif, incohérente, inutile et au profit des seuls marchands d’armes. Pendant la conférence sur le climat , un autre événement a révélé le cynisme du monde de la finance . Les boursicoteurs  n’ont pas hésité à investir la somme faramineuse de 1700 milliards de  francs dans la compagnie pétrolière saoudienne Aramco. Leur cupidité distillera un poison pour  la planète. Comment osent-ils s’approprier l’avenir de nos enfants ?

 

Daniel Fortis

1231  Conches                                                                                        Genève,  le 17 décembre 2019

La vérité n’est plus un pilier moral

Donald Trump est l’auteur d’environ dix affirmations fausses par jour sans que les citoyens américains ne s’en offusquent. La vérité ne fait plus recette et les mensonges, s’ils  rejoignent les clichés populaires, sont très profitables. Les victoires électorales de Donald Trump,  Jair Bolsonaro et Boris Johnson le démontrent. Le mensonge prospère pour plusieurs raisons . LA BANALISATION. Sa grande utilisation le rend banal et bénin. L’IMPUNITE. Les mensonges finissent  par être considérés comme des pseudo-conneries . Non seulement ils ne sont pas sanctionnés mais leur revendication passe pour du courage. LE CONFORTEMENT.  Un bon mensonge est préférable à une vérité nuancée . Il a le mérite de conforter les dogmatiques. UNE BONNE RENTABILITE. Le mensonge fait la une des journaux tandis que le rétablissement de la vérité fait l’objet d’un entrefilet. LA POST- VERITE.  Le sentiment que «  cela aurait pu être vrai «constitue une post-vérité potentiellement prémonitoire qui relativise le mensonge. TOUS DES MENTEURS. Cette sentence populaire due à la pléthore de  vidéos et de reportages tendancieux et contradictoires nuit à la recherche de la vérité. LE COMPLOTISME . Dans les affaires d’Etat, les informations sont formatées, certifiées par de soi-disant « experts » , confortées  par des micro-trottoirs  et validées par les services spéciaux . Elles deviennent incontestables sous peine d’être accusé de complotisme. Pourtant  Napoléon disait « L’histoire est faite de mensonges sur lesquels tout le monde est d’accord ». CONCLUSION. La vérité est une valeur surannée. Elle n’est plus un pilier moral.  Elle s’adapte aux circonstances quitte à devenir mensongère. Si sa version « officielle » obtient suffisamment de « like » sur les réseaux sociaux, elle deviendra  Vérité .

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                             Genève,  le 3 décembre 2019

 

Logement, un climat malsain

Les relations entre propriétaires et locataires devraient être empreintes de correction  dans le cadre de la légitime défense des intérêts de chacun. Cependant  elles se dégradent sous les effets des excès  de la Loi Démolition Transformation et Rénovation ( LDTR). Totalement justifiée à son origine pour s’opposer aux sinistres pratiques des congé-ventes de certains propriétaires, cette loi est aujourd’hui pervertie par des locataires sans scrupule. Renier son engagement avec la contestation initiale du loyer ou faire du chantage est désormais normal. Ces pratiques deviennent banales à l’exemple de ce locataire qui adresse une lettre de chantage à son propriétaire en le menaçant de dénonciation auprès du département pour des travaux non-déclarés en 2017 . Bien  que ceux-ci relevaient de travaux d’entretien avec le remplacement d’une cuisine vétuste et qu’ils aient été  réalisés à la charge du propriétaire ( 25.000.- Frs ) pour le seul confort du locataire, celui-ci n’hésite pas à réclamer contre son silence une baisse de loyer  de 100.-Frs / mois  avec effet rétroactif au loyer antérieur ( inchangé depuis 2007 ). Ce cas illustre les dérives malsaines de la législation genevoise qui s’accommode du reniement et de la délation. La banalisation de ces pratiques met en péril les principes régissant notre société et s’avère préjudiciable à tous. Les propriétaires  n’entreprendront que des travaux d’entretien non-soumis à la loi et renonceront à faire des travaux de rénovation. Les locataires vivront dans des locaux vétustes et l’économie genevoise souffrira de la diminution des carnets de commande des entreprises. Genève mérite mieux.

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                              Genève, le 9 septembre 2019

Etats-Unis, danger.

Les deux fusillades de ces derniers jours au Texas et en Ohio ont fait 29 victimes. Comme il le fait avec de nombreux pays moyen-orientaux, notre département des Affaires Etrangères ne devrait-il pas mettre les Etats-Unis sur la liste des pays dangereux et déconseiller à nos concitoyens de s’y rendre ? En effet, ce pays a subi quotidiennement depuis le début de l’année attentats et fusillades relevant de la mouvance suprémaciste . Indifférente à cette terrifiante réalité, l’administration américaine laisse sans contrôle 390 millions d’armes à feu sur son territoire et autorise n’importe quel citoyen à acquérir des armes de guerre pour, parait-il , se défendre. Que faut-il de plus pour boycotter ce pays dangereux dont le président  est un homme égocentrique, instable, violent et raciste ? Notre gouvernement devrait montrer plus de détermination à nous protéger des dérives américaines et résister à l’intimidation d’un personnage primaire et extrémiste. Le souvenir  de la capitulation du monde devant un autre malade mental à Münich en 1938 doit rester présent dans nos esprits.

 

Daniel Fortis

1231 Conches                                                                                          Genève, le 5 août 2019

 

L’arrogante réunion de Bilderberg

La conférence de Bilderberg va se tenir à Montreux du 30 mai au 2 juin.  Le palace a été totalement réquisitionné et bunkerisé pour recevoir les cent-trente participants. Ceux-ci s’engagent à ne pas quitter le palace  ( mise à part le jogging et le sport ) pendant toute la durée de la conférence. A l’issue de ce huis-clos, aucun compte-rendu ne sera fait et la confidentialité régnera sur les débats. Ce grand  raout, asservi à la finance internationale, s’autorise le droit de définir les orientations économiques du monde. Cependant, les participants, qu’ils soient autoproclamés, cooptés ou invités ne représentent qu’eux- mêmes et n’ont aucune légitimité . Ils bafouent les principes élémentaires de la démocratie et de la diversité. En effet, combien y a-t-il d’écologistes et de socialistes à cette conférence ? Combien y a-il des représentants chinois, indiens, africains ( qui représentent à eux seuls plus de la moitié de la population mondiale) ? Cette gouvernance autoproclamée ne sert que les intérêts économiques occidentaux. Elle n’a pas compris qu’il fallait changer du logiciel du tout-économique et de la croissance-à-tout prix et intégrer de nouvelles valeurs. Il est regrettable que notre président , Ueli Maurer, s’associe à cette triste pantalonnade et serve de caution à cette grand-messe des Puissants.

 

Daniel Fortis                                                                                                      Genève,  le 28 mai 2019

 

La lenteur des chantiers publics

Nos autorités nous ont annoncé l’ouverture de nouveaux et importants chantiers publics.  Ils vont s’ajouter au nombre impressionnant de chantiers en cours. Ce cauchemar annoncé est aggravé par leur lenteur incompréhensible. Alors qu’ils n’ont aucune activité pendant de longues périodes, ils nous empoisonnent la vie et handicapent l’économie à tel point que les sociétés ( malgré les cadeaux fiscaux proposés en votation ) pourraient remettre en cause  leur implantation à Genève. Comment sommes-nous arrivés à cette situation ? Insidieusement, par commodité, par laxisme, par un excès normatif et par manque de contraintes de délai et de concurrence. Une sorte de collusion entre les intervenants s’est installée. Les décideurs politiques préoccupés uniquement par l’octroi de budgets confortables se désintéressent du suivi de leur utilisation. Les services techniques, dont le nombre pléthorique est inversement proportionnel à leur efficacité, travaillent dans un train-train confortable en évoquant des normes sécuritaires et réglementaires pour ne pas aller trop vite. Les services de coordination privilégient par facilité la fragmentation des interventions contribuant ainsi à augmenter les délais. Enfin , les entreprises, en nombre limité, se répartissent entre elles le « gâteau «. Elles s’accommodent de ces délais en s’organisant à leur gré et à leur rythme tout en assurant des locations intéressantes de leur matériel pendant la durée du chantier. La conjonction de tous ces éléments explique cette inertie qui suscite l’exaspération légitime de la population. Elle doit être prise en compte et les responsables doivent sortir de leur « zone de confort » et s’investir dans une gestion efficace.

Daniel Fortis                                                                                           Le 9 mai  2019